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Politique Publié le mardi 20 août 2019 | Le Nouveau Réveil

Bouazo Noahi, délégué départemental Pdci-Rda Issia 3, maire de la commune de Saïoua : « Le rapprochement Bédié-Gbagbo vise la réconciliation... »

Délégué départemental Pdci-Rda d’Issia 3, maire de la commune de Saïoua, Bouazo Noahi croque l’actualité dans cette interview.

Monsieur le maire, vous êtes à votre 2e mandat à la tête de la commune de Saioua. Quelles sont les actions menées sur le terrain qui ont, selon vous, convaincu les populations pour vous donner un second mandat ?

Je dis d’abord merci au journal « Le Nouveau Réveil » le porte voix du Pdci-Rda, la « Bible » des militants responsables, de me donner l’occasion de communiquer sur mes actions autant en qualité de maire qu’en qualité de délégué départemental Issia 3. Mais je dis surtout grand merci au président du Pdci-Rda, Son Excellence Aimé Henri Konan Bédié, qui a permis mon élection puis ma réélection à la tête du Conseil municipal et qui m’a nommé délégué départemental à l’occasion du redimensionnement des délégations. Je n’oublie pas mon ainé et mentor le professeur Alphonse Djédjé Mady le « Baobab » de Yocolo ainsi que les nombreux cadres, les élus et les militants de tous grades confondus qui ont placé leur confiance en ma modeste personne et qui se sont mobilisés pour moi, bien sûr, après m’avoir évalué positivement. Car tout se mérite, même les « cadeaux ». Un maire réélu à Saioua, dans cet environnement de « chaleur » n’est pas une sinécure. Vous demandez les actions positives menées. Et bien, je crois que c’est la population qui apprécie mieux les actions menées par un maire. Le maire ne devrait pas s’apprécier lui-même. Ce que je sais, si je suis réélu, c’est qu’après mon évaluation par la population, celle-ci a estimé que j’ai beaucoup plus d’actions positives que négatives.


Deux ans après votre réélection, quel bilan partiel pouvez-nous faire ?

En ce qui concerne le bilan partiel de mon 2e mandat, l’année 2019 étant encore en cours, il m’est difficile de faire un bilan, même partiel. Peut-être faudrait-il parler du bilan du 1er mandat 2013-2018 qui a favorisé ma réélection. A ce niveau, il faut savoir que la principale mission d’un Conseil municipal, c’est l’amélioration des conditions de vie des populations. Et les domaines d’intervention du Conseil sont déterminés par la loi et énumérés dans un canevas de travail appelé nomenclature budgétaire, ossature de tout budget communal. Aussi, en fonction de la taille de notre budget, le Conseil municipal a-t-il choisi certains domaines prioritaires dans lesquels nous sommes intervenus principalement pour réaliser plusieurs projets. Nous, nous sommes intervenus dans l’éducation, dans la santé, le socioculturel et la promotion humaine, au plan économique et au titre de l’administration générale où nous avions beaucoup fait.


Vous venez d’être nommé par le président Bédié délégué départemental Issia 3. Quels sont vos sentiments ? Et qu’est-ce qu’il peut attendre de vous et comment se porte le parti dans votre Zone ?

J’ai été nommé délégué départemental Issia 3 par le président Bédié à l’occasion de la restructuration des délégations en 2016. Je l’ai déjà dit, mais je ne cesserai jamais de remercier le président Bédié pour le choix qu’il a porté sur ma modeste personne. Je remercie aussi les cadres et les ainés qui m’ont proposé. Je leur redis l’expression de mon infinie reconnaissance. Toute nomination, toute promotion procure toujours un sentiment de joie, de fierté. Alors je suis heureux et fier. Mais l’ampleur de la tâche et de la responsabilité fait naître en moi une certaine appréhension mais vite balayée quand je pense à la dynamique équipe qui m’entoure dans le bureau de la délégation. C’est dans un enthousiasme, en parfaite harmonie que nous travaillons et exécutons la feuille de route reçue à notre nomination. C’est unis qu’on est forts, qu’on gagne. Nous sommes unis et le président Bédié peut attendre de nous la victoire aux présidentielles de 2020, tout comme nous lui avons donné la victoire en 2013, 2016 et 2018, lors des municipales, des régionales et des législatives. Notre noyau est toujours intact autour du vice-président Alphonse Djédjé Mady, notre guide éclairé. Tout ceci pour vous dire que le Pdci-Rda se porte très bien dans ma zone. Et nous sommes prêts pour aller aux élections présidentielles de 2020.


Vous dites que le Pdci-Rda se porte bien. Pouvez-vous nous énumérer les actions déjà menées sur le terrain depuis votre nomination ?

Suivant la feuille de route reçue du Secrétaire Exécutif, plusieurs actions ou activités ont été menées à travers les réunions de travail ou d’informations que nous avons organisées. Ainsi nous avons procédé à la formation du bureau de la délégation, à la restructuration des sections et à l’actualisation des comités de bases qui ont également formé leurs bureaux, à la mise en place des structures spécialisées Jpdci urbaine-rurale et Ufpdci urbaine-rurale avec désignation des responsables. Nous organiserons une tournée dans toutes les sections pour nous rendre compte de l’effectivité des membres des bureaux des sections, des comités de bases et des structures spécialisées. Et bien sûr nous parlerons d’identification et d’immatriculation des militants.


Certains militants de votre délégation ont déposé leurs valises au Rhdp. Quelle lecture faites de cette situation ?

Autant il est facile de demander et convaincre une personne d’adhérer à un parti, autant il me paraît difficile d’empêcher un ancien militant, responsable de structure, de quitter le parti et d’aller déposer ses valises dans un autre parti. Celui qui le fait, le fait toujours, en toute connaissance de cause, après en avoir mesuré les conséquences. Alors ceux qui sont partis ou qui partent, c’est leur droit d’aller où ils veulent si encore ils seront bien vus là-bas. Ce qui est important, c’est de les remplacer immédiatement et continuer le travail. Dans notre délégation, nous connaissons un seul cas de départ au Rhdp. Il s’agit de M. Bamba Adama, coordonnateur de la Jpdci rurale. Il a été immédiatement remplacé par Dahouet Lancina qui a déjà pris service.


Monsieur le délégué, ne serait-il pas en train de préparer aussi ses bagages pour le Rhdp comme certains le disent ?

L’idée de partir du Pdci-Rda ne m’a pas encore effleuré. Je pense même que cette idée mettra du temps à germer en moi. Comme on ne peut pas présager du futur, ça sera difficile, à moins d’un séisme, pour que je quitte le Pdci-Rda.


Où en êtes-vous avec le processus d’immatriculation des militants et des nouveaux majeurs dans votre délégation ?

Cette opération avait été lancée en janvier 2019. Le vice-président Niamien N’goran a effectué une tournée, à cet effet, dans notre région. Il nous a mis en mission pour exécuter cette importante opération. Nous avons réuni nos secrétaires de sections pour leur répercuter les instructions avec documents à l’appui. Malheureusement, cette opération connaît quelques retards, quelques faiblesses dans son exécution. La tournée que nous envisageons d’organiser prochainement aura ce point important dans son ordre du jour.


Le président Bédié a affirmé haut et fort que le Pdci-Rda aura son candidat aux présidentielles 2020. Comment avez-vous accueilli cette information ?

C’est au 6e Congrès extraordinaire du 25 octobre 2018, à Daoukro, que le président Bédié a annoncé la bonne nouvelle. Une nouvelle qui a mis de la joie dans le cœur de tous les militants, parce qu’en effet, un parti politique se crée pour exercer le pouvoir d’Etat. Le Pdci-Rda a été longtemps à la remorque du Rhdp. Nous, « fleuve » à la remorque de son « affluent ». C’est inadmissible. C’est pourquoi, nous avons applaudi notre désapparentement avec le Rhdp pour voler de nos propres ailes, pour avoir notre candidat que nous allons coûte que coûte porter à la victoire en octobre 2020. Il faut donc aller à la compétition et nous avons les moyens humains et intellectuels pour y aller.


Pour la reconquête du pouvoir d’Etat en 2020, comment vous y atteler sur le terrain. Peut-on affirmer que votre parti est prêt pour affronter le Rhdp ?

Pour la reconquête du pouvoir d’Etat en 2020, est-ce que le Rhdp, lui-même qui est au pouvoir actuellement est prêt ? N’a-t-il pas peur du Pdci ? Nous sommes tous logés à la même enseigne. Chacun devrait affûter ses armes. Tout à l’heure, je disais que le Pdci avait les moyens humains, intellectuels même financiers pour aller à la compétition. Il suffit d’organiser ces moyens et de faire une bonne mobilisation des militants comme nous l’avons toujours fait, pour atteindre notre objectif. C’est pourquoi, nous devons nous impliquer totalement et activement dans les opérations d’enrôlement pour l’obtention de la Carte nationale d’identité et d’inscription sur la liste électorale à réviser.


Selon vous, le rapprochement entre les présidents Bédié et Gbagbo pourra-t-il apporter un changement à ces élections présidentielles de 2020 ? D’ailleurs, quelle lecture faites-vous de leur rapprochement ?

Le président Bédié a à cœur de mettre en place une plateforme non idéologique à laquelle il invite tout parti ou mouvement politique qui partage sa vision d’une Côte d’Ivoire rassemblée et réconciliée. Donc au centre de sa plateforme, se trouve la réconciliation nationale. Le rapprochement Bédié-Gbagbo vise d’abord cette réconciliation mal menée par le pouvoir actuel. Si Bédié et Gbagbo se tendent la main, s’ils font fi de leur passé chaotique, alors la Côte d’Ivoire se sentira mieux. Ainsi dans la paix et la réconciliation, nous pourrons aller ensemble et en alliés à la reconquête du pouvoir d’Etat qu’on n’aurait pas dû perdre. Leur rapprochement est donc pour moi une assurance, une garantie, un gage de la victoire. Il faut rappeler qu’au niveau de notre Conseil municipal actuel, nous avons fait une liste commune avec nos frères du Fpi. Ce qui apporte beaucoup d’apaisement, beaucoup de détente dans nos rapports. Au niveau national, si ce rapprochement se fait effectivement, alors l’atmosphère sera assainie et la cohésion sociale retrouvée.


Avant la tenue prochaine des présidentielles, la quasi-totalité des partis politiques exige la réforme de la CEI. Comment appréhendez-vous cette décision ?

La CEI, de par son organisation, sa composition et son fonctionnement se trouve à la base de toutes les crises postélectorales. C’est pourquoi, la révision de la loi qui l’institue s’avère nécessaire pour la rendre équilibrée donc consensuelle. Mais le pouvoir qui semble rejeter toutes les propositions de l’opposition significative, voulant ainsi passer en force, me donne quelques soucis quant à l’issue des élections à venir. C’est pourquoi, l’intervention de l’UA et de la CEDEAO avant ces élections me parait indispensable et salutaire.


Comment avez-vous accueilli la nouvelle relative à l’établissement de la nouvelle CNI dont le coût s’élève à 5000 Fcfa ?

La CNI est une pièce maitresse dont il faut se munir pour participer au vote. Elle l’est même pour la vie tout court. Et le constat est clair qu’à cette veille des présidentielles, la majorité des Ivoiriens en âge de voter n’ont pas cette pièce. Nul n’ignore cependant que pour des élections crédibles, il faut que le maximum d’Ivoiriens y participe. Avec ce coût prohibitif de 5000 fcfa, il n’est pas évident que tout le monde ait sa CNI et par conséquent tout le monde ne prendra pas part au scrutin. Ce qui n’est pas souhaitable. C’est pourquoi, le gouvernement devrait réviser sa position et nous faire obtenir cette CNI à moindre coût et pourquoi pas gratuitement, sans compter en amont les frais des pièces annexes qu’il faut faire (le certificat de nationalité ivoirienne, les extraits de naissance, etc.)

Interview réalisée par KEVIN BAKOU
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