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Société Publié le jeudi 11 juillet 2019 |

Déclaration du gouvernement à l’occasion de la journée mondiale de la population, Edition 2019

© Par DR
Déclaration du gouvernement à l’occasion de la journée mondiale de la population, Edition 2019
Chers compatriotes,
Chers amis de la Côte d’Ivoire,
A l’instar des autres Etats membres de l’Organisation des Nations Unies, la Côte d’Ivoire célèbre la 33ème Journée Mondiale de la Population. A cette occasion, toutes les nations du monde sont invitées à une introspection sur le thème suivant : «25 ans de la Conférence Internationale sur la Population et le Développement : Accélérer la promesse ».

Pour rappel, la dernière Conférence Internationale sur la Population et le Développement qui s’est tenue au Caire, en Egypte, au cours de l’année 1994, a proposé à nos gouvernements et administrations d’intégrer systématiquement les questions de population dans les politiques et programmes de développement. L’objectif était d’établir la corrélation entre les dynamiques démographiques et l’amélioration des conditions de vie des populations, en particulier, celles des femmes.

La conférence du Caire marque un changement majeur dans l’approche du développement. Elle a permis de dégager un consensus d’objectifs quantitatifs et qualitatifs à atteindre autour des dynamiques de population :
• une croissance économique inclusive pour le développement durable ;
• l’accès universel à l’éducation ;
• l’égalité des sexes et l’élimination de toute forme de violence à l’égard des femmes ;
• la réduction de la mortalité maternelle et infantile ;
• la reconnaissance des droits génésiques ;
• et l’accès universel à tous les services de santé reproductive, incluant les services de planification familiale.

Aujourd’hui, 25 années plus tard, l’Organisation mondiale invite chaque Etat membre à dresser le bilan de toutes les actions mises en œuvre pour la réalisation des grands objectifs assignés à nos politiques en faveur de nos populations.




En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, le renforcement du développement du capital humain et du bien-être social est érigé en priorité, comme l’atteste le deuxième axe stratégique de notre Plan National de Développement pour la période quinquennale de 2016 à 2020.

Pour mieux suivre les résultats obtenus et en rendre compte au peuple souverain, les défis relatifs au développement du capital humain et au bien-être social, dans notre pays, sont déclinés en 88 engagements, conformément à la Déclaration d’Addis-Abeba sur la Population et le Développement adoptée, par la suite, par les Chefs d’Etat africains, pour rendre applicable le Programme d’Action du Caire.

En termes de bilan, la Côte d’Ivoire a réalisé, de 1994 à 2018, des progrès très significatifs, puisque 84% de nos engagements sont potentiellement réalisables à l’horizon 2030. La plupart des engagements réalisables dépendent, en effet, de réformes législatives et institutionnelles ou de la mise en œuvre de programmes et projets de population. Je voudrais donc insister sur les résultats obtenus au cours de ce quart de siècle d’action.

Au titre de la dignité et de l’égalité, plus de 70% des engagements sont en voie d’être tenus, au regard des instruments juridiques adoptés conformément aux recommandations internationales et régionales, notamment pour renforcer la protection des femmes et favoriser leur plus grande participation au niveau des instances publiques et politiques de décision, y compris l’adoption de notre nouvelle Constitution en novembre 2016 et la mise en œuvre de plusieurs politiques, stratégies, programmes et plans d’action.

Au titre de l’éducation et de la formation, avec l’instauration de la scolarisation universelle, des progrès en matière de fréquentation et de parité filles/garçons sont enregistrés dans tous les ordres d’enseignement. Au niveau de l’enseignement primaire, l’indice de parité est passé de 0,85 en 2008, à 0,93 en 2018. Au niveau de l’enseignement secondaire, on note un indice de parité de 0,83 pour la même année. Les initiatives de l’Etat et de ses partenaires ont également permis de construire 20 093 nouvelles classes de primaire, entre 2014 et 2017, pendant que de nombreuses salles de classe ont été réhabilitées, par ailleurs.

Au titre de la promotion et de l’insertion des jeunes, le dispositif institutionnel en la matière a été amélioré et rationnalisé par la création de l’Agence Emploi Jeunes et la mise en place de cadres stratégiques et juridiques ainsi que des mesures incitatives spécifiques en faveur de la création d’emplois au profit des jeunes. En outre, la création du Service d’Action pour l’Emploi et le Développement permet de faciliter l’insertion sociale et professionnelle des jeunes âgés de 16 à 30 ans, sans diplôme, sans qualification et sans titre professionnel, en voie de marginalisation sociale. Sans oublier les campagnes de communication pour le changement de comportement qui ont touché près de 2 millions de jeunes au cours de la période 2016-2018. Pour l’avenir, il convient de mettre l’accent sur l’accroissement des opportunités d’emploi des jeunes, le renforcement de la promotion de la participation des femmes et des jeunes filles et le renforcement de la sécurité sociale, surtout en faveur des populations hors du secteur formel.

Au titre de la santé, 88% des engagements peuvent être tenus d’ici à 2030. En matière de santé de la mère et de l’enfant, la Côte d’Ivoire a élaboré et mis en œuvre de nombreuses politiques, directives et stratégies qui ont amélioré la disponibilité du personnel médical, le taux de prévalence contraceptive moderne passant de 4%, en 1994, à 18%, en 2019, et la proportion de femmes qui ont accouché en présence d’un personnel de santé qualifié. Le Gouvernement a de même renforcé l’offre de services adaptés aux besoins des adolescents et des jeunes et l’éducation sexuelle complète à l’école et en milieu communautaire.

La mortalité des enfants de moins de 5 ans a progressivement baissé à 96 pour 1000 naissances vivantes en 2016. Malgré la forte morbidité des enfants, le taux de couverture vaccinale s’établit à 32,5% des enfants âgés de 12 à 23 mois. Le taux de mortalité maternelle, estimé à 614 pour 100 000 naissances vivantes reste élevé. Par ailleurs, les besoins non satisfaits en matière de planification familiale sont passés de 27% en 2012, à 30,5% en 2016. L’amélioration de ces résultats dépend de la baisse du taux de mortalité maternelle et de l’augmentation de la prévalence contraceptive ainsi que celle des besoins non satisfaits en matière de planification familiale.

Au titre des lieux et de la mobilité, 84% des engagements peuvent être réalisés par la Côte d’Ivoire à l’horizon 2030. Il convient de noter que diverses lois et organismes encadrent l’identification des personnes, promeuvent la gestion de la diaspora ivoirienne et garantissent l’assistance et l’aide aux réfugiés et apatrides. Les défis dans ce domaine concernent la décentralisation et le développement local, la gestion de la croissance et de la mobilité urbaines avec une prise en compte suffisante des valeurs environnementales et l’instauration d’une politique officielle de migration.

Au titre de la gouvernance des questions de population et de développement, 80% des engagements peuvent être respectés d’ici à 2030, car de bonnes politiques ont été amorcées de même que des mécanismes de suivi de ces politiques. De manière spécifique, l’Office National de la Population a conduit l’élaboration de la Politique Nationale de Population 2015-2025, veille à la prise en compte des défis démographiques, surtout ceux liés à la prise en compte du dividende démographique dans les plans sectoriels de développement, et s’emploie à achever la mise en place de l’Observatoire en Population et Développement pour le suivi des progrès dans le processus de réalisation du dividende démographique.

Au titre de l’environnement, plusieurs réformes législatives et juridiques ont été opérées, de même que des mesures ont été prises en matière de reboisement et de gestion durable des forêts, de lutte contre les changements climatiques et environnementaux, ainsi qu’en matière d’assainissement. A ce niveau, les principaux défis portent sur la production et la diffusion de données statistiques sectorielles désagrégées et fiables pour une meilleure planification du développement ainsi que la réduction du déficit de logements et la gestion durable des ressources en eau et du patrimoine forestier.

Au titre de la production des données statistiques, la totalité des 7 engagements peuvent être tenus, dans la mesure où la loi statistique adoptée constitue une avancée réelle. L’Institut National de la Statistique, qui assure la coordination de la statistique officielle produite par le système statistique national, organise plusieurs études et recensements qui servent de support à l’élaboration des plans nationaux de développement, de stratégies et de politiques publiques. Dans ce cadre, la Côte d’Ivoire, bénéficiant du soutien technique du Fonds des Nations Unies pour la Population et d’autres partenaires au développement, organise le 5ème recensement Général de la Population et de l’Habitat. En outre, l’Office National d’Identification améliore le dispositif de sécurisation des données d’état civil et procèdera bientôt au renouvellement des titres d’identité pour l’ensemble de la population.

Au titre de la coopération internationale et du partenariat, l’évaluation indique que les 11 engagements peuvent être tenus. En effet, il existe des partenariats très dynamiques au niveau bilatéral, multilatéral et sous régional, saisissant ainsi l’opportunité offerte par le repositionnement diplomatique de l’Etat ivoirien, au cours de ces neuf dernières années. Il en est de même de la collaboration avec les organisations non gouvernementales et les autres organisations de la société civile qui participent activement à la conception et à la mise en œuvre des politiques et programmes de population. Dans cette perspective, la collaboration avec les entreprises du secteur privé s’est renforcée dans le domaine de leur responsabilité sociétale à travers l’accroissement des actions sociales en faveur des populations, sur l’ensemble du territoire national.

Chers compatriotes,
Chers amis de la Côte d’Ivoire,
Le Gouvernement ivoirien est parfaitement conscient des attentes de nos populations qui demeurent fortes dans le domaine des politiques et de l’action sociales. C’est pourquoi, sous la houlette de monsieur le Président de la République, Son Excellence Alassane OUATTARA, le Programme Social du Gouvernement a été lancé afin d’accentuer le niveau des investissements stratégiques visant à accélérer la réalisation des 88 engagements pris en faveur du bien-être de nos populations.

Au total, la célébration de la 33ème Journée Mondiale de la Population nous offre l’opportunité de communiquer sur l’efficacité des interventions, de renforcer le plaidoyer pour la mobilisation des soutiens nécessaires à l’accélération de la réalisation des initiatives déjà prises dans tous les domaines et plus particulièrement en faveur de notre jeunesse.

Je vous remercie.
Nialé KABA
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