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Société Publié le vendredi 31 mai 2019 | Le Nouveau Réveil

Crise dans la filière bétail et viande / Soumahoro Farikou, président de la Fenacci, face à la presse: « L’exécution de la modernisation de l’abattoir manque de clarté »

© Le Nouveau Réveil Par DR
Visite du terrain à l`abattoir de Port-Bouet.
Jeudi 21 mars 2013. Port Bouet. Une visite de terrain a été effectuée par les responsables du district pour démentir les allegations faisant état de mauvaises conditions de vie du betail
Les chevillards et autres acteurs de la filière bétail et viande, des abattoirs de Port-Bouet, d’Abobo et de Yopougon ont pris d’assaut la salle de mariage de la mairie d’Adjamé le 29 mai 2019. Cette mobilisation s’explique par un point-presse que devait animer Soumahoro Farikou, président de la Fédération nationale des acteurs du commerce de Côte d’Ivoire (Fenacci), portant sur les remous dans la filière bétail et viande. Là où le bât blesse dans cette affaire, c’est l’augmentation sur la taxe à l’abattage. « Depuis le 22 mai 2019, la taxe sur l’abattage a connu une augmentation passant de 3000 F Cfa à 22000 Fcfa par bovin et de 700 Fcfa à 3500 Fcfa par petit ruminant », a affirmé le conférencier. Puis il poursuit pour donner les raisons de cette mesure "inopportune". « Cette augmentation inopportune s’expliquerait par le fait de la récente réhabilitation de l’abattoir de Port-Bouet.

Dans le cadre de la restructuration de l’abattoir de Port-Bouet, le District d’Abidjan a signé une convention avec la société AFAM pour l’aménagement et la gestion du parc des bovins/ovins et l’abattoir de Port-Bouet. Cette convention a permis une amélioration du cadre de travail des bouchers et commerçants de bétail avec la construction d’une salle d’abattage respectant les normes en la matière », explique-t-il. Par ailleurs, il dénonce "le manque de clarté dans l’exécution de l’ouvrage auquel les acteurs de la filière n’ont pas été associés".

Toute chose, selon lui, qui jette, "un doute sur la bonne foi des responsables de l’entreprise Afam". « Il faut rappeler que le coût prévisionnel pour la restructuration de l’abattoir qui était de 4 milliards de Francs est passé après exécution à 18 milliards de Francs Cfa. Donc c’est aux commerçants que le promoteur et la direction de l’abattoir veulent faire payer le soi-disant surplus sur l’investissement. Le constat est que la modernisation a conduit la société Afam de concert avec la direction de l’abattoir à imposer des taxes qui risquent de plomber les activités des bouchers », a dit le maire d’Adjamé, Soumahoro Farikou.

Aussi il mentionne que si rien n’est fait "le prix de la viande sur le marché va forcement connaitre une augmentation au détriment du panier de la ménagère". Relatif aux travailleurs de l’abattoir, Soumahoro Farikou note ceci : « Sur les 1424 personnes qui exercent à l’abattoir, ce sont seulement 90 qui seront retenues pour travailler avec l’Afam. Le mal est profond que vous ne l’imaginiez. Les bouchers d’Abobo qui sont contraints de venir à Port-Bouet pour des raisons que nous ignorons, ont vu leur bétail, 81 bœufs, saisis par les responsables de l’abattoir d’Abobo qui ont d’ailleurs fermé ledit abattoir. Nous appelons la médiation du premier Ministre Amadou Gon Coulibaly afin qu’il fasse revenir à la raison les responsables de l’abattoir et de la société Afam ».

Quant à Zougrana Rasmane, vice-président de la Fédération nationale des associations et coopératives de la filière bétail et viande de Côte d’Ivoire, il a affirmé que le Kg de viande sans os est 3000 Francs et avec os 2500 Francs sur le marché. Des prix en hausse dus à la crise dans la filière. « Nos activités n’ont pas encore repris. Mais pour l’heure, c’est le District et la société Afam qui exercent à l’abattage.

Or le nombre de bœufs abattus par eux est infiniment petit pour toute la population d’Abidjan. Hier, c’est seulement 80 bœufs qui ont été abattus pour tout le district d’Abidjan », a révélé Zoungrana Rasmane. Il termine pour dire que cette crise aura un dénouement lorsque la taxe d’abattage fixée à 22000 francs va baisser et lorsqu’ils seront reçus par le premier ministre.

F.K
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