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Société Publié le mardi 16 juillet 2019 | Le Nouveau Réveil

Course à la présidence de l’Unjci - Face-à-face des candidats, choc des programmes/Lance Touré, candidat, parlant des licenciements abusifs : "Il faut apporter des réponses juridiques à ces questions"

© Le Nouveau Réveil Par DR
Lance Touré, candidat à l’élection du président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci)
Lance Touré, candidat à l’élection du président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci), a procédé au lancement de sa campagne, ce mercredi 10 Juillet 2019, à l’hôtel du District d’Abidjan.
Dans le cadre de la course à la présidence de l’Unjci, le candidat Lance Touré, chef du service politique au "Nouveau Réveil", s’est prononcé sur ses prévisions, afin de faire respecter la liberté de la presse en Côte d’Ivoire, non sans exprimer sa compassion à l’égard de son adversaire Franck Ettien, qui a été licencié du fait de sa candidature à cette élection « Je compatis ici. C’est un cri du cœur. Un frère perd un emploi pour des raisons qui n’en valent pas la peine. Je voudrais également, à travers lui, avoir une pensée pour tous les frères qui, on ne sait pour quelles raisons, ont été licenciés. Je pense à ceux de Fraternité Matin et du groupe Olympe. En tout cas, nous n’allons pas marcher. Il faut apporter des réponses juridiques à ces questions. Après notre élection le 21 juillet 2019, nous vous donnons rendez-vous ici le 25 juillet 2019 avec nos conseillers juridiques pour défendre les journalistes partout. Vous allez les connaitre. Il faut savoir que désormais, si on touche à un journaliste en Côte d’Ivoire, nous allons apporter des réponses juridiques. Nous devons nous donner les moyens de nous défendre avant de se mobiliser pour marcher » a-t-il déclaré.

Plus loin, le candidat de la cohésion et de la célébration des aînés, Lance Touré, le plus jeune des trois candidats, a commenté la question des perdiems dans le milieu de la presse. « C’est une question vraiment sensible. Il faut formaliser pour ne pas que cela ait un caractère avilissant. Lorsqu’on participe à des séminaires, même à l’international, il y a des perdiems. Pourquoi c’est pour nous qui pose problème ? Non ! Je crois qu’il faut respecter les journalistes, mais il faut que nous-mêmes nous apprenions à nous faire respecter. C’est de cela qu’il s’agit. Nous allons sensibiliser nos camarades. Les chargés de communication ont une organisation, on va se rencontrer, on va se parler. Il faut apprendre à se respecter » martelé.

Jean-Claude Coulibaly, candidat, à propos de la subvention à la presse : « Il faut donner 0,01% du budget national, soit plus de 6 milliards Cfa à la presse »

Lors du panel qui a mis en scène, les trois candidats à la présidence de l’Unjci le lundi 15 juillet à Maison de la presse au Plateau, le candidat de la révision à la hausse de la subvention de l’Etat à la presse est revenu sur ce pan de son programme. « Ce qui est essentiel dans mon programme, c’est de dire au journaliste qu’il y a de l’espoir. L’espoir c’est que la presse est malade. Nos rédactions sont sous perfusion. Nos salaires sont hypothétiques. Je suis journaliste, ça ne va pas dans le pays. Qu’est-ce qu’il faut faire ? Eh bien, il faut copier ce qui a réussi ailleurs. En France, il y a quatre subventions de l’Etat à la presse qui s’élève à 1,2 milliard d’Euros, que la France octroie chaque année à la presse. Au Ghana, c’est 4 milliards Fcfa, au Sénégal c’est 3,6 milliards Fcfa, au Burkina c’est 1,1 milliard Fcfa. En Côte d’Ivoire la subvention n’atteint même pas le milliard. Il faut que ça s’arrête. Nous pensons qu’il faut donner 0,01% du budget national de Côte d’Ivoire, qui s’élève à plus de six milliards Cfa à la presse. Avec cet argent, nos entreprises vont subsister. Avec cet argent, nos salaires seront garantis » a-t-il déclaré avant d’indiquer ses moyens pour y parvenir. « C’est pourquoi j’appelle à l’union. Ce n’est pas Jean-Claude Coulibaly, c’est le projet que je porte. Qu’ensemble nous devons prôner. Je suis allé au Gepci, au Fordpci, c’est le même message de l’union et de la cohésion que j’ai prôné. Je vais rencontrer les syndicats bientôt, c’est le même message que je vais partager avec eux. Pour leur dire que si nous sommes ensemble et déterminés, nous ferons en sorte que cette demande-là soit intégrée à la loi des finances qui sera votée en décembre, pour que les six milliards soient alloués aux journalistes et à toute la presse dans son entièreté » a-t-il insisté.

Franck Ettien, candidat évoquant le financement des activités de l’Unjci : « 200 millions pour redynamiser les "Clubs journal" »

Ex journaliste dans un jeune quotidien de la place Franck Ettien, candidat à la présidence de l’Union nationale de Côte d’Ivoire (Unjci), a levé un coin du voile sur le financement de ses projets pour la redynamisation de cette faitière. « Nous souhaitons ne plus fonctionner comme une association de quartier. Qui, lorsqu’elle veut organiser une activité, cherche un tonton pour le parrainage. On veut fonctionner par projet. Si je vous énonce la plupart de mes projets ici, vous allez comprendre. On a un projet par exemple, la redynamisation des ‘’Clubs journal’’ dans les écoles. C’est au moins 200 millions Fcfa, mais à déposer sur la table des bailleurs, Union Européenne, Usaid, Unesco, etc. Leur dire l’importance qu’il y a dedans. Nos enfants sont dans la pornographie, dans l’alcool, la cigarette, des cybercrimels. Ils ont entendu parler par exemple d’Alafé à la télé, il vient vers eux pour les encadrer et leur présenter des modèles nouveaux, qui ont réussi dans la vie. Globalement, il faut compter sur un chiffre sérieux pour une Unjci sérieuse » a-t-il fait savoir avant de se prononcer sur ses prévisions pour promouvoir la liberté de la presse. « Il nous faut d’abord nous-mêmes journalistes faire une introspection. Les relations Etat/Journaliste ne vont pas changer. Sous tous les cieux, c’est pareil. L’Etat veut caporaliser et le journaliste veut se libérer. C’est à nous-mêmes individuellement de prendre conscience. Nous-mêmes, on brade notre liberté. Il nous faut un discours nouveau » a-t-il fait savoir.

S.A.
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