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Politique Publié le lundi 28 mai 2018 | L’intelligent d’Abidjan

La chronique du lundi / Connaissez-vous vraiment cet homme aussi discret qu’efficace: Moussa Sanogo?

© L’intelligent d’Abidjan Par Atapointe
Economie : Lancement de l`interconnexion des bases de données de la DGI, de la SODECI, de la CIE et du LBTP
Abidjan le 02 mars 2018. Le Secrétaire d’Etat auprès du Premier Ministre, chargé du Budget et du Portefeuille de l’Etat, Moussa SANOGO (Photo) a présidé ce vendredi une séance de travail relative au lancement de l`inter-connexion des bases de données de la Direction Générale des Impôts (DGI), de la SODECI, de la CIE et du LBTP.
Moussa Sanogo est Secrétaire d’État auprès du Premier Ministre, Amadou Gon Coulibaly. Il est chargé de la gestion au quotidien du Budget et du Portefeuille de l’État de la Côte d’Ivoire, sous le contrôle bien entendu du Premier ministre, qui est également ministre du Budget et du Portefeuille de l’État.

Pour simplifier, il est celui qui, au nom du gouvernement, regarde particulièrement deux colonnes, celle de l’argent qui entre dans les caisses de l’État, les recettes, et celle des dépenses de l’État qui doit assumer ses fonctions régaliennes, financer les grandes orientations économiques et sa politique sociale, accorder des subventions, etc.

Homme discret, il est en réalité, peut-être, celui qui a l’une des charges les plus lourdes au sein du gouvernement. Une charge à laquelle il a été associé par le principal titulaire, à savoir le Premier ministre, chef du gouvernement. En vérité, un budget n’est rien d’autre qu’un plan de développement dont l’élaboration n’est pas simplement (ou seulement) comptable et « sincère » ; elle est aussi politique ; ce qui signifie, pour certains États, qu’elle aboutit souvent à un budget qui retarde la marche des États sur le chemin de l’émergence.

On sait que la Côte d’Ivoire dispose des cadres compétents capables d’élaborer de bons plans de développement. Ils s’appuient pour cela sur une croissance forte et une vision stratégique qui est celle du gouvernement. En prévoyant et en autorisant les ressources et les charges de l’État pour chaque année, selon des règles précises de présentation, en prévoyant aussi des budgets annexes ou des comptes spéciaux, Moussa Sanogo, sous le contrôle du Premier ministre, permet à la Côte d’Ivoire d’avancer sur le chemin de l’émergence.

L’autre rôle de Moussa Sanogo, le budget n’étant rien d’autre que l’argent des Ivoiriens, est de faire du budget de l’État un instrument d’information du parlement et du citoyen sur la situation financière et patrimoniale de l’État et sur ses engagements. Se tournant vers le Président de la République et le Premier ministre, Moussa Sanogo, à travers le budget de l’État qui devient un outil de décision pour les gestionnaires, permet de mettre en lumière les conséquences des grandes orientations décidées par le gouvernement et de mesurer l’efficacité et la performance de l’action gouvernementale.

Il faut, pour ce poste-clef, un spécialiste des comptes nationaux, un homme discret autant qu’efficace, car il est conduit à parler à l’oreille du Président de la République et à celle du Premier ministre, les décisions qu’il prend pouvant contrarier ses collègues du gouvernement qui ont tendance à accroître les dépenses de leur ministère. Les exemples sont nombreux.

Faut-il rappeler que, dans son parcours, les responsabilités de Moussa Sanogo l’ont conduit à participer à l’organisation de la surveillance « macro-prudentielle » dans l’UEMOA, Les deux mots-clefs de l’action d’un ministre du Budget, Moussa Sanogo en a fait une de ses boussoles, comme ses mentors que sont le chef de l’État et le Premier ministre : ce sont l’audace et la prudence. L’audace, qui permet de développer une vision stratégique, en particulier lorsqu’il est question de l’endettement public ; la prudence, pour ne pas contribuer à la faillite de l’État.

Moussa Sanogo et la question de l’émergence en 2020

À son accession à la magistrature suprême en avril 2011, le président Alassane Ouattara avait réitéré sa volonté de conduire la Côte d’Ivoire à l’émergence à l’horizon 2020. Dans le sillage de cette vision, Moussa Sanogo dit, de façon claire - a) que tous les voyants de l’économie ivoirienne sont au vert avec une croissance forte de l’ordre de 8%
-b) que la Côte d’Ivoire a renoué avec les bailleurs de fonds et les partenaires économiques internationaux
-c) que les Investissements Directs Etrangers (IDE) et endogènes connaissent une croissance spectaculaire
-d) que les pays se dotent d’infrastructures économiques (ponts, routes, ports, aéroport) aux normes internationales, et que, je le cite , « ces évolutions devraient permettre à la Côte d’Ivoire de se situer en 2020 à la lisière de l’émergence souhaitée par le Président de la République, mais surtout par les populations ivoiriennes elles-mêmes. ».
Il n’y a pas contradiction entre Moussa Sanogo et Alassane Ouattara, simplement Moussa Sanogo, et il en est de même pour le Président de la République, prend en compte le contexte économique et social (chute des prix du cacao, grogne sociale, revendications des militaires, etc.), qui peut être un obstacle pour atteindre véritablement l’émergence 2020. Il faut ajouter le contexte politique et l’effervescence « électorale-politicienne » à l’approche de 2020.

Moussa Sanogo et Alassane Ouattara sur la même longueur d’onde

Déjà, lorsqu’elle était ministre en charge des Finances, Kaba Niale, lors de la Conférence Internationale de l’Emergence de l’Afrique (CIEA) avait indiqué que la Côte d’Ivoire, qui avait su mettre en œuvre de meilleures pratiques pour améliorer ses politiques de stratégies opérationnelles et pour accélérer la croissance et la transformation structurelle, ainsi que le bien-être de sa population, serait, en 2020, à la porte de l’émergence. Moussa Sanogo ne dit pas autre chose. Il est convaincu que, grâce à l’action du gouvernement actuel, dont il fait partie, le Président élu en 2020 trouvera un pays en ordre de marche et une société réconciliée avec elle-même. Il lui reste à empêcher que l’État ivoirien soit en faillite.
Or, les exercices 2016 et 2017 se sont terminés avec des déficits budgétaires supérieurs à ceux attendus. Aujourd’hui, la situation macroéconomique et sociale entraîne toujours de fortes tensions budgétaires et nécessite des mesures de la part du gouvernement et une révision de ses prévisions. Les recettes fiscales et douanières sont moins élevées que prévues avec une faible mobilisation des ressources propres. Des dépenses imprévues importantes ont pesé sur la trésorerie. Le Gouvernement a dû verser plusieurs milliards de Fcfa pour satisfaire les exigences des ex-rebelles. Il existe aussi des incertitudes fortes liées à la conjoncture économique et aux demandes sociales latentes. D’ailleurs, le maintien d’un prix à la pompe à 570 FCFA du litre de carburant s’est avéré coûteux et il a été revu à la hausse (610 FCFA aujourd’hui).
La situation budgétaire de la Côte d’Ivoire peut certes paraître tendue, mais les perspectives sont claires pour Moussa Sanogo, qui est sur la même longueur d’onde qu’Alassane Ouattara.

Le Président de la République , outre le Premier ministre, chef du gouvernement, ministre du Budget et du portefeuille de l’État, et l’ensemble du gouvernement, sait qu’il peut compter sur le secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargé du Budget et du portefeuille de l’État, qu’il sait aussi discret qu’efficace, pour accompagner les réformes et les mesures dont le pays a besoin, afin d’atteindre l’émergence en 2020 et aller vers une croissance inclusive.
D’ailleurs, dans le budget 2018, qui s’équilibre en ressources et en charges à 6 723,5 milliards de francs CFA, les dépenses pro-pauvres, en faveur des populations défavorisées, sont évaluées à 2290,8 milliards. Moussa Sanogo est un ardent défenseur de l’équilibre budgétaire. Il est clair que les opérateurs économiques, et les populations peuvent compter sur lui, pour que tous les engagements pris soient exécutés, et que le budget soit déployé et décliné, conformément à ce qui a été autorisé par les représentants du peuple, devant qui il a défendu avec aisance, le budget en cours d’exécution, après avoir réussi avec le chef de l’État et le chef du gouvernement, à passer le cap de la difficile année 2017, avec la question immédiate de la question des primes des mutins.

Christian Gambotti
Directeur général du think tank
Afrique et Partage
Conseiller de l’Institut Choiseul
Directeur de la Collection
L’Afrique en marche
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