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Politique Publié le mercredi 3 avril 2019 | Abidjan.net

Processus électoral : les agents électoraux en Côte d’Ivoire manquent de formation (acteurs )

© Abidjan.net Par JOB
Présentation du rapport de l`observation du processus électoral 2018 par la POECI, vendredi 29 mars, à Abidjan.
Les agents électoraux en Côte d’Ivoire manquent de formation. Plusieurs personnalités membres de la société civile et de partis politiques ont relevé cela dans leurs interventions, au cours de la conférence de présentation du rapport d’observation du processus électoral 2018 de la POECI. C’était le vendredi 29 mars, à Abidjan, à l’hôtel la Rose Blanche, où nous avons recueilli les avis de trois acteurs, de la société civile et d’un parti politique, sur la question du niveau de formation des agents électoraux.

« Le constat, il est vérifiable. Lors de nos observations sur le terrain, nous avons constaté que bien nombre de personnes recrutées pour maintenir le scrutin fiable, ne sont pas formées. S’ils (agents) le sont, c’est à la hâte, à la va-vite, de sorte qu’ils ne maîtrisent pas du tout les textes réglementaires, le mode opératoire, le déroulement d’un scrutin, ni la tenue d’un bureau de vote », a déclaré le Secrétaire général de la POECI, Adjoumani Pierre.

Selon lui, ces éléments sont très importants parce que c’est à partir de là que la POECI arrive à juger qu’un scrutin a été transparent et démocratique. Ce pourquoi, la POECI a préconisé que les agents électoraux soient formés à temps et bien formés par des experts de sorte à bien jouer leur rôle dans un bureau de vote.

« En cela la POECI propose qu’il y ait une base de données de tous agents électoraux formés pour pouvoir renforcer leurs capacités quand un scrutin approche, de sorte à pouvoir les utiliser à tous les processus électoraux. Le souhait de la POECI, c’est arrivé à avoir des personnes qualifiées qui maîtrisent les procédures et documents électoraux », a-t-il proposé.

Quant à N’Takpé Bernard de l’ONG Afrique Démocratie Conseils, il a convenu qu’effectivement le manque de formation des agents électoraux se pose en Côte d’Ivoire en particulier et en Afrique en général. « Nous avons décrié cela, et nous avons écrit à la veille de chaque élection aux différents partis politiques et candidats pour apporter notre expertise à leurs délégués. Mais ils n’ont jamais répondu parce qu’ils nous ont dit qu’ils n’ont pas les moyens pour former leurs représentants dans les bureaux de votes » souligne-t-il.

Il a poursuivi en expliquant que ce fait n’est pas seulement relevé au niveau de la Côte d’Ivoire, mais « partout où nous sommes passés en observation. Récemment au Mali, là où même le gouvernement malien a payé les représentants des partis politiques pour observer le scrutin, ils ont brillé par leur absence ».

En Côte d’Ivoire, il déplore le fait que les candidats aux élections ne dégagent pas les moyens financiers pour mobiliser des personnes, les former et ensuite les déployer. Ce qui fait qu’au soir des scrutins, ils contestent les résultats. « Alors que, si vous n’êtes pas présents dans les bureaux de vote au cours d’une élection. Pourquoi et comment contesterez-vous ses résultats ? Voici le mal des élections en Afrique », a-t-il fait savoir.

En outre, Adiko François Roland, Secrétaire exécutif chargé des élections du PDCI-RDA, a souligné qu’en tant que vieux parti, le PDCI dispose de plusieurs cellules de formations des formateurs. Ces formateurs sont à leur tour chargés d’aller sur le terrain pour former d’autres agents électoraux. Il a estimé qu’après les joutes de 2018, les partis politiques doivent tous mettre l’accent sur la bonne formation de leurs représentants dans les bureaux de vote pour avoir un scrutin fiable et des résultats qui font l’unanimité.

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