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Économie Publié le jeudi 9 août 2018 | Ministères

Redynamisation des entreprises publiques : Moussa Sanogo échange avec les dirigeants sociaux

© Ministères Par PR
Rencontre entre le Secrétaire d`Etat chargé du budget et du portefeuille de l`Etat et les dirigeants sociaux des entreprises publiques
Abidjan le 08 août 2018. Le Secrétaire d`Etat auprès du Premier ministre chargé du budget et du portefeuille de l`Etat, Moussa Sanogo a échangé ce mercredi avec les dirigeants sociaux des entreprises publiques.
Dans le cadre de l’amélioration de la performance des entreprises publiques, le Secrétaire d’Etat auprès du Premier Ministre, chargé du Budget et du Portefeuille de l’Etat, a rencontré le mercredi 08 août 2018, au 20ème étage de l’immeuble Sciam les dirigeants sociaux des entreprises publiques représentés par les présidents de conseil d’administration et les directeurs généraux. Et cela, autour du thème : « Le Portefeuille de l’Etat : Orientations stratégiques, performance et impact sur le budget de l’Etat ».

D’entrée, le Directeur général du Portefeuille de l’Etat (DGPE), Seydou Bamba, a indiqué qu’une année après sa prise de fonction, Monsieur le Secrétaire d’Etat, Moussa Sanogo a pu dégager une cartographie claire des problèmes liés aux entreprises publiques et fait part de sa vision. La clé du succès du devenir de ces entreprises, a souligné Bamba, passe par les dispositions arrêtées par le Secrétaire d’Etat.

Présentant le thème, Thiekoro Doumbia, Directeur de la stratégie et de l’expertise à la DGPE, a relevé, au niveau des entreprises à participation financière où l’Etat est actionnaire majoritaire, une baisse globale du chiffre d’affaires de 3% depuis 2015, alors que l’Etat a investi au total au titre de l’année 2017, 82 milliards de FCFA pour la restructuration et la recapitalisation des sociétés d’Etat. A cela s’ajoute une subvention de 140 milliards de FCFA. Cependant, au lieu d’enregistrer des dividendes, l’Etat se retrouve avec un dividende de moins 10 milliards de FCFA. En outre, des entreprises ne tiennent pas régulièrement leurs assemblées générales ordinaires pour faire leur bilan et les recettes fiscales ne sont pas à la hauteur des attentes.

La DGPE a aussi révélé les sources des risques budgétaires. A savoir les contre-performances des entreprises publiques, la variation de leurs revenus, les accès préférentiels aux crédits, l’asymétrie d’information. Ces sources étant dues à plusieurs problématiques que sont la gouvernance, le budget et les finances ainsi que la stratégie et l’opération. Pour régler ces problèmes, des actions ont été prises par le Secrétaire d’Etat.

Trois grandes mesures pour gérer les risques budgétaires. Il s’agira d’abord de sensibiliser les dirigeants sociaux à travers des rapports périodiques en Conseil des ministres. Ce qui passe par une information de manière régulière au gouvernement sur la situation financière des entreprises publiques y compris les performances multicritères des sociétés incluant un classement en terme de gouvernance.
Ensuite le Secrétariat d’Etat entend insister sur une signature systématique des contrats de performance avec des entreprises devant faire l’objet d’une restructuration. Enfin, monsieur Sanogo a décidé d’insister sur le renforcement du contrôle sur les entreprises présentant un risque. En d’autre terme, c’est un système de modulation du contrôle de l’Etat actionnaire, consistant à mettre un accent particulier sur les entreprises présentant des risques budgétaires ou de gouvernance : audit comptable, financier, de gestion et organisationnel pour toute entreprise publique ayant enregistré des déficits budgétaires sur deux exercices consécutifs ou qui présente un risque budgétaire important pour l’Etat ; audit comptable, financier et de gestion, au moins une fois tous les trois ans, dans chaque entreprise ou l’Etat détient la majorité du capital social et/ou apporte un concours financier.

Pour le Secrétaire d’Etat, toutes ces mesures sont importantes car « les entreprises ont un problème de gouvernance, cumulent de lourds passifs, sont fortement endettées ou même surendettées et manquent de plans stratégiques d’investissement. ». Aussi a-t-il fait savoir que ces structures doivent obéir à la création d’entreprises publiques avec des modes de gestion et de productivité, mais surtout avoir une gouvernance appropriée, avec des conseils d’administration, des comités d’audit, etc. Surtout que, a rappelé, monsieur Sanogo, l’année dernière, il a fallu trouver dans l’urgence des milliards de francs cfa pour soulager le budget. Toute chose qui n’est pas faite pour rassurer les partenaires techniques et financiers.

Au terme des échanges où des entreprises ont fait part de leurs préoccupations et de certaines suggestions visant à améliorer leur gouvernance, Moussa Sanogo leur a remis des documents d’orientations et de gouvernance.



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