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Politique Publié le vendredi 10 novembre 2017 | APA

La crise postélectorale de 2010 est ’’consécutive’’ à celle de 2002, selon le général Détoh

© APA Par D. Tagro
Le Général Firmin Detho Lotho prend officiellement fonction à la tête de l`Inspection générale des Armées
Mardi 26 juillet 2016. Abidjan. Le Général Firmin Detho Lotho prend officiellement fonction à la tête de l`Inspection générale des Armées. Ph: (de g. à d) Le Général Firmin Detho Lotho, Inspecteur général des Armées et Alain-richard Donwahi, ministre auprès du Président de la République, chargé de la Défense
Abidjan (Côte d’Ivoire) - Le général Détoh Létoh a fait savoir, jeudi, à la barre de la Cour pénale internationale (CPI) que s’il n’y avait pas eu la crise militaro-politique de 2002, ‘’on n’aurait pas eu la situation (crise postélectorale)’’ de 2010.

Selon le général à la retraite qui témoignait par Vidéo conférence, la crise postélectorale de 2010 a bien ‘’un rapport’’ avec la crise militaro-politique déclenchée le 19 septembre 2002 en côte d’ivoire.

‘’S’il n’y avait pas eu la crise en 2002 on n’aurait pas eu cette situation en décembre 2010, elle est consécutive’’ a affirmé Détoh Létoh.

Ex-commandant de l’armée de terre (Comterre) au moment des faits, le général Détoh Létoh a fait allégeance au président Alassane Ouattara, début avril 2011, au Golf hôtel d’Abidjan pour que, a-t-il révélé mercredi, ‘’cesse la guerre’’, parce que l’armée régulière n’avait plus de ‘’munitions et les troupes étaient démotivées’’.

C’est désormais, à partir de ce complexe hôtelier, quartier général d’alors de l’actuel chef d’Etat ivoirien que le témoin a suivi l’évolution de la situation jusqu’à la chute du président Laurent Gbagbo, en jugement à la CPI, pour ‘’crimes de guerre et crimes contre l’humanité’’ en compagnie de son dernier ministre de la jeunesse, Charles Blé Goudé.

‘’ (…) j’ai participé à une réunion à l’Hôtel du golf avec deux officiers pilotes français (un amiral et un colonel-major) qui visait à attaquer l’ancien camp d'Akouédo (ndlr : le plus grand camp militaire du pays) par voie aérienne’’, a témoigné le général à la retraite depuis décembre 2016.

Il a expliqué à la Cour que ‘’ je leur ai dit que ce n’était pas une bonne option. Car dans ce camp et dans ses environs, il y avait beaucoup de civils et que ce n’était pas bien de frapper l’ancien camp. Finalement, ils ont bombardé le nouveau camp» a dit l’ancien Inspecteur général des Armées, ajoutant que ‘’tous les matins de 9h à 11h nous faisions le point de la situation sur le terrain’’.

Interrogé par la défense de M. Gbagbo, notamment Me Altit si le témoin n’a pas eu de pression ‘’vous demandant, par exemple, de coopérer avec le bureau du procureur lors des enquêtes’’, le témoin a répondu qu’il n’est pas ‘’un homme à corrompre’’. ‘’Si telle est votre pensée, vous vous trompez’’, a insisté Détoh Létoh.

La défense est revenue sur la ‘’tuerie des femmes’’ lors d’une marche le 3 mars 2011 à Abobo, pour réclamer le départ de Laurent Gbagbo après les élections.

Selon le témoin, les éléments des Forces de défense et de sécurité (ndlr : FDS, loyales à Laurent Gbagbo) n’ont pas ‘’encadré une quelconque marche’’.

‘’Nos éléments sur le terrain n'ont pas bougé du camp d'Abobo et n'ont pas encadré une quelconque marche. Ce jour-là, deux véhicules de la gendarmerie ont été endommagés. Personne ne pouvait sortir du camp commando’’ a répondu le général Détoh.

Poursuivant, il a précisé que ‘’tous les éléments de la zone d'Abobo, depuis plus de deux semaines, étaient retranchés dans le camp commando d'Abobo. Je le confirme et je le maintiens. Nos hommes que nous avions sur le terrain, ne pouvaient pas sortir du camp commando d'Abobo pour tirer sur des femmes’’.

HS/ls/APA
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