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Santé Publié le jeudi 15 novembre 2018 | AIP

La rage, une maladie qui continue de tuer loin des regards

© AIP Par DR
Des chiens enragés s’attaquent aux populations
Abidjan - La rage est bien présente en Côte d’Ivoire et continue insidieusement d’endeuiller des familles peu informées, alerte l’Institut nationale d’hygiène publique (INHP) qui a entrepris de sensibiliser davantage les populations contre cette maladie dangereuse, au travers des ONG œuvrant en matière de santé.

La structure, dans le cadre de son objectif d’une large communication, a réuni, mercredi, plusieurs animateurs de ces organisations pour une session d’information et de sensibilisation sur la maladie qui officiellement cause aujourd’hui 18 décès par an dans le pays.

Pour l’INHP, il s’agit à travers, ces ONG de Santé qui travaillent en leur sein, de pouvoir atteindre effectivement les populations et leur porter le message de la menace de la rage. Il est question en outre de les alerter sur la dangerosité du mal qui conduit inéluctablement à la mort une fois qu’il se manifeste mais surtout de les informer davantage sur le fait que des vaccins « efficaces à 100% » existent pour se prémunir.

L’INHP, signale-t-on, est la structure en charge d’assurer la prophylaxie et le contrôle des endémies transmissibles, bactériennes, virales et parasitaires en Côte d’Ivoire.

Maladie infectieuse d’origine animale, la rage est transmise à l’homme à 99% par morsure ou griffure d’un chien contaminé. La maladie se pose en problème de santé publique dans le monde avec quelque 59 000 décès par an dont des enfants majoritairement.

La Côte d’Ivoire intègre les Etats endémiques où des cas sont régulièrement enregistrés. 21 cas de décès liés à la rage ont été notifiés depuis janvier 2018 dans le pays.

La directrice du centre antirabique de l’INHP, Dr Martine Tetchi, a informé, les participants à la session d’information, sur les moyens de prévention notamment la vaccination antirabique systématique obligatoire en cas de morsure. Elle a informé en outre sur le fait qu’il est aussi possible de se prémunir même si on n’a pas été exposé à un chien.

Deux protocoles (Essen, Zagreb) sont utilisés en Côte d’Ivoire pour le traitement post-exposition. Le patient, en cas de morsure, est appelé à payer une somme allant de 32.000 à 40.000 FCFA selon le type de protocole, signale-t-on.

« Le concours de tous est nécessaire pour une large diffusion du message essentiel », a-t-elle fait comprendre. Le message essentiel étant « la vaccination des chiens contre la rage (comme moyen efficace pour éradiquer la maladie). Le lavage correcte (abondamment à l’au et au savon pendant au moins 15 minutes) des plaies après morsure. La vaccination antirabique obligatoire en cas de morsure ».

Quelque 10% de la population canine en Côte d’Ivoire, estimée à deux millions d’animaux, sont sans propriétaire et seulement 9% vaccinés contre la rage, selon une étude de l’évaluation du poids de la maladie menée sur la période 2016-2018 par le Centre suisse de recherches scientifiques (CSRS). Une moyenne de 70% est nécessaire pour espérer rompre la chaîne de contamination.

(AIP)

kg/ask
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