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Société Publié le vendredi 9 novembre 2018 | AIP

Quand des élèves allient études et petits métiers pour survivre à Oumé

Oumé - Confrontés à d’énormes difficultés financières et matérielles, de nombreux élèves à Oumé, s’adonnent à leur temps libre, à des petits métiers tels que les travaux agricoles, le lustrage de chaussures (cireurs), les cours à domicile (…), pour assurer leur subsistance et prendre en charge leurs études.

L’élève N’Dri Koffi Mathieu en classe de 4ème, a expliqué jeudi que les activités dominantes pratiquées par ses camarades et lui, sont les travaux champêtres. « Nous sommes à tout moment sollicités pour nos prestations et traités comme des manœuvres agricoles et bénéficions de la même rémunération que ces derniers », a-t-il indiqué.

Selon lui, le contrat individuel communément appelé « tréclé » est fixé à 1.500 FCFA la mi-journée et à 10.000 FCFA pour un contrat collectif sur un demi-hectare de surface. « Bravant souffrance et peine, nous parcourons des kilomètres pour aller sur les plantations de cacaoyer, d’hévéa, champ de manioc et bananiers », a-t-il renchéri.

Il a fait savoir que ses camarades cireurs de chaussures, perçoivent 50 FCFA par paire de chaussures cirées et les donneurs de cours à domicile aux élèves du primaire eux, perçoivent en moyenne 2500 FCFA à 5000 FCFA mensuellement. « Les ressources générées nous permettent de nous nourrir et de payer nos fournitures et de payer nos chambres de location entre 5.000 à 12.000francs », a-t-il relevé.

Pour l’élève en classe de 3ème au collège Akati, Yobo Godi Emile, le soutien des parents fait défaut du fait de la paupérisation grandissante, du manque de moyens financiers, de la mévente de leurs produits et les mauvaises récoltes liées au vieillissement des plantations.

Le directeur des études d’un établissement secondaire privé de la localité, Edouard Tialou, a expliqué que ces jeunes utilisent les fonds collectés pour assurer leur scolarité pour ne pas être expulsés des classes. « Certains n’hésitent pas à s’absenter des cours pour une semaine de contrat », a-t-il indiqué.

Travaillant sans relâche, ces élèves accumulent beaucoup de fatigue et n’arrivent pas à suivre convenablement les cours et à étudier leurs leçons, explique-t-on. Les moins téméraires, sont obligés d’abandonner l’école pour s’orienter définitivement vers les travaux champêtres.

Ces élèves sollicitent l’aide de l’Etat quant à l’ouverture des internats publics pour « amoindrir leur souffrance ».

(AIP)

dl/gak/ask
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