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Société Publié le mercredi 14 mars 2018 | Ministères

62ème session de la commission de la condition de la femme à New-York : déclaration de la ministre , Mariatou KONE

Thème prioritaire : «Problèmes à régler et possibilités à exploiter pour parvenir à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes et des filles en milieu rural »

Monsieur le Président,
Je voudrais vous adresser les félicitations de la délégation ivoirienne pour la conduite des débats et vous assurer de notre pleine collaboration pour le succès des travaux.
Je voudrais également transmettre les meilleures salutations du Gouvernement de Côte d’Ivoire à la Directrice Exécutive de l’ONU FEMMES pour le choix du thème prioritaire de cette session de la Commission de la Condition de la Femme.
Ma délégation souscrit à la déclaration faite par l’Equateur au nom du Groupe des 77 + la Chine, ainsi que de celle du Nigeria au nom des Etats africains.



Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs,
Sous l’impulsion du Président de la République, SEM Alassane OUATTARA, l’Etat de Côte d’Ivoire s’est doté d’une nouvelle constitution en 2016 qui consacre le principe d’égalité entre les sexes.
Conscient de l’impact négatif des inégalités entre les hommes et femmes sur les progrès sociaux et les dynamiques de réduction de la pauvreté, la Côte d’Ivoire a ratifié la plupart des conventions internationales et régionales de promotion du genre.
Au plan juridique interne, outre l’adoption de la loi N° 2016-886 du 08 novembre 2016 portant Constitution de la République de la Côte d’Ivoire, le renforcement du cadre juridique, institutionnel et


législatif de l’autonomisation des femmes et des filles connaît une avancée notable.
En matière d’éducation, une nouvelle loi a rendu obligatoire la scolarisation de tous les enfants, âgées de 6 à 16 ans, filles et garçons, et permis d’offrir les mêmes chances à tous. Son application a permis d’atteindre presque la parité entre filles et garçons au niveau primaire (52 % pour les garçons contre 48 % pour les filles en 2016-2017) et de hausser le taux de scolarisation au secondaire de 10%.
Le toilettage des textes juridiques discriminatoires entamé depuis 2011 a permis d’initier plusieurs reformes, entre autres, la révision de la loi sur le mariage et l’instauration d’une équité dans l’accès à l’emploi et le traitement des salaires entre l’homme et la femme.

Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs,
La population de la Côte d’Ivoire est de 22,3 millions d’habitants, avec 48,3% de femmes. L’économie nationale est dominée par l’agriculture, qui emploie plus de 2/3 de la population active et constitue une source d’emplois et de revenus pour les ménages. Les femmes y représentent 67% de la main-d’œuvre et 60 à 80% de la production alimentaire est assurée par elles.
D’importantes réalisations sont entreprises en vue de faciliter l’égalité d’accès des femmes aux ressources, aux marchés et aux échanges commerciaux. Il s’agit, entre autres, de :
- La mise en place de fonds spéciaux, notamment en faveur des femmes rurales et pauvres tels que le « Fonds d’Appui aux Femmes de Côte

d’Ivoire (FAFCI), dont le capital actuel est estimé à 10 milliards de FCA, soit 20 millions de Dollars US ;
- L’encadrement technique offert aux femmes productrices et aux sociétés coopératives féminines à travers l’expertise de l’Agence Nationale d’ Appui au Développement Rural;
- La création d’un centre incubateur de référence pour quatre cents (400) femmes entrepreneures de la Fédération Nationale des Femmes Entrepreneures en vue de promouvoir l’entrepreneuriat féminin ;
- En matière d’éducation, la création d’internats pour jeunes filles, notamment dans les régions où perdurent les mariages précoces et les grossesses en milieu scolaire ;


- L’instauration de bourses d’excellence pour les filles dans les filières scientifiques et techniques et l’inclusion du numérique dans les Institutions de Formation et d’Education Féminines ;
- Le développement de l’alphabétisation numérique qui a fait baisser le taux d’analphétisme de 51% à 43,8%, soit une baisse de 7,2% en 2017 ;
- En matière de santé, le financement du secteur de la santé a connu une hausse progressive avec un taux d’accroissement annuel moyen de 18%. Le Gouvernement a pris la décision selon laquelle, « plus jamais une femme ne doit mourir en donnant la vie ».
En dépit des efforts consentis par l’Etat et l’ensemble de tous les acteurs, des défis persistent. Le Gouvernement ivoirien entend poursuivre la


mise en œuvre de réformes structurelles et sectorielles d’envergure dans plusieurs domaines.
Il entend :
- Prendre des mesures législatives et juridiques en vue de l’amélioration de la représentativité des femmes dans les sphères de décisions ;
- Accroître l’accès des femmes aux opportunités économiques en vue de valoriser leur potentiel ;

- Apporter un appui à la professionnalisation des filières agricoles à forte participation féminine ;

- Renforcer les mécanismes existants et permettre aux femmes d’accéder facilement à des ressources financières à coût réduit aux fins de créer ou de renforcer les activités génératrices de revenus ;

- Réduire le taux d’analphabétisme des femmes et des filles rurales à travers l’inclusion du numérique.
Avec le lancement de la Campagne mondiale « He For She » en Novembre 2017, le Président de la République a réaffirmé son engagement en faveur de l’égalité des sexes et le Gouvernement entend donc poursuivre les avancées et permettre aux femmes et aux filles de bénéficier équitablement des fruits de la croissance économique et participer pleinement au développement du pays.

JE VOUS REMERCIE DE VOTRE AIMABLE ATTENTION

Fait à New York, le 13 mars 2018
Professeur Mariatou KONE
Ministre de la Femme, de la Protection de l’Enfant et de la Solidarité
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