Quoique génératrice de gain, la filière néré comporte des activités assez pénibles pour ses actrices dont la plupart sont des femmes âgées et sans ressources, a constaté l'AIP, jeudi,lors d'un reportage à Bromakoté.
À l'instar des femmes de son âge, la septuagénaire, Fanta Diarra se rend en brousse pour la cueillette du néré. Veuve sans ressource depuis plusieurs années, Fanta affirme qu'elle tire ses ressources de la filière du Néré dont elle cueille les fruits pour la fabrication du "Soumbala" arôme naturel destiné à être vendu sur le marché local. "Chaque matin, nous nous rendons à pied, en brousse, sur environ huit kilomètres, bravant tous types de reptiles et d'insectes pour y récolter le néré. Pour la cueillette du fruit de cet arbre géant, les actrices du néré se servent de bâtons et de fourches.
"Quand l'arbre est trop grand nous n'avons pas le choix, nous grimpons" affirme t-elle, relevant qu'il n'y a pas d'âge pour grimper à l'arbre. Les branches du Néré sont solides, il n'y a pas de risque à grimper. D'ailleurs on n'a pas le choix. Nous avons besoin d'argent. Ce sont des kilos de néré que les femmes ramènent à la maison le fardeau sur la tête. La cueillette n'est que la première étape. Ensuite commencent les corvées en vue de la fabrication du "soumbala".
Arrivées à la maison, nous le décortiquons pour passer au séchage des grains. Nous l'étalons au soleil. Après nous le lavons avant de le passer au mortier. On le vanne, ensuite on le passe à ébullition dans de grandes marmites. Cela peut durer toute la nuit. Il faut veiller. Après cuisson, on le passe encore une fois au mortier, ensuite on lave, puis, c'est la fermentation pendant deux nuits. Après quoi, c'est à nouveau, le séchage, on en fait des boulettes, puis on le passe à la vapeur pour obtenir du soumbala authentique.
Selon Fanta Diarra le soumbala est vendu au marché, et les gens en raffolent. C'est un ingrédients dans l'art culinaire, il a des propriétés thérapeutiques, pour les hypertendus. Le Néré, c'est-à-dire, l'arbre a des propriétés thérapeutiques, des feuilles aux écorces, même la farine naturelle qui recouvre ses grains.
L'activité est pénible, mais c'est de cette filière que nous vivons. Nos groupements sont des laissés pour compte. Nous sommes encore à l'étape rudimentaire. Aucune structure ne s'intéresse aux actrices du néré. Nos associations ont été plusieurs fois organisées à la demande de certaines ONG et des structures d'aide au femmes, mais sans suite. Finalement abandonnées, nos associations n'existent aujourd'hui que de nom car personne ne s'intéresse au néré.
ti/ask
À l'instar des femmes de son âge, la septuagénaire, Fanta Diarra se rend en brousse pour la cueillette du néré. Veuve sans ressource depuis plusieurs années, Fanta affirme qu'elle tire ses ressources de la filière du Néré dont elle cueille les fruits pour la fabrication du "Soumbala" arôme naturel destiné à être vendu sur le marché local. "Chaque matin, nous nous rendons à pied, en brousse, sur environ huit kilomètres, bravant tous types de reptiles et d'insectes pour y récolter le néré. Pour la cueillette du fruit de cet arbre géant, les actrices du néré se servent de bâtons et de fourches.
"Quand l'arbre est trop grand nous n'avons pas le choix, nous grimpons" affirme t-elle, relevant qu'il n'y a pas d'âge pour grimper à l'arbre. Les branches du Néré sont solides, il n'y a pas de risque à grimper. D'ailleurs on n'a pas le choix. Nous avons besoin d'argent. Ce sont des kilos de néré que les femmes ramènent à la maison le fardeau sur la tête. La cueillette n'est que la première étape. Ensuite commencent les corvées en vue de la fabrication du "soumbala".
Arrivées à la maison, nous le décortiquons pour passer au séchage des grains. Nous l'étalons au soleil. Après nous le lavons avant de le passer au mortier. On le vanne, ensuite on le passe à ébullition dans de grandes marmites. Cela peut durer toute la nuit. Il faut veiller. Après cuisson, on le passe encore une fois au mortier, ensuite on lave, puis, c'est la fermentation pendant deux nuits. Après quoi, c'est à nouveau, le séchage, on en fait des boulettes, puis on le passe à la vapeur pour obtenir du soumbala authentique.
Selon Fanta Diarra le soumbala est vendu au marché, et les gens en raffolent. C'est un ingrédients dans l'art culinaire, il a des propriétés thérapeutiques, pour les hypertendus. Le Néré, c'est-à-dire, l'arbre a des propriétés thérapeutiques, des feuilles aux écorces, même la farine naturelle qui recouvre ses grains.
L'activité est pénible, mais c'est de cette filière que nous vivons. Nos groupements sont des laissés pour compte. Nous sommes encore à l'étape rudimentaire. Aucune structure ne s'intéresse aux actrices du néré. Nos associations ont été plusieurs fois organisées à la demande de certaines ONG et des structures d'aide au femmes, mais sans suite. Finalement abandonnées, nos associations n'existent aujourd'hui que de nom car personne ne s'intéresse au néré.
ti/ask
