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Économie Publié le mardi 22 mai 2018 | AIP

Côte d’Ivoire/ Une centaine de camions chargés d’anacarde bloqués au port d’Abidjan

© AIP Par Sia Kambou
Des centaines de camions de café bloqués au port d’Abidjan
Jeudi 08 mars 2018. De longues files de dizaines de camions chargés de sacs de café s`étiraient le long des voies dans la zone portuaire de Treichville et Vridi, où se concentrent la plupart des sociétés d`exportation.
Abidjan, 21 mai (AIP)- Une centaine de camions chargés d’anacarde sont bloqués, depuis plusieurs jours, dans la zone portuaire d'Abidjan, au niveau de Vridi, dans la commune de Port-Bouët, dans l’attente de leur déchargement, a constaté l'AIP.

Ces camions, obligés de stationner aux abords de la voie, occasionnent depuis lors des embouteillages dans les environs, provoquant la colère chez plusieurs usagers.

Leurs convoyeurs entendent encore d'être autorisés à décharger leurs cargaisons dans trois grands entrepôts tenus par des exportateurs indiens installés entre la ligne du chemin de fer à Vridi et la mer.

Sur place, des vigiles assurent la régulation des entrées et sorties des camions dont les produits sont acceptés par les exportateurs.

«Je suis là depuis trois semaines et j’attends toujours une autorisation de décharger mon produit », a confié à l'AIP lundi à Vridi, Fofana Ibrahim, un convoyeur venu d’Odienné (Nord-ouest, 867 km d’Abidjan) pour livrer sa cargaison.

Pour lui, la livraison de l’anacarde est devenue un vrai casse tête pour les opérateurs économiques ces derniers jours. "Car aucun exportateur ne veut acheter les noix de cajou en dessous de 46 grammes, ce qui oblige plusieurs opérateurs économiques à livrer leurs produits à de vils prix", a-t-il expliqué.

«C’est très dur. Les exportateurs refusent d’acheter l’anacarde qui selon eux ne respectent pas les normes. Vendredi, ils sont venus prendre des échantillons dans mon camion et j’attends toujours le résultat », révèle M. Fofana, visiblement stressé, ajoutant que des camions sont obligés de faire le tour des entrepôts pour la vente de leur produit à Abidjan.

"La bonne qualité se négocie à 600 FCFA/kg", fait-t-il savoir.

Coulibaly Ousmane qui est arrivé depuis le 2 mai à Abidjan avec son chargement depuis Tengréla (Nord, 753 km d'Abidjan), dit ne plus supporter la situation. « Je ne pouvais jamais imaginer que j’allais faire plus de deux jours à Abidjan. Mais cela fait trois semaines. Les exportateurs font le malin sur nous, pourtant nous avons acheté le produit chez les producteurs », a-t-il indiqué.

Il a affirmé que face à la situation, des producteurs sont obligés de céder leur anacarde à crédit.

Ces opérateurs économiques en plus du long séjour forcé, doivent faire face aux voleurs d’anacarde qui rodent et la pluie qui s’abat ces derniers temps à Abidjan.

« Chacun de nous a été victime de vol de quelques sacs. Chaque nuit, nous sommes obligés de nous ériger en veilleur de nuit et s’armer pour faire face aux voleurs », relève pour sa part Salif Traoré, un autre convoyeur.

Dans l’un des entrepôts dénommée ‘’Sogena’’, un employé sous le couvert de l’anonymat a révélé que le marché international exige la bonne qualité de l’anacarde. Il ajoute que des consignes ont été données aux acheteurs sur le terrain en ce sens.

La campagne 2018 de commercialisation de l’anacarde s’est ouverte le 15 février en Côte d’ivoire, avec un prix bord champ de 500 FCFA/Kg contre 440 FCFA/Kg en 2017.

Premier producteur mondial d’anacarde depuis 2015, la Côte d’Ivoire prévoit une production d’environ 750.000 tonnes en 2018.

(AIP)

bsp/tm
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