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Politique Publié le jeudi 31 janvier 2019 | Partis Politiques

RHDP/Une vision futuriste de la construction nationale : le REHDP répond au président du PDCI-RDA (Libre opinion)

© Partis Politiques Par DR
Kouyaté Abdoulaye, Président du Rassemblement des Enseignants Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (REHDP)
En notre qualité de Président du Rassemblement des Enseignants Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix(REHDP), nous sommes honoré de contribuer à ce débat relatif à l’opportunité de la création du RHDP, mais surtout de la concrétisation de la coalition puis de la plateforme des Houphouëtistes en Parti Politique légalement constitué dorénavant. Mais nous nous indignons également de la sortie peu commode du Président Aimé Henri Konan BEDIE.

Une chose nous motive : Il y a depuis quelques temps, une animation particulière et quasi constante du paysage politique et cela, non seulement dans chaque état-major, mais à l’intérieur de chaque camp.

Par ailleurs, on a le sentiment que des personnes, et non des moindres, s’ingénient à chercher à élargir les fossés politiques aussi bien entre les camps qu’à leur intérieur. Visiblement, ceux-là ont certainement des intérêts à défendre et à préserver quand les camps sont opposés. La nature est souvent faite d’individus qui ne prospèrent que dans la division.

Pour ceux-là donc, la période actuelle équivaut à une traite du café, du Cacao et de l’anacarde. Et donc, le Cacao, le Café et l’anacarde sont mûrs, Il faut absolument exacerber les clivages, amplifier les peccadilles entre les leaders pour garantir le pain quotidien. Voilà ce qui justifie tant de tapages autour de la création du Parti RHDP. Sinon, quoi de plus normal que des citoyens d’un pays en toute liberté décident de créer un parti politique ou de mettre sur pied une coalition de partis politiques de façon tac tique ou stratégique ? Surtout que ce n’est du reste pas la première du genre aussi bien ailleurs que dans notre pays.

En effet, imprégnés de l’impérieuse nécessité de bâtir le pays dans la stabilité, le Président de la République, Président du RHDP, a proposé un nouveau pacte politique, économique, social et culturel afin de renouer durablement avec la paix et le développement. Cela, dans un environnement national apaisé.

Il s’agit de consolider les fondements de la République et d’opérer la relance des activités économiques du pays afin de satisfaire convenablement les besoins des populations.

Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix(RHDP) s’inspire des valeurs essentielles de l’Houphouëtisme que sont le dialogue, le libéralisme « à visage humain » et la paix.

C’est fort de l’idéal de paix de Félix Houphouêt Boigny (FHB), et conscient que seule la stabilité politique, économique et sociale constitue le gage d'un développement humain durable, que le RHDP propose au peuple de Côte d'Ivoire, un nouveau pacte politique et social.

En effet, FHB a toujours été un farouche adepte du rassemblement. Ainsi, à partir du Syndicat Agricole Africain (SAA), dénommé aussi Syndicat des planteurs africains, il créa le PDCI le 9 avril 1946 à Abidjan-Treichville, à la salle mythique de l’Etoile du Sud, lieu de réunion et de loisirs de l’élite abidjanaise.

Le PDCI fut la cheville ouvrière des forces politiques africaines qui créèrent le Rassemblement Démocratique Africain (RDA).
Le congrès constitutif du RDA eut lieu du 18 au 21 octobre 1946 à Bamako. Il réunit près de 800 délégués venus d’Afrique Occidentale Française et d’Afrique Equatoriale Française. Il se fixa pour objectif, la libération de l’Afrique du colonialisme et de l’impérialisme par l’union et le rassemblement de toutes les forces africaines.


Avec un leader comme FHB, les Ivoiriens arrivèrent à Bamako avec un parti de masse, le PDCI, et des hommes de qualité qui surent faire prévaloir l’intérêt de l’Afrique. On comprend mieux pourquoi la présidence du RDA fut confiée au plus illustre d’entre eux, Félix Houphouët-Boigny, qui en fut d’ailleurs le seul Président, de 1946 à sa mort en 1993.

Le congrès décida que les partis politiques se réclamant de l’idéal du RDA deviennent des sections largement autonomes, organisées en sous-sections, en comités de quartier et de village.

Ces sections devaient accoler le sigle RDA à leur dénomination. Le PDCI devint ainsi le PDCI-RDA, tout comme l’Union Démocratique Sénégalaise (UDS-RDA), le Parti Démocratique de Guinée (PDG-RDA), le Parti Progressiste Nigérien (PPN-RDA), l’Union Démocratique Dahoméenne (UDD-RDA), l’Union des Populations du Cameroun (UPC-RDA), le Parti Progressiste Congolais (PPC-RDA), le Parti Progressiste Tchadien (PPT-RDA), le Bloc Démocratique Gabonais (BDG-RDA).

Le RDA devint ainsi un vaste mouvement interterritorial qui allait conduire, par son combat protéiforme, l’Afrique noire d’expression française à l’indépendance.
Après Bamako, PDCI et RDA devinrent donc indissociables. Les militants de cette époque se disaient RDA et leurs adversaires disaient combattre le RDA.

Mais en réalité, le PDCI-RDA avait en son sein plusieurs partis politiques ou mouvements en concurrence dans la vie politique ivoirienne durant l’époque coloniale. En fait, tant que la contradiction essentielle était la lutte contre la puissance coloniale, il y avait une convergence de vue dans la lutte, parce que pour ce parti, il fallait se départir du joug colonial. Après l’indépendance, les données changent avec les contradictions internes. Mais pour Houphouet, l’impératif était la construction d’une nation forte et de faire de la benjamine des colonies françaises une puissance dans la sous-région. Il décida alors de réunir les Partis politique existant dans un même creuset. Il y avait :





- Adrien Dignan Bailly, le représentant local de la Section française de l’internationale ouvrière (Sfio),

- Kacou Aoulou et Jean-Baptiste Boa du parti progressiste,

- Vamé Doumbia et Blaise N’Dia Koffi du bloc démocratique,

- Tidiane Dem de l’alliance du Nord,

- les partisans de Sékou Sanogo, ex-député du palais Bourbon,

- Djaument Étienne, ex-Sénateur au palais du Luxembourg,

- Capri Djédjé, ex-Conseiller territorial du Parti indépendant.

En plus de ces partis politiques, la majorité des chefs de canton qui étaient acquis à la cause du pouvoir colonial rejoignirent le PDCI-RDA. Ce parti devint le creuset de l’unité nationale après l’indépendance de notre pays le 7 août 1960.

En 33 ans de pouvoir, le Président Houphouët-Boigny, malgré quelques soubresauts, a réussi, grâce au rassemblement et à la paix, à faire de la Côte d’Ivoire, un pays phare de la sous-région avec un rayonnement économique, social, politique et diplomatique sans pareil ; ce qui a conduit à parler de « miracle » économique ivoirien.

Le PDCI-RDA de Félix Houphouët Boigny s’est attelé à la construction d’un État-nation avec un appareil administratif, des institutions qui ont permis de maintenir la légalité républicaine et d’assurer les évolutions et les changements inévitables : notamment une démocratie pluraliste avec la réinstauration du multipartisme en 1990, après le discours de la Baule de François Mitterrand.

Nous connaissons tous, l’impact négatif de ce bouillonnement politique pour la Côte d’Ivoire de 1990 à 2010 : fuite des investisseurs, décadence diplomatique, destruction et fracture sociale, crises multiformes dues au repli identitaire. En réalité, celui qui était chargé, par la constitution de l’époque, de gérer l’héritage du Père fondateur s’est avéré être un myope politique, caractérisé par un nanisme politique sans précèdent. Que de désastre après la mort de FHB et avant l’arrivée au pouvoir par le Président Alassane OUATTRA.

Avant même son accession au pouvoir d’Etat, prenant conscience de la dérive qui se profilait, le Président de la République Alassane OUATTARA, prônait déjà le rassemblement des enfants de FHB avec ses pairs du PDCI, du l’UDPCI, du MFA à travers la mise en place de la plateforme que l’on appela déjà RHDP en mai 2005 à Paris. Notre histoire récente est là pour nous rappeler les acquis de cette union.

Par exemple, de 1993 à 2011, notre pays a tangué entre instabilités politiques et exacerbation du repli identitaire.

Mais depuis l’accession de la coalition houphouétiste au pouvoir, nous avons su mobiliser les énergies et les intelligences au bénéfice de notre pays, avec des résultats probants. C’est dire donc combien l’union est précieuse et combien la création d’un cadre politique de rassemblement populaire est nécessaire pour garantir la paix et le développement qui en est un corollaire.

Il faut bien se comprendre : le pluralisme politique est prescrit dans la constitution de la troisième république comme elle l’était dans ses devancières depuis 1960. Personne ne peut valablement le remettre en cause sans faire l’apologie d’un uniformisme sclérosant. Il s’agit bien au contraire de tirer les leçons d’un pluralisme sans consistance idéologique qui procède par un émiettement des grandes familles de pensée politique. Le risque est connu de tous :

C’est celui des clivages sur fond identitaire, ethnique, religieux et sociologique. Dans la conscience populaire, chaque grand parti existent serait identifié à une région..

Pourquoi vivre dans la peur de ces clivages si nous pouvons nous rassembler autour de notre idéal le plus fort ? Quel serait ainsi le socle de notre aspiration commune ? Le Président Alassane Ouattara fait aujourd’hui ce que le Président Houphouët-Boigny a fait hier et a si brillamment réussi. L’appel du stade Géo André de 1958 a été répété au stade Félix Houphouet Boigny en 2019, soit 61 ans après. Comme quoi, l’on n’invente pas la roue, en politique comme partout ailleurs. Ce qui a réussi par le passé le peut dans le présent pour construire le futur, comme aujourd’hui a été construit hier, par le visionnaire que fut le Président Félix Houphouët Boigny.

Souvenons-nous, entre 2000 et 2010, la politique charriait toutes les inimitiés, toutes les inhumanités, toutes les cruautés, toutes les contradictions, toutes les oppositions. Souvenons-nous aussi du frère rejeté parce qu’il militait dans le parti des autres frères, de la sœur devenue infréquentable parce qu’elle n’était pas politiquement recommandable.

Le Président Ouattara a fait le choix de la stabilité durable, loin des scories des considérations sectaires. Oui, nous devons choisir entre les crises qui vont et reviennent insidieusement et un climat de paix durable. L’histoire témoignera demain que le RHDP est une lumineuse idée.

Il rassemble au-delà des ethnies, des religions, des coutumes et de toutes autres considérations partisanes, l’ensemble de ceux qui se reconnaissent dans la philosophie du père fondateur. Avec le RHDP, nous faisons l’option du développement, développement inclusif et intégré, développement par la force du travail de tous, développement dans une atmosphère nationale plus sereine. Le RHDP est donc la maison de tous les ivoiriens et de toutes les ivoiriennes épris de paix.

Pour finir sur ce point, nous avons envie de vous dire : « rendez-vous au sommet avec le Président Alassane OUATTARA et le RHDP ! »

Diantre ! Quel mal y a-t-il donc à se rassembler ? Que dire de la sortie du Président Aimé Henri Konan BEDIE au moment où le RHDP se met en place légalement et légitimement ? Fruit de la haine, de la jalousie, de la mauvaise foi, de l’ingratitude ? On s’y perd en conjecture ! Après tous les honneurs et toute la considération que ce monsieur a eu de 2011 à 2018 ! Une de nos valeurs ancestrales a été exhumée des tréfonds de nos traditions pour être portée au sommet de l’Etat, rien que pour construire la paix, comme le faisait le père fondateur : le droit d’ainesse ! « Il faut consulter le grand frère, l’ainé », disait à l’envi Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République. Si nous faisons une rétrospection des agissements du Président BEDIE envers le Président Alassane OUATTARA de 1994 à 1999, on comprend encore difficilement tant de gratuite méchanceté et de rancœur. D’où vient donc cette sortie qui tranche avec la décence et la bienséance quand on a abondamment bénéficié des largesses du Chef de l’Etat ?

Nous restons convaincus d’une réalité ! L’homme peut pardonner à son frère, un crime subi. Mais si le crime commis dépasse l’entendement humain pour atteindre le cœur des principes de la divine sagesse de Dieu, au moment où l’Humain pardonne sincèrement et a tendance à oublier le crime, c’est là que s’exerce la vraie justice de Dieu. Voilà comment, au-delà du rationnel, l’humain creuse sa propre tombe en défiant tout parce que ses péchés antérieurs le rendent sourds, muets et aveugles. Il agit alors comme posséder par le Diable en personne qui gouverne dorénavant ses pas et sa langue. Alors sacrilège des sacrilèges, on injurie son propre père.

Sinon, quand on a été Ambassadeur à 26 ans, quand on a géré le Ministère de l’Economie et des finances de 1968 à 1977, quand on a été Président de l’Assemblée Nationale de 1980 à 1993, quand on a été Chef d’Etat de 1994 à 1999 et que l’ironie de l’histoire vous jette dans une opposition voulue, la sagesse devrait être de mise. On est en droit de donner le bon exemple à la jeunesse qu’on est censé éduquer politiquement.

Par ailleurs, on devrait être très mesuré dans nos propos. On se souvient bien que 17 ans après notre accession à l’indépendance, Monsieur Aimé Henri KONAN, on a fait la fête pour ses sept(7) milliards dans un contexte de sous-développement. La logique voudrait qu’on ait de la décence dans les critiques lorsqu’on a été auteur de gabegie au sommet de l’Etat. De notre point de vue, c’est une question de bon sens. Sinon, quand un père comme Félix Houphouët Boigny a eu un si gigantesque héritage et une nombreuse progéniture, chaque enfant doit pouvoir prendre un pan de ce riche héritage et le valoriser. Un dicton malinké affirme que « quand votre père a grimpé à un arbre, à défaut de faire comme son géniteur, un digne fils tourne au moins autour dudit arbre ». C’est justement ce que le Président Alassane OUATTARA fait, et c’est le sens de la création du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix(RHDP).

A bon attendeur, Salut !





KOUYATE ABDOULAYE
Président du Rassemblement des Enseignants Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix(REHDP
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