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Société Publié le vendredi 30 novembre 2018 | L’intelligent d’Abidjan

Licenciement à Fraternité Matin : L’Intersyndical des médias dénonce

© L’intelligent d’Abidjan Par Atapointe
Suspension des entreprises de presse par le CNP: le SYNAPPCI et le SAAPPCI donnent leur position
Samedi 22 Juin 2013. Siège du Synappci (Adjamé-220 Logements). Guillaume Gbato, Secrétaire général du Syndicat National des Agents de la Presse Privée de Côte d’Ivoire (SYNAPPCI) et Francelin Glodé (Secrétaire général du Syndicat Autonome des Agents de la presse Privée de Côte d’Ivoire (SAAPPCI) ont co animé une conference de presse.
Glodé Francelin, 1er vice-président de L’intersyndical du secteur des medias a pondu une déclaration lors d’une conférence de presse animée le jeudi 29 novembre 2018, à la Maison de la Presse à Abidjan-Plateau. Voici l’intégralité de la déclaration.

« La Direction générale de Fraternité Matin veut procéder à un licenciement abusif de 123 travailleurs, le 18 décembre prochain. Leur liste a déjà été remise aux délégués du personnel. Elle a été également transmise à l’inspection du travail et des lois sociales où les parties doivent se rencontrer le 11 décembre prochain. Nous vous avons convoqué afin de prendre l’opinion publique nationale et internationale à témoin, sur le caractère illégal et inique du licenciement pour motif économique proposé par Venance Konan, DG de Fraternité Matin. En effet, en avril 2011, lorsque Venance Konan accédait à la tête de l’entreprise, Fraternité matin comptait un effectif total de 221 travailleurs. Cet effectif est passé à 339 employés en 2018, soit une hausse de 53% en 6 ans. Pour la même période, la masse salariale, est passée de 71 millions à 180 millions de francs et représente plus de 60% des charges d’exploitation de la société, selon le rapport du cabinet commis par la direction générale elle-même; ces recrutements massifs et cette augmentation exagérée de la masse salariale sans tenir compte des règles de gestion ont entraîné des difficultés de trésorerie. C’est pour apporter une solution à celles-ci qu’un cabinet a été commis. Le rapport de celui-ci constate : la dégradation des conditions de travail du personnel, l’insuffisance de matériel de travail et de mobilité, la dégradation des bâtiments, la situation alarmante de l’imprimerie. À cela, il ajoute : « la politique de gestion des Ressources humaines déconnectée de l’activité et se caractérise par un effectif pléthorique traduisant un morcellement accentué de certaines tâches et plus généralement un déficit dans l’organisation.

En d’autres termes le cabinet touche du doigt la mauvaise gestion du Directeur Général de Fraternité matin ».Pour sauver les emplois, l’État de Côte d’Ivoire a proposé un plan social en trois volets qui s’étendent sur trois ans, pour une enveloppe globale de 1.4 milliards Fcfa . Il s’agit de : Départ volontaire, Départ négocié, Licenciement. Sans associer les travailleurs à l’étude des conditions de départ volontaire et au moment où les potentiels candidats à ce départ s’attendaient à des mesures d’accompagnement pouvant les mettre à l’abri du besoin, la direction générale leur propose de 5 à 12 mois de salaire. Face à cette situation, les syndicats de Fraternité matin saisissent la Commission nationale du dialogue sociale qui demande à l’employeur d’associer les travailleurs à l’élaboration des conditions mise en œuvre du départ volontaire en mettant en place un comité bipartite. Ce comité ne voit pas le jour quand, à la grande surprise de tous, une liste de 123 personnes à licencier a été transmise aux délégués du personnel. Pis la plupart des travailleurs dont le nom figure sur cette liste ne sont pas concernés par les conditions éditées par la direction générale elle-même.

A savoir : Les effectifs faiblement qualifiés, emplois à faibles valeur ajouté, Les salariés en situation particulière des Directeurs, des chefs de service, cadres et autres agents de maitrise qui sont régulièrement en service et ne sont nullement frappés par ces critères sont concernés par ce licenciement pour motif économique. Encore plus grave, à ces pères de famille qui perdent définitivement leur emploi en cette fin d’année, la direction générale de Fraternité matin ne promet que les droits légaux. C'est-à-dire qu’il n’y a aucune mesure d’accompagnement. Quand on connaît les salaires payés dans les entreprises de presse en Côte d’Ivoire qu’elles soient publiques ou privée, on comprend aisément nos collègues sont voués à une mort précoce.

Voilà le caractère inique de la mesure de licenciement pour motif économique de Fraternité matin. Au demeurant, l’ISMCI constate : La direction générale de Fraternité procède au licenciement pour motif économique, dernier volet du plan social alors que les négociations sont en cours avec les employés pour la mise en œuvre du premier volet, qu’est le départ volontaire. La liste transmise aux délégués du personnel ne respecte pas les critères définis par la Direction générale. Les critères définis par la Direction général manquent de précision. C’est pourquoi l’ISMCI témoigne sa solidarité aux travailleurs de Fraternité matin et les rassure de son soutien pendant toutes les étapes de cette lutte. Dénonce la mesure de licenciement pour motif économique de la Direction général de Fraternité matin, exige que cette Direction générale renonce au licenciement pour motif économique, revienne au premier volet du plan social qu’est le départ volontaire en associant les représentants des travailleurs aux négociations, fixe les montants des mesures d’accompagnement à 36 mois pour les travailleurs protégés et 24 mois pour les autres catégories de travailleurs ».

NB/ L’appel de titre, le titre et le chapeau sont de la rédaction
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