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Politique Publié le mardi 24 juillet 2018 | APA

Un cadre accuse Guikahué d’avoir « donné des badges parallèles » et demande sa « démission »

© APA Par Atapointe
Politique: Conférence de presse du secrétaire exécutif du PDCI-RDA
Abidjan le 22 Juillet 2018. Le Pr Maurice Kakou Guikahuie, secrétaire exécutif du PDCI-RDA a animé une conférence de presse relative à la situation politique
Un cadre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, grand allié au pouvoir), Jérôme Nguessan Koffi, a accusé lundi le secrétaire exécutif en chef, Kakou Guikahué, d’avoir « donné des badges parallèles » lors du récent Bureau politique du parti, demandant sa « démission ».

« M. Guikahué a donné des badges parallèles à des gens qui ne sont pas membres du Bureau politique pour pouvoir s’opposer au cours de la séance au déroulement normal des choses », a dit Jérôme Koffi, dans un entretien à APA, évoquant « une violation » des statuts et règlements intérieurs.

Selon Jérôme Koffi, ces gens qui « étaient plus de 150 dans la salle » lors des débats ont « troublé » la réunion et « hué le vice-président de la République, le président du Sénat M. Ahoussou Jeannot, M. Charles Diby, le président du Conseil économique et social et tous les ministres de la République ».

Le Bureau politique du PDCI, qui s’est tenu le 17 juin 2018, sous la présidence du président du parti Henri Konan Bédié, a décidé d’examiner la question de l’adhésion ou pas au Parti unifié Rhdp, la coalition au pouvoir, à son prochain congrès prévu après la présidentielle de 2020.

Pour M. Jérôme Koffi, la décision du Bureau politique a été « influencée » par ces personnes « recrutées » par le secrétaire exécutif en chef de l’ex-parti unique qui « leur a délivré des badges d’accès en qualité de membres du Bureau politique ».

Initialement, confiera-t-il, le parti a été subdivisé en six zones avec à leur tête un vice-président et « avant le Bureau politique, chaque zone s’est réunie par région et avons décidé que la signature de Bédié soit soutenue et que nous allions au parti unifié pour la paix et la stabilité en Côte d’Ivoire ».

Il a soutenu que « toutes les décisions étaient prises » pour que le Pdci puisse « accompagner le Parti unifié et tous ceux qui étaient commis pour prendre la parole au niveau de chaque région ont été empêchés parce que M. Guikahué qui a vu que ce qu’il souhaite n’était pas ce qui allait se passer ».

« A ce Bureau politique où 75 personnes ont été inscrites pour prendre la parole, moins de 25 ont pu prendre la parole à cause des troubles. Donc, je n’ai pas pu m’exprimer ce jour pour soutenir le président Henri Konan Bédié » qui a signé l’accord politique créant le parti unifié, a-t-il poursuivi.

M. Jérôme Koffi, membre du Bureau politique du PDCI qui a introduit un exploit d’assignation aux fins d’annulation de la séance auprès du secrétariat exécutif, a été exclu le 6 juillet des instances du parti pour « violation graves de la discipline ».

Selon une note du Bureau politique de l’ex-parti unique, la réunion a « délibéré conformément à ses attributions » et « aucune protestation n’a été émise jusqu’au sortir de cette assemblée ».

« C’est le seul Bureau politique où il n‘y a pas eu de liste de présence. Ce qui s’est passé, ça été planifié par M. Guikahué et ce n’est pas à lui d’exclure les gens du Pdci, c’est à lui de démissionner », a-t-il, martelé. L’affaire, soumise à un juge des référés a été d’ailleurs reportée au 31 octobre 2018.

Pour lui, « en mettant des gens qui ne sont pas membres du Bureau politique dans la salle, c’est une violation du règlement intérieur et des statuts du Pdci qui disent que seuls les membres du bureau politique peuvent participer à un bureau politique régulièrement convoqué par le président du parti ».

La justice, dira-t-il, l’a « réhabilité » pour poursuivre son action puisque la sanction d’exclusion est intervenue après la saisine. M. Jérôme Koffi entend aller « jusqu’au bout » afin que la séance du Bureau politique soit annulée, mais « seul le président Bédié » peut lui demander d’aller retirer cette plainte.

Il s’est en outre dit favorable à un troisième mandat du chef de l’Etat Alassane Ouattara, président du Parti unifié Rhdp (Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix), souhaitant que le président de la République ait « un troisième mandat avec un vice-président Pdci et en 2022 ou 2023 il cède le pouvoir à son vice-président ».

AP/ls/APA
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