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Société Publié le mercredi 29 mai 2019 | AIP

Atelier de validation de l’étude réalisée sur le mariage d’enfants en Côte d’Ivoire

Yamoussoukro, Un atelier de validation technique de l’étude sur le mariage forcé en Côte d’Ivoire a été ouvert mardi à Yamoussoukro en vue de présenter les résultats et de recueillir les observations et contributions des parties prenantes.

L’atelier s’inscrit dans le cadre du projet justice sociale et mariages d’enfants en Côte d’Ivoire et au Sénégal, lancé par l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (Sénégal) par l’intermédiaire du groupe d’études et de recherche Genre et sociétés (GESTES) en collaboration avec une équipe de chercheurs de l’Université Félix Houphouët-Boigny.

L’ étude qualitative sur le mariage des enfants a été menée durant un mois dans cinq localités du pays à savoir Ferkéssédougou, San-Pédro, Kong, Bondoukou et Man à cause de la prévalence du nombre des mariages précoces dans ces régions. Elle a permis d’interroger par entretien les populations qui ont donné leur avis sur le phénomène.

Selon le professeur Nianga Adjaffi Angéline de l’Ufr de l’information de la communication et d’art à l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody à Abidjan l’étude a permis de se rendre compte que le phénomène perdure dans certaines communautés parce que les populations ont une connaissance erronée des lois qui sont parfois mal traduites.

« Les communautés la justifient par le fait que culturellement le mariage doit se passer entre communautés et que la jeune fille, quand elle est donnée très vite en mariage, évite aux parents l’humiliation, des grossesses hors mariage contractées lorsque la jeune fille va à l’école », a rapporté Pr Angélinee Nianga.

Les données statistiques des enquêtes indiquent qu’en Côte d’Ivoire une femme sur trois se marie avant l’âge de 18 ans, et en Afrique de l’Ouest 49 % des jeunes filles sont mariées de manière précoce.

« Cela a des conséquences graves sur le genre avec le fait que les jeunes filles ne vont pas loin dans les études » , a souligné Mme Agéline Nianga Adjafi qui a ajouté que les inconvénients résident aussi dans le fait que les jeunes filles n’ont plus une maîtrise de leur corps. « Devenues femmes, elles sont dans l’extrême pauvreté, et abandonnées avec leurs enfants au décès de leur partenaire plus âgés.

Le groupe de chercheurs ivoirien entrevoit des campagnes de communication pour le changement de comportement afin de jouer sur les connaissances par rapport à la loi et à la perception du risque du phénomène. Faire des plaidoyers auprès des décideurs avant de passer à la sanction.

L’atelier de Yamoussoukro permettra aux acteurs des ministères techniques, les Ong et les organisations à base communautaire de réfléchir et voir les approches à développer pour donner aux jeunes filles l’occasion de réaliser leur potentiel « C’est à dire les laisser murir, grandir, se former , acquérir des compétences et être capables de lire et écrire et de se débrouiller dans la vie avant tout mariage » a fait savoir Pr Yves Koné du groupe de chercheur de l’Université FHB.

(AIP)

nam/ask
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