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Société Publié le samedi 3 février 2018 | L’intelligent d’Abidjan

Les Samedis de Biton: savoir, connaissance et application

Lors d’une discussion entre plusieurs chefs d’entreprise, dans le même domaine, aucun ne s’est plaint de constater que le secteur regorgeait de trop de concurrents. J’ai été surpris de constater qu’ils bénissaient cette situation. Et c’est à cette occasion que je vais me rendre compte que pour des hommes d’affaires, le nombre d’habitants dans une ville est le facteur le plus important, déterminant. Pour ces industriels, ces hommes d’affaires, la concurrence ne saurait être un frein à leur expansion, leur développement. Pour une ville de cinq millions d’habitants, aucune industrie ou commerce ne serait de trop. Je n’avais pas encore commencé la recherche de mon thème de cette semaine que je me suis rappelé cette rencontre entre des dirigeants d’une même entreprise quand j’ai vu surgir, encore, dans mon quartier, en l’espace d’un matin, un super marché après tant de grandes surfaces, d’hyper marché et de supérettes. Effectivement, dans une ville de tant d’habitants et de gros consommateurs, aucun homme d’affaire ne saurait craindre de s’installer et de craindre la concurrence. Tout le monde connait l’importance des grandes surfaces. Des produits différents et variés sur le même espace, des prix affichés, des opportunités régulières de promotion. Et aussi ces inconvénients. Tous les mois où je suis déficitaire dans mes revenus, c’est parce que j’ai été plusieurs fois dans un supermarché devenu mes lieux de détente, de promenade et de loisirs. Tout y est fait pour le plaisir des yeux et du ventre. Personne ne peut échapper à la fureur des dépenses. Sauf à être insensible à la beauté des choses. Rien qu’à voir les poissons ou les fruits bien présentés et conservés on se précipite à les faire peser convaincus de la justesse de la bascule ou du poids à peser. Mais ce que nos braves industriels évitèrent de dire dans leur débat c’est leur technique de « pêcher » la clientèle dans un secteur industriel et commercial. Ceux qui parlent de morosité dans les affaires feraient mieux d’aller les voir afin de faire comme eux. Plonger la tête dans les eaux malgré l’inondation apparente. Dans toute entreprise, il faut se pencher, avant les bâtiments et les produits sur l’homme C’est l’homme qui est avant tout et après tout. Le choix de l’homme est primordial. La tête pensante. Ainsi, le recrutement d’hommes qualifiés s’avère nécessaire. Que de personnes qualifiées dans tous les domaines pour faire un recrutement payant. Dans le cas des supermarchés tous possèdent en leur sein des commerciaux formés dans des grandes écoles d’ici et d’ailleurs. Et aussi des jeunes formés au marketing, à la publicité, à la communication. Des gens qui peuvent, à cause de leurs études pointues, faire marcher une affaire en trois mois. D’où leur salaire faramineux. On ne peut plus réussir à rentabiliser une affaire en se contentant de donner des petits salaires à ses principaux collaborateurs. Surtout que la possibilité existe de les virer si leur rendement n’est pas bon. Toute entreprise gérée au style familial n’a plus aucune chance de durer dans le temps. L’entreprise au papa a fait son temps. Aujourd’hui, nous sommes au temps de la formation, de la connaissance et du savoir. Vous imaginez un brillant universitaire, il sera forcément brillant, sorti de Harvard, où enseignent de nombreux prix Nobel, dirigés une entreprise où simplement à titre de conseiller, les choses ne seront jamais au bas niveau mais les courbes ne pourront que monter crescendo. Nos hommes d’affaires, au lieu de passer leur temps à récriminer contre les impôts feront mieux de chercher des listes de personnes formées pour rentabiliser une entreprise et de les payer en conséquent plus qu’eux-mêmes. C’est sur la durée que tout doit se jouer. Je ne cesserai jamais de dire combien de fois Facebook nous ouvre tous les matins un accès gratuit à des millions de consommateurs dans notre ville, dans notre pays et dans le reste du monde. Ceux qui sont encore dans le vieux monde ne savent même pas qu’un nouveau monde est né depuis quelques années et ignorés par de nombreux africains entrepreneurs qui en sont encore loin. Il leur faut trouver des spécialistes dans le domaine. Un coiffeur a sur les réseaux sociaux un petit spot qu’il repasse souvent. Sans aucun doute, il est parti pour ouvrir plusieurs salons de coiffure. Avant de se plaindre de la morosité de ses affaires, il faut tout simplement se demander si on a recruté ou fait appel à des personnes rompues aux techniques du nouveau monde. Rien n’est difficile, encore moins subir la morosité économique si on est conscient que des personnes ont été formées pour dire non aux situations difficiles. Ils sont si nombreux. Il faut les mettre à l’épreuve. Ainsi va l’Afrique.

A la semaine prochaine.

Par Isaïe Biton Koulibaly
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