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Politique Publié le dimanche 11 août 2019 | Abidjan.net

Paris / Soro sort de l’ombre et rompt le silence : « Je n’accepterai pas la dictature d’où qu’elle vienne »

© Abidjan.net Par I. Checkier
Paris: Guillaume Soro échange avec la diaspora ivoirienne au cours du Crush-GSK
Pairs le 10 Aout 2019. Guillaume Soro, ex président de l`assemblée nationale a rencontré ce samedi les ressortissants ivoiriens vivant en Europe au cours d`une rencontre dénommée « Je Crush Soro»
Après plusieurs semaines dans l’ombre, Guillaume Soro s’est révélé sur la place publique à Paris, où il séjourne depuis quelques temps. L’ex-président de l’Assemblée nationale a refait son apparition face à un public de partisans dont il était l’invité à une partie de ‘’Crush’’. Le président du Comité politique a saisi cette tribune pour rompre le silence et se prononcer longuement sur l’actualité politique en Côte d’Ivoire. C’est un Guillaume Soro, en verve comme dans ses habitudes, depuis son départ du perchoir du Parlement, qui a asséné des vérités à ses ex-alliés du pouvoir.

Face à son public parisien, en effet, l’ex-chef du Parlement ivoirien est revenu sur sa rupture d’avec les dirigeants du Rassemblement des Houphouëtistes (Rhdp). Formation politique dont il récuse toute appartenance pour des inconvenances qu’il a relevées. « Je ne suis pas Rhdp, parce que ce que le Rhdp est en train de faire, menacer les gens pour militer, je n’ai jamais vu ça. Quand tu n’es pas Rhdp, on ferme ton compte, on met les impôts sur ton dos, on détruit des vies. Ce n’est pas acceptable. Je ne peux pas accepter ça. Mon cerveau ne comprend pas ça. Il dit non à ça. C’est pourquoi j’ai décidé de partir », explique l’ancien Premier ministre ivoirien, qui poursuit en dénonçant une arrogance de ses ex-camarades au pouvoir. « Ceux qui pensent que je me suis trompé, je le leur concède, le temps nous dira, mais moi je pense que pour la Côte d’Ivoire là, arrêtons d’être arrogants, d’employer certains mots, parce que certains mots, comme au Rwanda, conduisent toujours aux mêmes mots. (…) Je ne comprends pas l’arrogance qui s’est saisie actuellement de nos dirigeants ».

Guillaume Soro estime qu’il y a un déficit de liberté sous le pouvoir actuel. Il déplore les menaces brandies contre les individus à l’image de la tentative d’arrestation dont le vieux leader politique, Bamba Moriféré, a été l’objet, le mois dernier, par des hommes encagoulés. Des faits, qui le confortent dans sa rupture de banc avec ses ex-alliés au pouvoir. « Ceux qui disent que Guillaume a changé, c’est eux qui ont changé de lunettes. Sinon, depuis l’université, je suis sur mes positions. Je n’accepterai pas la dictature d’où qu’elle vienne », a-t-il lâché.

F.D.B
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