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Société Publié le mercredi 10 juillet 2019 |

Recomposition de la CEI : la Plateforme Panafricaine des Femmes et des Jeunes pour la Paix, la Démocratie et la Gouvernance souhaite le retrait de la CNDHCI dans le texte final et la prise en compte du Genre

© Par DR/2PFJ
Point de presse de la plateforme panafricaine des femmes et des jeunes pour la paix, la démocratie et la gouvernance
Abidjan le 09 juillet 2019. La Plateforme Panafricaine des Femmes et des Jeunes pour la Paix, la Démocratie et la Gouvernance a animé ce mardi un point de presse relatif à la recomposition de la CEI. Photo: Salimata Porquet, Présidente de la 2PFJ
Mesdames et Messieurs,

Chers invités et amis de la presse

L’instant qui nous réunit est crucial et solennel, au vu de l’importance de l’actualité liée à la mise en place future de la Commission électorale Indépendante (CEI). Et l’importance de la question mérite que nous nous y arrêtions, en tant que leader d’opinion et leader d’organisation de la société civile.

La question de la CEI a fait couler beaucoup d’encre et de salive dans le paysage sociopolitique ivoirien depuis plusieurs décennies. Le point culminant des contestations a été, sans conteste, l’arrêt rendu par la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, en date du 18 Novembre 2016.

L’arrêt rendu par la cour est un déterminant important dans le sens du renforcement et d’un meilleur équilibre du jeu démocratique. L’arrêt demande en conséquence de rééquilibrer la commission électorale indépendante afin d’en réduire la représentativité politique. Une commission électorale doit être indépendante et impartiale de sorte à donner des gages aux acteurs politiques et aux populations ivoiriennes en général, quant à la transparence et la crédibilité des scrutins électoraux qui engagent l’avenir du pays.

Fort de ce constat, le gouvernement ivoirien a entamé des consultations avec les parties prenantes majeures, composées essentiellement de la société civile et des forces politiques vives. Il est néanmoins à regretter l’absence de formations politiques importantes, dont la présence aurait pu enrichir les débats.

La 2PFJ d’emblée se réjouit de ce processus de dialogue initié par le gouvernement et dont les résultats ont abouti à l’adoption d’un projet de loi sur la CEI le 4 juillet dernier. L’initiative d’un dialogue ouvert et transparent aura permis de réponde à une préoccupation posée par l’arrêt de la Cour Africaine, notamment en permettant aux ivoiriens de trouver ensemble le meilleur modèle de CEI possible, et la meilleure nomenclature possible, en vue d’assurer des scrutins crédibles, sincères, fiables et ouverts, surtout dans ce contexte pré 2020 où les tensions politiques semblent se raviver.

La composition proposée par le projet nous apparait raisonnable en ce que pour la première fois, la société civile sera représentée au sein de la commission électorale avec six (6) représentants, contre trois respectivement pour les forces politiques au pouvoir et celles de l’opposition. Ceci apparait comme une victoire à saluer et un acquis considérable pour la société civile et pour tous les ivoiriens en général.

Néanmoins, le point qui pourrait constituer un bémol, pour la 2PFJ est bien évidemment la présence du conseil national des droits de l’homme au sein de la commission électorale indépendante, et sa comptabilisation dans le lot de la société civile. Ceci semble relever d’une méprise criante car cette institution est une institution de la république et non pas de la société civile. Qui plus est, ses attributions ne sont pas directement connectées à l’organisation d’élections. Nous nous interrogeons sur l’utilité et l’opportunité de la présence du CNDH CI au sein de la CEI. Son retrait dans le projet de loi permettrait d’avoir un texte globalement dénué de tout motif de contestation sérieuse.

1-En clair, la 2PFJ souhaiterait appeler le gouvernement, et plus tard les députés à considérer le retrait du CNDH CI dans le texte final sur la CEI et La prise en compte du Genre par chaque entité composant la nouvelle CEI, au moment de l’examen du projet de loi devant l’Assemblée Nationale

Au final, il apparait utile à la 2PFJ d’attirer encore une fois l’attention de toutes les ivoiriennes et tous les ivoiriens sur la nécessité de solutions concertées, dans le calme, le respect mutuel et l’esprit républicain, qui nous ont trop souvent fait défaut. Une négociation est toujours un cadre d’échanges, un rendez-vous, du donner et du recevoir, où l’on gagne certes, mais où aussi on fait des concessions. Il n’y a qu’à ce prix que nous pourrons continuer sur la voie de la démocratisation de notre cher pays, et ainsi lui éviter d’autres violences inutiles.

La Plateforme Panafricaine des Femmes et des Jeunes pour la Paix, la Démocratie et la Gouvernance (2PFJ), marque sa détermination à poursuivre ses actions en vue de contribuer à un processus électoral inclusif.



Abidjan, le 09 Juillet 2019

Pour les Membres de la 2PFJ

La Présidente
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