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Société Publié le lundi 14 janvier 2019 | APA

Un rassemblement de victimes contre la libération de Gbagbo étouffé à Abidjan par la police

© APA Par DR
Un rassemblement de victimes contre la libération de Gbagbo étouffé à Abidjan par la police
Un rassemblement du collectif des victimes en Côte d`Ivoire ( CVCI) pour protester contre une éventuelle libération provisoire de l`ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo détenu à la Cour pénale internationale ( CPI) a été étouffé lundi à Abidjan par la police.
Un rassemblement du collectif des victimes en Côte d’Ivoire ( CVCI) pour protester contre une éventuelle libération provisoire de l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo détenu à la Cour pénale internationale ( CPI) a été étouffé lundi à Abidjan par la police, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.

Des centaines de victimes de la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011, vêtues de blanc pour la plupart, se sont heurtées à un impressionnant dispositif de la police ivoirienne qui a quadrillé les locaux de l’ex-Comission nationale des droits de l’homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI) devenue récemment Conseil national des droits de l’homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI) où était prévu un sit-in.

Les manifestants cantonnés à quelques encablures de cette institution de droits de l’homme ont tout de même exprimé leur colère estimant que « nous nous sentons abandonné par tous». « On veut la justice, non à la libération de Laurent Gbagbo », scandaient-ils.

Après plusieurs heures de négociation avec les forces de police, une rencontre entre une délégation des victimes conduite par leur président Issiaka Diaby et le bureau exécutif du CNDHCI a été organisée dans les locaux de cette institution.


« Nous réclamons plus de soutien des organisations de droits de l’homme car aujourd’hui, nous avons constaté que nous sommes abandonnées par tous. Les victimes ont été exclues du processus de justice transitionnelle», a dit M. Diaby au bureau exécutif du CNDHCI dénonçant dans la foulée, un processus d’indemnisation des victimes qui n’est « pas satisfaisant» pour la majorité des membres de son organisation.

Sur le cas Gbagbo, le président du CVCI a souhaité que l’ancien président ivoirien soit maintenu en prison jusqu’à la fin de son procès dans l’intérêt des victimes, estimant que s’il est libéré provisoirement, « il est probable qu’il se réfugie dans un pays hostile à la CPI ».

En retour, Namizata Sangaré, la présidente du CNDHCI a répondu que son institution prend « bonne note » de cette saisine du CVCI. « Nous allons traiter minutieusement cette saisine du CVCI. En ce qui concerne, le procès de M. Gbagbo, il faut faire confiance à la justice parce que l’une des caractéristiques principales de la CPI, c’est qu’elle met au cœur de son action, la question des victimes », a indiqué Mme Sangaré, insistant cependant que son institution « n’interfère pas dans les questions judiciaires ».

L’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et son ancien ministre de la jeunesse, Charles Blé Goudé sont poursuivis devant la CPI pour quatre chefs de crimes contre l’humanité commis pendant la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011 qui a fait officiellement 3000 morts.


Le procès conjoint des deux hommes s’est ouvert le 28 janvier 2016 et plus de 80 témoins de l’accusation ont été entendus.

Selon le calendrier de cette institution judiciaire internationale, une « audience de délibération » est prévue ce mardi 15 janvier pour la demande d’acquittement de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé.

LB/ls/APA
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