Considéré comme l’auteur du détournement de l’argent de la purge des droits coutumiers du projet de construction du lycée agricole à Ahougnassou dans la commune de Dimbokro, Kouamé N’guessan Phillipe dit Abass a été retrouvé mort jeudi à son domicile à Dimbokro, a appris l’AIP.
Dans le cadre de sa politique de formation des jeunes, le gouvernement ivoirien a décidé, courant 2016, de doter la région du N’zi d’un lycée agricole. Le ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle (MENETFP), maître d’ouvrage, a demandé aux autorités de Dimbokro de lui trouver un espace.
Le village d’Ahougnassou, situé à quelques encablures de la ville de Dimbokro, consent à octroyer un site de 36,1 ha dont la purge des droits coutumiers s’élevant à 361 millions de FCFA a été versée sur le compte du sieur Kouamé N’guessan Phillipe dit Abass se disant propriétaire de la parcelle.
Ayant appris que cette somme a été versée à Abass au détriment du village, la mutuelle de développement d’Ahougnassou va alors porter plainte le 22 mars 2018 devant le bureau du procureur du tribunal de Dimbokro, contre le sieur Kouamé N’guessan, pour abus de confiance et escroquerie, portant sur la somme de 361 millions de francs CFA, rappelle-t-on.
Cela a entraîné une profonde division dans le village, donnant un sérieux coup d’arrêt à la paix et la cohésion au sein de cette communauté villageoise où les populations se regardent en chien de faïence.
« Abass s’est suicidé à cause de la honte. Malgré les différentes convocations au tribunal et les nombreuse concertations pour trouver une solution, il n'a pas cédé. La semaine dernière le tribunal l’a inculpé et à partir de là, il est considéré comme un voleur. D’ailleurs, il devrait être entendu ce matin au niveau de la chefferie et du tribunal », a confié à l’AIP un habitant du village qui se demande comment le village pourra encore entrer en possession du reste de la purge dont une partie soit 108 millions de FCFA a été libérée et mis sous séquestre par le tribunal de Dimbokro.
Pour certains habitants, la mort d’Abass n’est pas une mort naturelle. « Depuis qu’il a refusé de donner l’argent, moi je savais qu’ils allaient le tuer. Voilà aujourd’hui, je me demande maintenant comment ils vont faire puisqu’il n’est plus de ce monde », a souligné un autre habitant.
Un avis médical avance que Kouamé N’guessan Phillipe ne s’est donné la mort, et que sa mort est survenue de façon naturelle à son domicile entre 2h et 3 h du matin, dans la nuit de mercredi à jeudi.
ik/ask
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Dans le cadre de sa politique de formation des jeunes, le gouvernement ivoirien a décidé, courant 2016, de doter la région du N’zi d’un lycée agricole. Le ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle (MENETFP), maître d’ouvrage, a demandé aux autorités de Dimbokro de lui trouver un espace.
Le village d’Ahougnassou, situé à quelques encablures de la ville de Dimbokro, consent à octroyer un site de 36,1 ha dont la purge des droits coutumiers s’élevant à 361 millions de FCFA a été versée sur le compte du sieur Kouamé N’guessan Phillipe dit Abass se disant propriétaire de la parcelle.
Ayant appris que cette somme a été versée à Abass au détriment du village, la mutuelle de développement d’Ahougnassou va alors porter plainte le 22 mars 2018 devant le bureau du procureur du tribunal de Dimbokro, contre le sieur Kouamé N’guessan, pour abus de confiance et escroquerie, portant sur la somme de 361 millions de francs CFA, rappelle-t-on.
Cela a entraîné une profonde division dans le village, donnant un sérieux coup d’arrêt à la paix et la cohésion au sein de cette communauté villageoise où les populations se regardent en chien de faïence.
« Abass s’est suicidé à cause de la honte. Malgré les différentes convocations au tribunal et les nombreuse concertations pour trouver une solution, il n'a pas cédé. La semaine dernière le tribunal l’a inculpé et à partir de là, il est considéré comme un voleur. D’ailleurs, il devrait être entendu ce matin au niveau de la chefferie et du tribunal », a confié à l’AIP un habitant du village qui se demande comment le village pourra encore entrer en possession du reste de la purge dont une partie soit 108 millions de FCFA a été libérée et mis sous séquestre par le tribunal de Dimbokro.
Pour certains habitants, la mort d’Abass n’est pas une mort naturelle. « Depuis qu’il a refusé de donner l’argent, moi je savais qu’ils allaient le tuer. Voilà aujourd’hui, je me demande maintenant comment ils vont faire puisqu’il n’est plus de ce monde », a souligné un autre habitant.
Un avis médical avance que Kouamé N’guessan Phillipe ne s’est donné la mort, et que sa mort est survenue de façon naturelle à son domicile entre 2h et 3 h du matin, dans la nuit de mercredi à jeudi.
ik/ask
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