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Société Publié le lundi 12 novembre 2018 | LInfodrome

Lutte contre le racket : Ange Kessi frappe fort, 6 éléments du Ccdo mis aux arrêts, ce qu’ils ont fait à un ressortissant guinéen

© LInfodrome Par D. Assoumou
Tribunal Militaire d’Abidjan: point de presse sur l’ouverture de l’enquête de l’assassinat du Général Robert GUEI
Mercredi 11 mars 2013. Abidjan. Ange Kessi, Commissaire du gouvernement a animé un point de presse au cours duquel il a annoncé l`ouverture du procès de l`assassinat du Général Robert GUEI dans les prochains jours. Selon Ange Kessi le verdict du juge d`instruction sera connu d`ici fin juin.
Ces 6 éléments du Centre de Commandement et des Décisions Opérationnelles, s’ils sortent de prison et qu’ils ont la chance de revêtir la tenue militaires, ils ne se hasarderont plus à poser certains actes. Eux, ce sont le caporal Coulibaly Nahoua, le sergent Olivier Bléhiri Djédjé, les maréchaux des logis Bakayoko Hamed, Kopoin Assi Joël, Sere Sidiki et Konan Kouamé Germain. Ces hommes en tenue, garant de la sécurité des personnes et des biens, mais aussi de l’application de la loi sur le terrain, sont détenus par le tribunal militaire. Leur crime ? « Vol, extorsion de fonds et violation de consigne ». Des faits pour lesquels le procureur militaire les a gardés en détention et entend les faire passer devant le tribunal. Qu’ont-ils bien pu faire, ces infortunés ?

Les faits remontent au 31 octobre 2018. Ce jour, un jeune Guinéen, qui se rendrait à Abidjan, à Adjamé, est interpellé par les éléments du Ccdo de la commune. Après vérification de son identité, l’homme, identifié comme étant Kemo Sangaré, se trouvait être en possession de la somme de 5 millions de f Cfa dans son sac. Une bonne petite manne qui va susciter de l’appétit chez nos agents véreux. Ceux-là, qui ne circulent pas pour veiller à la sécurité des personnes et de leurs biens, mais qui sont à la recherche de butins, de gain facile, malgré le traitement que leur procure le contribuable.

En effet, au lieu de laisser Kemo Sangaré poursuivre sa course librement - celui-ci n’ayant commis aucune infraction - le jeune Guinéen, malgré toutes ses pièces en règle, est retenu par les agents de l’ordre. Les hommes en tenue, qui savent bien que détenir un montant d’argent comme celui que transportait leur cible du moment n’était en rien un crime ni un délit, mettent la main à son sac. Un scénario honteux sous la menace de leurs armes. Ils se servent dans les liasses de billets sans même que la victime ne sache combien ils ont pris dans son argent.

C’est une fois chez lui que Kemo Sangaré se rend compte, en recomptant son argent, qu’ils lui ont soutiré 400 000 f Cfa.

Très vite, il porte l’affaire sur la place publique et le Commissaire du gouvernement est saisi. Le colonel, Ange Bernard Kessi Kouamé ordonne illico aux enquêteurs de la gendarmerie de mettre le grappins sur les mis en cause et de les déférer à son parquet. Bakayoko Hamed et ses co-équipiers sont épinglés. Les 6 éléments reconnaissent les faits. Ils avouent avoir mis la main dans le sac du jeune Guinéen. Mais, sur le montant de la somme prise, ils contestent les 400.000 f Cfa et soutiennent n’avoir pris que 200.000 f Cfa. Menacé, lui aussi, de rejoindre ses hommes en prison, le commandant du secteur du Ccdo concerné, les enjoint de restituer les sommes dues, telles que réclamées par la victime. Un dénouement auquel ne pouvait s’attendre le jeune Guinéen tout hébété. « Quand on m’a dit d’aller au Tribunal militaire, je ne savais pas de quoi ni de qui il s’agissait là encore. Mes amis m’ont poussé à y aller en me disant que si j’y arrive, mon problème serait résolu. A mon arrivée, les éléments du Ccdo m’attendaient déjà, et je les ai reconnus. L’adjoint au Commissaire du gouvernement m’a dit que l’affaire avait été portée à sa connaissance et que les 6 éléments du Ccdo ont été non seulement arrêtés, mais ils ont aussi remboursé mon argent en intégralité », clame avec émotion Kemo Sangaré.

Quant au procureur militaire, pour lui, les faits tels que qualifiés sont de nature à conduire leurs auteurs vers un emprisonnement de 5 à 10 ans. Pis, il rappelle l’ordonnance de 2017, qui indique que tout militaire qui commet un vol ou s’adonne à du racket s’expose au jugement du Conseil d’enquête après l’étape du Tribunal militaire. Devant ce Conseil, il encourt une radiation du corps. « Ce qui devrait donner à réfléchir aux jeunes gens dans l’armée qui seraient tenté par des comportements répréhensibles ». Selon Ange Kessi, personne n’est au dessus de la loi. Fusse-t-il homme ou femme en tenue. Aussi, met-il en garde les agents à la gâchette facile, mais aussi ceux qui s’adonnent aux rackets et nuisent ainsi à l’Economie ivoirienne.




F.D.BONY
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