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Société Publié le samedi 14 septembre 2019 | Le Nouveau Réveil

Blocage des travaux de l`autoroute Yamoussoukro-Tiébissou : Le maire Gnrangbé convaint les populations

© Le Nouveau Réveil Par DR
Kouacou Gnrangbé Kouadio Jean, maire de la commune de Yamoussoukro
Le prolongement de l’autoroute de Yamoussoukro à Tiébissou a connu quelques difficultés dans sa mise en œuvre depuis quelques semaines. Et pour cause, les populations de Séman qui se sont senties frustrées avec le nouveau tracé de l’autoroute, ont mis haro sur les travaux. Cette situation malencontreuse a ralenti l’avancée des travaux. Face à cette mauvaise passe, les médiations ont été entamées par le Gouverneur du District à travers des émissaires envoyés, le corps préfectoral avec le préfet de région, préfet de Yamoussoukro, Brou Kouamé et les sous-préfets, sans succès. A plusieurs reprises, ils se sont séparés en queue de poisson. Kouacou Gnrangbé Kouadio Jean, maire de la cité des Lacs, et ses adjoints Yaoura Konan et Edouard Konan se sont saisis du dossier et ont mené à quatre reprises les discussions qui ont abouti à un dénouement heureux. Ce, malgré quelques heurts. La bonne nouvelle de l’acceptation des populations de Séman, village situé sur l’axe Yamoussoukro-Bouaké, a été donnée au Préfet, Brou Kouamé, le jeudi 12 septembre 2019 dernier. À la salle de réunion de la préfecture où étaient présents, nanan Yao Kouassi François et sa notabilité, les représentants légaux des sept quartiers de Séman, la présidente des femmes et le président des jeunes. Avec eux, Coulibaly Naman, directeur régional de l’Ageroute et Nindjou Malan, directeur régional des Infrastructures et de l’entretien routier. Brou Kouamé, ayant situé le contexte de la rencontre, place fut laissée au premier magistrat de la commune pour donner les nouvelles. « Je suis là avec le 3è adjoint au maire parce que nous avons appris qu’il y avait des échanges pas trop cordiaux avec nos parents. Et nous sommes allés nous instruire, les adjoints au maire et moi-même et donc nous connaissons le problème. Quand les parents monsieur le préfet, avaient refusé le tracé, ils se sont exprimés pour dire qu’au départ, le tracé avec le ministre Patrick Achi, le gouvernement à travers ses émissaires sont venus les rencontrer, ils ont discuté, ils ont admis et ont accepté de bon cœur le sacrifice à consentir pour le développement de notre pays, la Côte d’Ivoire. À la suite de cela, le tracé a été fait, les sacrifices ont été faits, certains d’entre eux se sont vu dédommager. Quelques mois après, il y a eu un remaniement et le ministre Amédé Kouakou est arrivé. Ils étaient là, sans avoir été informés que le tracé change, c’est en allant au champ que nous faisons le constat de ce que les travaux, pour un nouveau tracé, sont en train d’être menés. Cela, monsieur le préfet, a suffi pour indigner les parents. Ça a été pour eux objet de frustration, de manque de respect, de manque de considération, selon leurs dires. A cela s’ajoute le fait que le nouveau tracé passe dans leurs vestiges et cimetière. Nonobstant les plantations qui seront saccagées. Voilà donc les faits qui ont bloqué le dialogue avec les parents. » a-t-il indiqué avant de poursuivre « Nous avons discuté avec eux, des heures et des heures durant, des jours et des jours et nous avons trouvé une bonne conclusion que nous venons vous porter, monsieur le préfet. Cette bonne conclusion sous-entend que, monsieur le préfet, nous trouvions ensemble des solutions quant aux dégâts que ce nouveau tracé fera. A savoir qu’il y aura exhumation des corps et ré-inhumation, cela sera aux frais de qui, nous sommes en pays baoulé, il y a des sacrifices à faire, comment cela se fera etc. Donc voilà au bout de leur acceptation ce qu’ils soulèvent comme préoccupations que nous trouvons justes.» a fait savoir, au nom de ses parents, Gnrangbé Jean. Qui a été appuyé en cela par Kouassi Aimé, président des jeunes de Séman par ailleurs président de la jeunesse communale. L’exhumation et la ré-inhumation des corps, le dédommagement des plantations, des vestiges détruits, la construction d’un marché, la finition et l’équipement ainsi que la construction de logements de maitre ; la construction de logements et la réhabilitation du centre de santé du village ont fait objet de doléance de la part des populations. C’est heureux de savoir que le maire Gnrangbé ait pu convaincre ses parents pour une issue heureuse, que le préfet Brou Kouamé a pris la parole pour dire merci et pris acte des doléances. Pour lui, l’acceptation de Séman de laisser continuer les travaux « est un acte de civisme et de patriotisme qui a primé » C’est pourquoi, il a dit instruire les services concernés pour faire diligence afin que les préoccupations des populations trouvent solutions. C’est sur une note de gaieté que les uns et les autres se sont séparés pour mieux se retrouver. Des vifs remerciements ont été adressés au patron de la commune pour son action de diplomatie qui a conduit au déblocage de la situation qui prévalait.

JPL
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