Société
Droit des successions : la femme devient « héritier réservataire » de son époux
Publié le mardi 7 mai 2019 | AIP

© Autre presse par Marc Atigan
Nouvelle loi sur la famille: le Ministre de la justice présente le projet au Conseil Économique Social, Environnemental et Culturel Abidjan le 06 Mai 2019. Dans le cadre de la préparation de l`opinion publique sur la nouvelle loi sur la famille, le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, a présenté le projet de loi aux Conseil Économique Social, Environnemental et Culturel. Photo : Comité Ad Hoc de reflexion sur le projet de reforme de la loi sur la famille |






|
Abidjan - Une réforme du droit des successions, engagée par le gouvernement, si elle est validée par le parlement, va désormais faire de la femme légitime un « héritier réservataire » qui ne pourra donc plus, au même titre que les enfants, être écartée de la succession d’un époux défunt.
Un projet de loi, portant sur la matière, validé par le gouvernement, et en attente de passer sur la table des députés, introduit l’innovation de faire remonter le conjoint survivant dans le rang successoral. Celui-ci vient désormais en concours avec les enfants du défunt lorsque ce dernier en a eu, pour le quart des biens successoraux.
Selon le Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Sansan Kambilé il s’agit pour l’Etat de réparer une injustice longtemps faite au conjoint survivant surtout aux femmes qui quoique contribuant à l’acquisition des biens sont dans la loi actuelle sur les successions classées dans le dernier ordre d’héritiers. Le conjoint n’hérite qu’à défaut d’enfants, de père et mère, de frères et sœurs du défunt
« Désormais, celui-ci (le conjoint), tout comme les enfants, est un héritier réservataire (héritier qui a nécessairement droit à une part de la succession). Il hérite du quart de la masse successorale en concours avec les enfants », a fait comprendre le Garde des Sceaux, présentant les innovations majeures du texte, lundi, aux conseillers économiques sociaux environnementaux et culturels, « pour avis » comme dispose la constitution de novembre 2016.
Le nouveau texte ajoute qu’à défaut d’enfants, le conjoint survivant recueille la moitié de la succession en présence soit des père et mère, soit des frères et sœurs. Et que lorsqu’il n’y a ni enfant, ni père et mère, ni frères et sœurs du défunt, le conjoint survivant recueille la totalité de la succession.
Il fait également désormais du tribunal le seul organe, à l’exclusion de tous autres, habilité à déterminer la qualité des héritiers d’une personne décédée. Et cela en raison du caractère généralement litigieux de la succession. Le projet de loi réduit aussi le délai pour accepter ou répudier une succession à un an au lieu de 30 ans afin de clarifier rapidement l’intention des héritiers de sorte à permettre aux tiers qui ont un intérêt de faire valoir leurs droits dans un délai raisonnable.
Les innovations en matière de droit des successions intègrent le cadre global des réformes engagées par le gouvernement pour adapter l’arsenal judiciaire aux évolutions sociologique, culturelle et juridique du moment et pour également les aligner sur les engagements internationaux souscrits par l’Etat ivoirien.
Des reformes qui couvrent également les domaines du mariage, de la filiation, de la minorité. Le ministre de la Justice a également présenté devant le Conseil économique social, environnemental et culturel (CESEC) les grandes innovations de projets de loi récemment adoptés sur ces matières et en attente aussi d’être soumis au parlement.
L’article 163 de la constitution stipule que « les projets de loi de programme à caractère économique, Social, Environnemental et Culturel sont soumis au Conseil économique, social, environnemental et culturel (CESEC) pour avis.
kg/kam
Un projet de loi, portant sur la matière, validé par le gouvernement, et en attente de passer sur la table des députés, introduit l’innovation de faire remonter le conjoint survivant dans le rang successoral. Celui-ci vient désormais en concours avec les enfants du défunt lorsque ce dernier en a eu, pour le quart des biens successoraux.
Selon le Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Sansan Kambilé il s’agit pour l’Etat de réparer une injustice longtemps faite au conjoint survivant surtout aux femmes qui quoique contribuant à l’acquisition des biens sont dans la loi actuelle sur les successions classées dans le dernier ordre d’héritiers. Le conjoint n’hérite qu’à défaut d’enfants, de père et mère, de frères et sœurs du défunt
« Désormais, celui-ci (le conjoint), tout comme les enfants, est un héritier réservataire (héritier qui a nécessairement droit à une part de la succession). Il hérite du quart de la masse successorale en concours avec les enfants », a fait comprendre le Garde des Sceaux, présentant les innovations majeures du texte, lundi, aux conseillers économiques sociaux environnementaux et culturels, « pour avis » comme dispose la constitution de novembre 2016.
Le nouveau texte ajoute qu’à défaut d’enfants, le conjoint survivant recueille la moitié de la succession en présence soit des père et mère, soit des frères et sœurs. Et que lorsqu’il n’y a ni enfant, ni père et mère, ni frères et sœurs du défunt, le conjoint survivant recueille la totalité de la succession.
Il fait également désormais du tribunal le seul organe, à l’exclusion de tous autres, habilité à déterminer la qualité des héritiers d’une personne décédée. Et cela en raison du caractère généralement litigieux de la succession. Le projet de loi réduit aussi le délai pour accepter ou répudier une succession à un an au lieu de 30 ans afin de clarifier rapidement l’intention des héritiers de sorte à permettre aux tiers qui ont un intérêt de faire valoir leurs droits dans un délai raisonnable.
Les innovations en matière de droit des successions intègrent le cadre global des réformes engagées par le gouvernement pour adapter l’arsenal judiciaire aux évolutions sociologique, culturelle et juridique du moment et pour également les aligner sur les engagements internationaux souscrits par l’Etat ivoirien.
Des reformes qui couvrent également les domaines du mariage, de la filiation, de la minorité. Le ministre de la Justice a également présenté devant le Conseil économique social, environnemental et culturel (CESEC) les grandes innovations de projets de loi récemment adoptés sur ces matières et en attente aussi d’être soumis au parlement.
L’article 163 de la constitution stipule que « les projets de loi de programme à caractère économique, Social, Environnemental et Culturel sont soumis au Conseil économique, social, environnemental et culturel (CESEC) pour avis.
kg/kam
Commentaires
Playlist Société
Toutes les vidéos Société à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour votre plaisir
Dans le dossier
Dans le sous-dossier
Sondage
Autres articles
Le coût de l’essence super en hausse de 10 F pour le mois de mai
AIP - 7/5/2019
Le consentement préalable de l’épouse pour la reconnaissance d’un enfant adultérin plus une exigence
AIP - 7/5/2019
L’âge de la majorité civile ramené à 18 ans
AIP - 7/5/2019
Le CEPICI et l’ANDE mutualisent leurs actions pour l’amélioration du climat des affaires en Côte d’Ivoire
AIP - 6/5/2019
Un homme tué sur le chantier d’une usine
AIP - 6/5/2019
Tous les articles d'actualités
AIP - 7/5/2019
AIP - 7/5/2019
AIP - 7/5/2019
AIP - 6/5/2019
AIP - 6/5/2019
