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Société Publié le vendredi 10 mai 2019 | AIP

Ouverture de la 4ème "Journée mémoire" dédiée à Toussaint Louverture

Abidjan – L’Association des antillais et guyanais de Côte d’Ivoire (AAGCI) a consacré, vendredi, la 4ème "Journée mémoire" au rôle du libérateur Toussaint Louverture dans l’abolition de l’esclavage et la révolution haïtienne.

Selon la présidente de l’AAGCI, Justine Kpopa, cette journée mémoire vise à maintenir le souvenir tout en restaurant la vraie histoire de lutte des esclaves pour leur liberté et la reconnaissance du noir en tant qu’être humain à part entière et non un simple objet, propriété du colon.

Les cérémonies se sont déroulées à l’Institut français, en présence du consul de France, Laurent Souquière, représentant l’ambassadeur Gilles Huberson, du directeur du Centre national des arts et de la culture (CNAC), Elie Liazéré, représentant le ministre Maurice Bandaman, de l’ambassadeur d’Algérie, du consul d’Haïti.

A l’ouverture, des poèmes haïtiens et des paroles fortes de Toussaint Louverture ont été déclamées, des danses haïtiennes et guyanaises exécutées et des repas de la gastronomie de ces pays proposés à la dégustation.

L’après-midi était consacré au spectacle "Ma vie en rose" de la chorégraphe ivoiro-haïtienne Jenny Mezile et à la projection du film « Toussaint Louverture » de Philipe Niang suivie d’une conférence sur le thème « Toussaint Louverture et la révolution haïtienne (1791-1884) », animée par Pr Enance Saint Fleur de l’Université d’Etat d’Haïti.

L’AAG-CI existe depuis 1953. Elle revendique quelque 150 membres contre 400 avant la crise post électorale. Elle consacrait ses premières activités à des galas dits « bals antillais » qui ont connu une énorme renommée, avec l’adoption des airs du Zouk par les Ivoiriens.

L’Association a ensuite étendu ses activités à des œuvres sociales auprès des personnes du troisième âge, des malades. Elle a engagé des activités de réjouissance comme les mariages et naissances ou de compassion à l’endroit de personnes en difficultés, et parrainé les garderies d’enfants de Toumanguié et de Dabou.

Depuis l’adoption, en France, de la loi du 21 mai 2001 reconnaissant la traite et l’esclavage comme Crimes contre l’humanité, dite loi Taubira, du nom de Christiane Taubira, suivie en 2015 du « Memorial acte » érigé aux Antilles, l’AAG-CI organise chaque année la Journée mémoire avec un thème dédié à chacun des pays des Antilles (Guadeloupe, Guyane, Haïti, Dominique).

La Journée mémoire rend hommage aux quelque 100 millions d’Africains déportés dont seulement 30 millions ont débarqué sur les rives des Amériques lors de la Traite négrière.

Elle vise également à rétablir la vérité sur l’histoire « tronquée » telle qu’écrite par les colonisateurs. Consacrée cette année à Haïti, la Journée mémoire organisée en France et dans ses ex-colonies, ouvre une lucarne sur Toussaint Louverture qui a remporté la victoire sur Bonaparte mais dont l’histoire ne parle pas, tout comme les esclaves qui ont lutté pour leur liberté, tout en renforçant les liens à travers le pont entre les Antilles et l’Afrique, a indiqué la présidente de l’AAG-CI.

Elle a lieu après le retour en Côte d’Ivoire du peuple « Boni » de Guyane venu rencontrer les Boni ivoiriens dans le cadre des premières journées mémorielles de la Route de l’esclave.

(AIP)

aaa/tm
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