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Économie Publié le vendredi 10 mai 2019 | AIP

Des dirigeants africains optimistes pour le commerce intrarégional et les perspectives économiques locales (étude)

Abidjan - Une large majorité des dirigeants interrogés pour l’édition 2019 du Business Barometer, un sondage auprès des PDG du continent africain réalisé par Oxford business group (OBG), s’est dite optimiste concernant le commerce intrarégional ainsi que les perspectives économiques locales pour les 12 prochains mois.

Dans le cadre de sa deuxième enquête sur l’économie africaine, le cabinet international d’intelligence économique et de conseil a posé une série de questions en tête-à-tête à 787 hauts-dirigeants de huit pays africains, afin d’évaluer la confiance des entreprises, annonce un communiqué rendu public par le cabinet.

Plus de quatre cinquièmes (84 %) des chefs d’entreprise ont déclaré avoir des attentes élevées ou très élevées concernant l’environnement local des affaires pour l’année à venir, et 78 % d’entre eux ont annoncé à OBG que leur entreprise devrait réaliser un investissement significatif dans les prochains mois, contre 74 % dans l’enquête de 2018.

Un pourcentage similaire (72 %) de sondés s’est dit convaincu que la Zone de libre-échange continentale (ZLEC) aurait un impact positif ou très positif sur le commerce intrarégional. L’accord vise à créer un marché africain unique pour les biens et les services, et à permettre la libre-circulation des hommes et femmes d’affaires et des capitaux

Bien que les dirigeants interrogés par OBG soient majoritairement confiants sur l’avenir, ils sont conscients que des événements externes risquent d’affecter les marchés africains sur le court et moyen terme. Pour le plus grand nombre de sondés (38 % d’entre eux, essentiellement des chefs d’entreprise des pays producteurs de pétrole comme le Nigéria, l’Algérie, le Ghana et le Kenya), le facteur le plus susceptible d’impacter leur économie serait une hausse des prix du pétrole. En deuxième position, l’instabilité dans les pays voisins a été désignée par 23 % des chefs d’entreprise interrogés.

L’un des objectifs majeurs de la ZLEC est la création d’emplois, qui est d’autant plus urgente que 10 à 12 millions de jeunes entrent chaque année sur le marché du travail régional. Interrogés sur la compétence dont leur pays a le plus besoin, plus d’un tiers (36 %) des dirigeants ont évoqué la compétence de leadership, tandis que la recherche et développement et l’ingénierie ont été désignées par 14 % des sondés.

D’après la directrice éditoriale pour l’Afrique, Souhir Mzali, qui s’est exprimée sur son blog, les raisons de l’optimisme qui règne parmi les chefs d’entreprises sont multiples. Elle a notamment mentionné l’intérêt croissant pour le continent africain de la part de la Chine et d’autres pays, et les investissements qui s'en sont suivis, ainsi que le lancement de programmes d’investissement publics pour développer les infrastructures. Bien que la mise en œuvre de la ZLEC soit loin d’être simple, elle pourrait booster les volumes commerciaux de façon notable, a-t-elle ajouté.

« Par rapport aux autres blocs régionaux, l’Afrique est actuellement en retard en matière de commerce, avec seulement 16 % du volume des échanges commerciaux intracontinentaux, contre plus de 50 % pour l’Asie et plus de 60 % pour l’Europe », a-t-elle expliqué. "De nombreux défis devront être surmontés avant que les effets de l’accord se fassent pleinement sentir : retards en infrastructures, instabilité de l’alimentation électrique, lourdeur de l’administration et corruption. L’Afrique a toutefois de bonnes raisons d’être optimiste avec l’entrée en vigueur de la ZLEC qui est prévue dans le mois suivant le dépôt des signatures requises au siège de l’Union Africaine" a commenté Souhir Mzali.

Mzali a également souligné le rôle essentiel que jouerait la transformation numérique dans la création d’emplois bien nécessaires pour la main d’œuvre croissante de la région. « Seuls 22 % des foyers du continent ont accès à Internet », a-t-elle déclaré.

« Alors que les prévisions annoncent qu’une personne sur quatre vivra en Afrique d’ici 2050, il est devenu de plus en plus urgent pour les pays africains de combler leurs retards dans ce domaine, du fait de l’importance économique et sociale croissante de la numérisation», a-t-elle ajouté.

(AIP)

kkf/tm
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