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Économie Publié le jeudi 25 janvier 2018 | AIP

UEMOA-Banque/ La zone UEMOA s’ouvre à de nouveaux instruments de gouvernance bancaire

Abidjan - L’espace UEMOA et la zone UMOA, l’union monétaire ouest-africaine, s’ouvrent à de nouveaux instruments de gouvernance bancaire mis bientôt sur le marché, aux fins de renforcer la visibilité et la notoriété des établissements de crédit dans la politique de globalisation économique.

Deux groupes franco-africains, comprenant l’éditeur de logiciel de gestion bancaire, Cergi S.A, et son partenaire, ICSB, International Center Scoring Business, spécialisé dans Cloud Reporting et la notation, ont présenté, le 24 janvier, leur solution, "technologiquement pratique et résolument révolutionnaire" pour le secteur bancaire et les marchés financiers.

Il s’agit, pour ICSB, a fait savoir son directeur général, l’Ivoirien Hermann Kouakou Hanna, de mettre à la disposition du secteur de la finance et de la banque au niveau de l’espace UEMOA, des mécanismes pour faciliter le processus d’élaboration et d’envoi de rapports d’activité à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest(Bceao) et d’anticiper les écueils ou autres difficultés éventuels, de même le profilage des usagers. Ces projets sont appuyés par l'Apbef-CI, l'association professionnelle des banques et établissements financiers de Côte d'Ivoire, ainsi que la Bceao.

Quinze Data Centers seront installés dans chacun des 15 Etats de la Cedeao, en plus de quatre autres pour la centralisation des données dans l'espace communautaire. Pour ce faire, ont assuré les patrons des deux groupes financiers, ces nouveaux instruments opérationnels intègrent, de façon optimale, les directives de Bâle II et Bâle III au niveau des normes prudentielles, ainsi que d’autres mesures édictées en la matière par la BCEAO, depuis 2016.

Pour des nouveaux paradigmes et méthodes de gestion

Quels sont les enjeux et défis liés à ces nouveaux outils? Le Pdg de Cergi SA, le Franco-Togolais, Yao Dodzi Dogbo, n'y va pas de mains mortes. Notre solution entend opérer un changement profond dans les méthodes et paradigmes de gestion en mettant en place des modes de management qui devront prévenir les défauts de défaisance, souvent relevées et/ou constatées dans la gouvernance des banques et établissements de crédits en Afrique, notamment dans les Zones UMOA et BEAC.

M. Yao Dodzi soutient que celle-ci se veut mieux adaptée pour la formulation et la définition claires de ratios de liquidités qui permettent d’améliorer la gestion du risque de liquidités, car ces attitudes font éviter le risque d’exposition aux avatars. A cet égard, le Comité de Bâle a mis en place deux ratios : le LCR (Liquidité Coverage Ratio) qui permet aux banques de résister à une crise de liquidités importantes durant un mois ; l’objet étant que les réserves de liquidités soient supérieures aux sorties nettes de trésorerie sur la même période, et le NSFR (Net Stable Funding Ratio), destiné à stabiliser le montant des financements ou supérieur à celui-ci, et que l’établissement puisse exercer ses activités durant une plus longue échange, une année d’exercice, dans un contexte de tensions prolongées.

Les principes fondamentaux de Bâle III consistent à protéger l’activité de crédit par le renforcement du total des actifs et les fonds propres de la banque, à travers une meilleure gestion du risque qui doit limiter les pertes importantes, le cas échéant, tout en proposant davantage d’informations sur le crédit, par le truchement d’une réglementation plus efficiente.

Pour ce faire, le comité de Bâle a mis en place deux points importants : Exigence minimale de fonds propres réglementaires (Tiers 1 et Tiers 2), en regard des risques pondérés, reste inchangée et égale à 8 %. (Ratio de McDonough*). Le tiers 1 étant le « noyau dur » des fonds propres, il contient, entre autres, le capital social et les résultats mis en réserve ; tandis que le tiers 2 étant le tiers 1 + des fonds de garantie ou encore les provisions. Et l’augmentation du ratio de fonds propres durs, ratio Core Tiers One, à 4,5% + un matelas de sécurité de 2,5%, soit 7%. Le ratio de solvabilité des banques doit donc être de 10,5% (8% + le coussin de 2,5% relatif au tiers 1), Bâle II exigeait 8%, conformément au ratio de McDonough(Fonds propres > 8% des 85% des risques de crédits + 5% des risques de marché auxquels s’ajoutent 10% de risques opérationnels.

Ces dernières années, les crises financières à fragmentation, à l’échelle bancaire et des marchés financiers, ont placé la surveillance et la réglementation bancaire au centre des enjeux et défis de l’économie globale, amenant des réformes spécifiques. Entrée en vigueur depuis 2010, la mise en place des principaux axes de ces réformes débute dès le 1er janvier 2019, sauf changement d’agenda.

Outre la COBA, la Commission bancaire de la Bceao, qui fixe le cadre de la réglementation et de la surveillance des établissements de crédit, des marchés financiers, l'espace UEMOA dispose d'une bourse, la Bourse régionale des valeurs mobilières(BRVM), à Abidjan, en Côte d'Ivoire, ainsi qu'un mécanisme de mobilisation de ressources, le Conseil régional de l'épargne et des marchés financiers(Crepmf), qui accompagne la BRVM dans la mobilisation de capitaux pour les besoins d'investissement.

Nf/
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