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Société Publié le vendredi 13 avril 2018 | APA

Une association de femmes annonce une marche sur les prisons de Côte d’Ivoire

© APA Par DR
Mme Désirée Douati, Présidente de l’Association des femmes et des familles des détenus d’opinion de Côte d’Ivoire (AFFDO-CI)
Abidjan (Côte d’Ivoire) - Une association de femmes a annoncé, jeudi, ‘’une marche très bientôt’’ sur les prisons du pays pour libérer les siens qui y sont détenus ‘’sans jugement depuis des années’’.

Faisant le point des détentions à la presse, Mme Désirée Douati, Présidente de l’Association des femmes et des familles des détenus d’opinion de Côte d’Ivoire (AFFDO-CI) a révélé que ‘’plusieurs pressions nationales et internationales ont fait passer le nombre des détenus d’opinion, de 800 en 2013 à environ 300 aujourd’hui’’.

‘’228 personnes sont incarcérées à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA), 3 à l’école de gendarmerie, 34 à la Maison d’arrêt militaire d’Abidjan (MAMA), 7 au camp pénal de Bouaké et les autres dans plusieurs prisons de l’intérieur’’, a précisé Désirée Douati.

Elle a dénoncé des méthodes ‘’attentatoires, non seulement au droit des prisonniers, mais à leurs vies mêmes’’ ainsi que ‘’le transfèrement des prisonniers loin de leurs juridictions d’attache’’.

‘’ (…) si tous les moyens de revendications démocratiques laissaient encore les gouvernants indifférents aux souffrances des familles, il en va que, dans un délai que nous communiquerons ultérieurement, nous marcherons sur toutes les prisons dans lesquelles sont détenus les nôtres afin de les libérer et ce, à tous les prix ! ‘’, a averti la présidente de l’AFFDO-CI.

Selon elle, depuis la crise postélectorale de 2010-2011, l’expression «détenu d’opinion» est devenu ‘’une rhétorique dans le langage des Ivoiriens parce que le piétinement, l’étouffement de la liberté d’expression, au moyen de pratiques illégales, sont devenus la règle’’ en Côte d’Ivoire.

‘’Ce bâillonnement des libertés brise des familles, déscolarise des enfants et compromet gravement la réconciliation, chantée et dansée. Il est aux antipodes du vivre ensemble prôné par ceux qui dirigent la Côte d’Ivoire’’, a-t-elle fait remarquer.

A l’instar des femmes qui ont libéré les hommes de la prison de Grand-Bassam pendant la lutte anti coloniale, ‘’nous libérerons nos parents vaille que vaille’’, a insisté Désirée Douati qui a dit ‘’avoir séjourné une semaine à la MACA et donc je connais les inhumaines conditions de détention’’.

HS/ls/APA
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