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Société Publié le mercredi 2 mai 2018 | AIP

Côte d’Ivoire/ Gbéhé Victorine, une combattante des violences basées sur le genre

Bangolo – Gbéhé Victorine Mariusia connue à Bangolo sous le prénom d’Amy, fait parler de son dynamisme dans le département à travers son combat inlassable depuis plusieurs années contre les Violences basées sur le genre (VBG).

Ces actions d’ordre sociales ont fait baisser considérablement le taux de violences conjugales dont les femmes étaient victimes à Bangolo, selon des personnes interrogées par l’AIP au quartier Dioulabougou de Bangolo

Issue d’un père de l’ethnie guéré et d’une mère « dioula »(malinké), elle témoigne avoir vécu dans un milieu où la question des violences basées sur le genre était perceptible.

« D’un côté ou de l’autre, mes parents sont issus de milieux où les VBG sont fréquentes sans que personne n’en parle. », a-t-elle déclaré.

Ayant été plusieurs fois témoins de scènes de violence, elle dit avoir décidé d’en faire son cheval de bataille.

Ce milieu de vie forge son combat contre le mal indicible des violences basées sur le genre. Portée par cette vision nouvelle, elle a créé une association dénommée « Benkadi » qui regroupait en majorité des femmes malinkés.

« Le but, au départ, était de se rassembler pour s’intéresser à des activités génératrices de revenus. Mais chaque fois que « Benkadi » avait sa réunion mensuelle, une ou deux femmes se plaignaient d’avoir été victimes de brimades de la part de son mari », a-t-elle exposé.

Ces drames la poussent à changer de ligne directrice et à s’investir sans commune mesure pour le bien-être de cette gent féminine brimée et violentée.

La présidente de « Benkadi » entre, alors, en contact avec la clinique juridique de Guiglo, dans le cadre d’un programme gouvernemental initié en 2013 pour permettre l’accès de tous à la justice.

« Amy » devient alors l’un des trois relais communautaires de la clinique à Bangolo. Elle va bénéficier, par la suite, de plusieurs formations sur des notions de base en droit et sur les communications portant sur la prise en charge juridique et judiciaire des VBG.

Soutenue par deux autres relais communautaires, elle s’attelle à sauver des femmes de ce drame communautaire dans le département. « Il faut dénoncer à la gendarmerie, au centre social ou à la clinique juridique, ces personnes qui font du tort à des êtres faibles », a-t-elle affirmé.

Les témoignages de certains de ces proches sont éloquents. Pour deux hommes qui travaillent avec elle, Amy a fait de son combat contre les violences conjugales, une œuvre de grande portée sociale. « Cette lutte est une affaire presque personnelle », ont-il estimé.

De manière unanime, ils sont convaincus « qu’elle ne veut pas qu’une affaire de violence basée sur le genre se règle à l’amiable », ont-ils dit.

Pour elle, il faut punir, pour que cela serve d’exemple et qu’on ne parle plus de VBG dans le département, a soutenu un des relais communautaires de la clinique juridique, Yro Tah.

Son abnégation à un travail pourtant bénévole l’amène à intégrer la cellule VBG de la gendarmerie.

(AIP)

Jn/nmfa/fmo
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