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Société Publié le samedi 15 juin 2019 | Abidjan.net

Béoumi : un mois après l’accalmie, les populations souhaitent un retour à une paix durable

© Abidjan.net Par Cissé T.
Visite du médiateur de la république dans la ville de Béoumi
Béoumi 14 juin 2019. En visite, dans la localité de Béoumi, pour apporter son soutien et sa compassion aux familles éplorées, le médiateur de la république, Adama Toungara a exhorté les populations à continuer à cultiver le vivre ensemble, tout en tirant les leçons des récents évènements qui ont endeuillé la région. Photo : Adama Toungara, le médiateur de la république
Un mois après les violences intercommunautaires meurtrières (Baoulés et Malinkés) qui ont fait 14 morts et plus d’une centaine de blessés dans la ville Béoumi, située à près de 60 km à l’ouest de Bouaké, la vie a repris son cours normal. Les commerces sont ouvert, le transport a repris de plus belle et populations vaquent à leurs occupations habituelles a constaté sur place Abidjan.net ce vendredi 14 juin 2019 dans ladite ville.

Après près d’un mois d’accalmies dû à plusieurs consultations entamées au lendemain de la crise intercommunautaire par les autorités administratives et cadres de la ville, les populations souhaitent un retour à une paix durable des fils et filles de Béoumi.

Un jeune gérant de cabine téléphonique du nom Kouassi ne dit pas le contraire, mais tout de même relève une atmosphère de méfiance. « Ça fait maintenant plus de trois semaines que le calme est revenu dans la ville de Béoumi. Mais les populations des deux communautés sont toujours méfiantes. Vraiment on est fatigué, on veut la paix », nous a confié le jeune Kouassi.

Tout en déplorant des pertes en vie humaines, Brou Calmar, président de la jeunesse communale de Béoumi, dit vouloir la paix. « Pour un problème de ce genre cette crise ne devait pas arriver jusque-là. Qu’on laisse tout tomber, nous souhaitons que ça ne se répète plus et qu’on revienne à la paix. (…) Je tiens à exprimer ma gratitude à l’Etat de Côte d’Ivoire, qui depuis la crise a beaucoup fait en envoyant des émissaires pour sensibiliser les populations », a-t-il indiqué

Même son de cloche. « Vraiment l’évènement nous a tous dépassé, Baoulé et malinké, il faut qu’on se pardonne. (..) Il faut également qu’on libère toutes les personnes en détention pour qu’on parte à la réconciliation véritable des fils et filles de Béoumi», a souhaité de tout coeur Akpeya Akissi Joséline, présidente de l’AGILAT Attobrou.

Visite du médiateur de la république

Rencontrant les populations des deux communautés venus en grand nombre à la résidence du préfet du département de Béoumi, le Médiateur de la République, Adama Toungara a exhorté les populations vivant sur cette terre depuis plusieurs décennies à la « tolérance, au pardon et à la coexistence harmonieuse entre les différentes communautés. (…) Vous devez continuer à cultiver vivre ensemble », a-t-il insisté. Tout en recommandant de privilégier le dialogue et la concertation pour résoudre les problèmes.

Avant de charger les chefs coutumiers et guides religieux d’une mission, celle d’être des « messagers de paix et de cohésion sociale » entre les communautés. Aux hommes politiques d’être des éclaireurs pour les populations et à la jeunesse à être des fers de lance de la paix et du vivre ensemble gage du développement économique et social dans notre pays.

Un comité de veille composé des représentants des différentes couches de la population et des communautés vivant à Béoumi, guides religieux et société civile a été installé par le médiateur.

Étaient présents à cette rencontre, la chefferie traditionnelle, guides religieux, associations de jeunesse, femmes et cadres dont le Ministre de la communication et des médias, Sidi Touré.

Le bilan fait état de 120 personnes blessées, 14 décédées, 2 personnes disparues, 22 interpellations et 5 personnes gardées à vues. Ce samedi 15 juin 2019, se tient à Béoumi une prière œcuménique composée à majorité de musulmans et de chrétiens.

Au vu de l’atmosphère précaire qui règne encore dans la localité de Béoumi, due aux différentes interpellations et gardes à vues engagées par le tribunal pour nécessité d’enquêtes. Faut-il libérer ces personnes en détentions préventives pour un retour à la paix et la cohésion sociale dans la localité de Béoumi ? La question reste posée.

CT
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