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Diplomatie Publié le mercredi 23 mai 2018 | Ambassade

Discours de S.E.M. TANG Weibin, Ambassadeur de Chine en Côte d’Ivoire à la cérémonie d’ouverture du colloque portant sur le thème « Approfondir la coopération sino-africaine en matière de financement et d’investissement »

© Ambassade Par DR
Colloque sur l`investissement et le financement Chine-Afrique
L`Ambassadeur de la République Populaire de Chine en Côte d’Ivoire, TANG Weibin et SEM le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly ont co-présidé la cérémonie du colloque sur l`investissement et le financement Chine-Afrique a eu lieu à l`Hôtel Sofitel Ivoire le 15 et le 16 mai 2018.
Excellence M.Amadou Gon Coulibaly, Premier Ministre de la République de Côte d’Ivoire,
Excellence M. Jeannot Ahoussou-Kouadio, Président du Sénat,
Excellence M. Abdallah Boureima, Président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine,
Excellence Mme Kaba Nialé, Ministre du Plan et du Développement,
Madame Aïchatou Mindaoudou, Présidente de l’IPITI Consulting,
Chers collègues Ambassadeurs,
Chers experts chinois et africains,
Honorables invités,
Mesdames et Messieurs,
Bonjour à vous tous !
Bienvenue au colloque organisé conjointement par l’Ambassade de Chine en Côte d’Ivoire et IPITI Consulting. Tout d’abord, je voudrais exprimer mes sincères remerciements à tous les invités ici-présents et souhaiter une chaleureuse bienvenue aux experts et universitaires de Chine et des pays africains sur cette belle terre de Côte d’Ivoire.
Au cours de ces dernières années, la Côte d’Ivoire a connu une croissance économique rapide. Ses infrastructures se sont rapidement améliorées. Son statut de centre financier régional a été renforcé, ce qui a beaucoup impressionné ses partenaires internationaux. Je pense que tous mes amis ici-présents devraient convenir que la coopération avec la Chine en matière d’investissement et de financement a grandement favorisé le développement économique de la Côte d’Ivoire et d’autres pays africains.
La Chine et l’Afrique sont des amies à toute épreuve. Elles forment une communauté d’intérêt et une communauté de destin sino-africaines. Elles sont confrontées à des opportunités historiques et sans précédent de développement et de coopération. Comment exploiter davantage le potentiel de coopération Chine-Afrique en matière d’investissement et de financement, et promouvoir le développement socio-économique durable en Afrique ? telle est une question importante pour le développement du partenariat sino-africain. Afin d’y répondre, nous avons choisi de placer ce colloque sous le thème « Nouvelles approches pour approfondir la coopération sino-africaine en matière d’investissement et de financement ».
Afin de mener à bien ce colloque, nous avons eu l’honneur d’inviter plus de 50 représentants de gouvernement, experts et universitaires de domaines divers venant de la Chine, la Côte d’Ivoire, le Maroc, le Sénégal, le Mali et le Niger. Les représentants de la Banque d’exportation et d’importation de Chine, de la Banque industrielle et commerciale de Chine, des départements ministériels du Plan et du développement, des Affaires étrangères, du Commerce, de l’artisanat et la promotion des PME, de l’Economie et des Finances, de l’Intégration africaine de la Côte d’Ivoire, du Fonds monétaire international, du Programme des Nations Unies pour le développement, de la Banque africaine de développement, l’UEMOA, de la Chambre de commerce des entreprises chinoises en Côte d’Ivoire, ainsi que certains acteurs majeurs du secteur financier et des affaires en Côte d’Ivoire ont également été invités.
J’espère que toutes et tous pourront utilisez la plate-forme de ce colloque pour évaluer les mécanismes existants et les effets de la coopération sino-africaine en matière de financement et d’investissement, échanger sur des opportunités et des défis auxquels nous sommes confrontée, proposer des idées et des conseils, explorer de nouvelles pistes et de nouvelles approches, en vue d’approfondir la coopération sino-africaine en la matière.

Excellence Monsieur le Premier Ministre,
Excellence Monsieur le Président du Sénat,
Excellence Monsieur le Président de la Commission de l’UEMOA,
Excellences Mesdames et Messieurs les Ministres,
Chers invités
Mesdames et Messieurs,
L’Afrique dispose de remarquables ressources, d’une population jeune et active, d’un avantage sur le marché et d’un énorme potentiel de développement. Le XXIe siècle est celui de l’Afrique. L’avenir de l’Afrique repose sur l’accélération de l’industrialisation, la modernisation de l’agriculture et l’intégration régionale. La Chine, en tant que deuxième économie du monde et le plus grand pays en développement, a acquis de riches expériences, des technologies et des savoir-faire matures, ainsi que des capacités de production de haute qualité, dans les domaines de l’industrialisation, de la modernisation agricole et du développement d’infrastructures.
Tout pays en phase de décollage économique, notamment en phase de démarrage de son industrialisation, a besoin d’un soutien financier. En absence de garantie de financement, l’industrialisation et la modernisation de l’Afrique seront difficilement réalisables. Au cours de la dernière décade, la coopération sino-africaine en matière d’investissement et de financement a enregistré un progrès rapide. En fin 2016, la valeur cumulative des investissements chinois en Afrique a atteint 39, 88 milliards de dollars américains. De janvier à décembre 2017, le montant des investissements directs non financiers de la Chine en Afrique s’est chiffré à 3.07 milliards de dollars américains.
Les projets de coopération sino-africains couvrent l’ensemble du continent africain. La Chine est devenue le plus grand bailleur de fonds de l’Afrique. Le montant des investissement et des financements chinois est supérieur au total des investissements réalisés par les institutions comme la Banque mondiale, la Société financière internationale, la Banque européenne d’investissement et la Banque africaine de développement.
En décembre 2015, lors du Sommet de Johannesburg du Forum sur la coopération sino-africaine, le gouvernement chinois a lancé les « Dix programmes de coopération sino-africaine» et a annoncé un soutien financier de 60 milliards de dollars américains pour la période 2015-2018, témoignant l’engagement de la partie chinoise à appuyer le développement autonome et durable des pays africains, et à promouvoir la montée en gamme de la coopération Chine-Afrique.
Parmi ces montants, 5 milliards de dollars sont des dons et des prêts sans intérêts, 35 milliards sont des prêts concessionnels et 20 milliards sont destinés à alimenter différents fonds. Tous ces soutiens financiers ont été mis en place en tenant compte de la rentalibité économique des différents projets de coopération et le développement durable de l’Afrique. Ils ont été principalement destinés à réaliser des projets d’infrastructures structurants, à améliorer le climat d’investissement, ainsi qu’à crééer les conditions nécessaires au développement de l’Afrique et de la coopération sino-africaine.
Selon les dernières statistiques, 90 % de ces 60 milliards de dollars américains ont déjà été mis en place à la fin mars 2018. La coopération sino-africaine s’appuie désormais plus sur l’investissement réalisé par des entreprises et la coopération en matière de financement, au lieu d’être basée principalement sur l’aide gouvernementale. Elle est passée du commerce général au « commerce de transformation », et progresse graduellement de simples réalisations de travaux EPC aux domaines du moyen et du haut de gamme, comme l’investissement, l’exploitation, la création de zone économique spéciale, de parc industriel et de centre logistique et commercial, ainsi que la fourniture de services financiers.

Excellence Monsieur le Premier Ministre
Excellence Monsieur le Président du Sénat
Monsieur le Président de la Commission de l’UEMOA,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Chers invités,
Mesdames et Messieurs,
Avec l’expansion et l’approfondissement de la coopération sino-africaine, la Chine a augmenté son soutien aux pays africains en matière de financement. Il convient de souligner que la partie chinoise a toujours suivi quelques principes de base dans ce processus: Tout d’abord, répondre aux besoins africains de développement ; ensuite, jamais fixer aucune condition politique ; enfin, rester fidèle au principe du bénéfice mutuel et du gagnant-gagnant.
Un grand nombre d’entreprises chinoises sont venues en Afrique avec des industries performantes et des technologies avancées. Elles ont apporté à l’Afrique une capacité de production avancée, avec des méthodes de gestion éprouvées et des avantages compétitifs. La partie chinoise est prête à partager ses expériences sans réserves avec ses amis africains. Au moment où la reprise économique mondiale actuelle demeure faible, où les prix internationaux des produits de base continuent à s’effondrer, la Chine n’a point réduit ses investissements en Afrique. Au lieu de cela, elle a proposé une planification globale de la coopération sino-africaine et a fournit le soutien financier nécessaire, ce qui atteste incontestablement la volonté et la détermination chinoise de faire progresser le partenariat sino-africain.

Le soutien financier de la Chine à l’Afrique est principalement investi dans la construction d’infrastructures et dans des secteurs productifs. Les entreprises chinoises ont construit un grand nombre de projets d’infrastructures en Afrique dont les routes, les chemins de fer, les ports, les aéroports et les télé-communications. Ils ont contribué à améliorer l’environnement de développement économique en Afrique, à appuyer l’Afrique à « construire le nid » afin d’ « attirer des phénix », à introduire des investissements étrangers et à renforcer la capacité d’auto-développement des pays africains.

En 2017, le taux de croissance économique de l’Afrique a atteint 3,6%. Il atteindra probablement 4,1% en 2018. Sur les 54 pays africains, 32 ont atteint 3,6% ou plus. 10 pays ont atteint même plus de 6%. Et je tiens à adresser toutes mes félicitations à S.E.M le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly, car la Côte d’Ivoire a réussi à enregistrer une croissance moyenne de plus de 8%.
Alors que les économies africaines se développent rapidement, les problèmes d’endettement attirent une fois de plus l’attention du monde. Au cours des dernières années, le taux d’endettement moyen des pays d’Afrique subsaharienne est passé de 23,5% en 2008 à 34,5% en 2015. Selon l’évaluation de la Banque africaine de développement, bien que 60% des économies africaines présentent encore un risque relativement faible de dette excessive, le risque de dette dans certaines économies particulières reste cependant préoccupant. Les statistiques du FMI montrent qu’en 2016, le taux d’endettement de 22 pays africains dépassait 50%. Dans quelques pays, ce taux dépasse même 100%. Au fil du temps, le risque lié à la dette des pays africains augmente. La possibilité d’une crise de la dette est en hausse.

Le moyen fondamental pour les pays africains de prévenir et de résoudre les problèmes d’endettement est d’améliorer leurs capacités de gouvernance, d’élargir leurs sources de financement, d’améliorer l’efficacité de l’investissement, de protéger la sécurité de l’investissement, afin d’accélérer le développement économique et d’améliorer les conditions de vie des populations africaines.Pour ce faire, la communauté internationale, y compris la Chine, devrait renforcer sa coopération avec l’Afrique, créer des conditions plus propices au développement économique de l’Afrique, aider les pays africains à s’affranchir des trois goulots d’étranglement majeurs,à savoir le retard dans les infrastructures, l’insuffisance des talents et la pénurie de fonds.

La Chine a toujours attaché une grande importance à la question de la viabilité de la dette en Afrique. Nous sommes fidèles au concept du développement vert, coordonné et intensif. Nous planifions et poursuivons à la fois la réalisation d’infrastructures de grande ampleur et le développement des différents secteurs industriels en Afrique, permettant aux pays africains de gagner les bénéfices économiques et sociaux des différents projets, et de renforcer leurs capacités de développement autonome et durable, afin d’améliorer réellement les conditions de vie des populations et d’éviter d’augmenter les charges de dette inutiles.
Un dicton chinois dit « que la chaussure convient ou non, seuls les pieds le savent ». Pour la coopération sino-africaine, l’Afrique a le plus à dire. Un dicton africain dit « un seul bois ne peut couvrir une maison ». La coopération sino-africaine ne peut aller plus loin que si elle rassemble la sagesse de tout le monde. J’espère sincèrement que tous les amis concernés par la coopération sino-africaine pourront utiliser ce colloque comme plate-forme pour fournir des idées, des conseils et des suggestions plus prospectives et opérationnelles, en vue d’approfondir la coopération pragmatique sino-africaine.

Pour conclure, je vous souhaite le plein succès pour le colloque!

Je vous remercie de votre aimable attention, et renouvelle tous mes sincères remerciements à SEM le Premier Ministre !
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