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Société Publié le dimanche 7 avril 2019 | AIP

Etre nationaliste ne doit pas nous écarter du voisin, affirme Amina Mohammed

Abidjan - La vice-secrétaire générale des Nations Unies, Amina Mohammed, a affirmé que « développer un sentiment nationaliste ne doit pas empêcher d’accueillir le voisin, car il apporte un plus dans notre quotidien ».

Cette assertion a été dite lors d’un dialogue entre elle et Dr Mo Ihrahim, le Président fondateur de la fondation éponyme, dans le cadre de la 12ème édition des assises de la Fondation Mo Ibrahim dénommées « Ibrahim Governance Weekend » (IGW), qui se tiennent à Abidjan depuis jeudi, sur le thème "Jeunesse africaine : migration, faute d’emplois ? »

Pour elle, "les migrants ne menacent, ni ne prennent l'emploi des locaux; mais apportent une plus-value professionnelle, culturelle et économique dans leur pays d’accueil. Elle reconnait que le problème de l’immigration des jeunes africains provient de leur désespoir face à leurs gouvernants.

Le terrorisme, les calamités naturelles et les manipulations démocratiques, sont de véritables problèmes en Afrique. Pour ce qui concerne ce dernier point, elle préconise que les leaders doivent savoir se retirer à la fin de leur mandat, et la mise en place d’institutions solides qui décourageraient toutes tentatives de coup d’Etat ou de maintien d'un dirigeant au pouvoir.

Poursuivant, Mme Mohammed expliqué que la paix est un facteur très important pour le développement d’un pays. Aussi, elle trouve inconcevable que les casques bleus déployés dans les pays à risque ou en guerre pour les opérations de maintien de la paix pour protéger les populations, soient la cible d’attaque.

Elle soutient que cette question est entrain d’être débattue avec l’apport de l’Union Africaine pour des forces impartiales africaines. Mais, reconnait-elle, le retard des cotisations de nombre d’Etats membres constituent un frein à la réalisation de nombre de projets.

«Il nous faut des leaders qui vont s’approprier cette question car il y a urgence avec le terrorisme qui menace des pays tels que le Nigeria et le Mali. Les besoins sont énormes », a-t-elle plaidé.

Concernant son statut de femme et de numéro deux de l’ONU, elle révèle que ce poste n’est pas du tout "glamour" et le travail gagné d’avance car les blocages à ce niveau sont énormes. "Je dois me battre deux fois plus pour avoir les financements pour la réalisation des activités des plans d’actions que nous avons élaboré ensemble et atteindre nos résultats, car c’est en cela qu’on vous jugera », a-t-elle souligné. Mais pour l’instant, même si elle ne rejette pas cette proposition, elle n’envisage pas occuper le poste de Secretaire générale.

Mme Amina J. Mohammed, de nationalité nigériane, a été maître de conférences en pratique du développement à l’Université Columbia. Elle a également été Ministre de l’environnement de la République fédérale du Nigeria de novembre 2015 à décembre 2016. En cette qualité, elle a dirigé l’action menée au niveau national pour le climat, la protection de l’environnement et la conservation des ressources dans la perspective du développement durable.

Auparavant, elle a occupé auprès de Ban Ki-moon les fonctions de Conseillère spéciale pour la planification du développement après 2015 et a, à ce titre, joué un rôle déterminant dans l’élaboration du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et, en particulier, des objectifs de développement durable.

Avant d’entrer au service de l’Organisation des Nations Unies, Mme Mohammed a servi l’État nigérian sous trois gouvernements successifs en tant que Conseillère spéciale sur les objectifs du Millénaire pour le développement.

La Fondation Mo Ibrahim soutient la bonne gouvernance publique et le leadership de qualité sur le continent africain.

(AIP)

tls/fmo
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