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Économie Publié le mardi 19 novembre 2019 | L’Essor Ivoirien

Reprise de la BHCI/ Harcèlements de tous genres: Exaspérés, les investisseurs Canadiens appellent le président Ouattara au secours.

© L’Essor Ivoirien Par DR
Activités bancaires: Façade de la Banque de l’Habitat de Côte d’Ivoire (BHCI)
Il y a quelques semaines en arrière, dans ces mêmes colonnes, nous dénoncions toutes les entraves dressées par des mains occultes pour empêcher des investisseurs Canadiens logés au sein de la société Westbridge Mortgage Reit de reprendre aisément cette banque où des dettes pas du tout claires ont été cachées par l’ancienne direction générale qui userait de sous-marinage ou tirerait les marrons du feu. Nous nous interrogions sur l’identité des ‘’grilleurs d’arachides’’ de l’ancienne direction et avouons que le président de la République, SEM Alassane Ouattara n’est pas informé de toutes ces magouilles et autres tracasseries. Ne pouvant plus Westbridge Mortgage Reit vient de saisir par courrier en date du 20 septembre 2019 dont l’Essor Ivoirien a reçu copie, cette correspondance qui met à nu toute la cabale orchestrée autour de cette reprise dès le début.

Dans ce courrier pathétique qui dénonce toutes ces entraves créées inutilement sur leur chemin, James P. Clayton, Chairman de Westbridge Mortgage Reit remercie d’abord le président de la République pour l’inestimable soutien qu’ils ont reçu de l’état ivoirien à travers le Chef de l’Etat et son gouvernement avant de lui révéler tout ce qu’ils n’ont cessé de subir et continuent de subir comme attaques d’un niveau exceptionnellement inquiétant de gravité. Et d’avouer que c’est en désespoir de cause qu’ils ont choisi de s’adresser au numéro 1 ivoirien à travers cette correspondance. Tout a commencé, écrit le Chairman par des menaces physiques sur leurs personnes, des campagnes de dénigrement dans la presse, les descentes de gendarmes dans sa maison, les enquêtes policières jusque dans leurs familles au Canada. Aujourd’hui, poursuit-il, nous sommes confrontés à l’hostilité grandissante du régulateur, instrumentalisé par un dirigeant récemment congédié. Il s’agit de M. Abou Touré qui se trouverait aussi être un ancien cadre de la BCEAO. Le Conseil d’Administration de Westbridge, suite à cette insécurité et menaces de mort s’est réuni et s’est longuement entretenu à cet effet avec le Directeur Général, M. JD Diabira, qui est désormais le Directeur Général de la BHCI (depuis le 12 septembre 2019). Il a rappelé à toutes fins utiles que c’est depuis le 30 Avril 2019 qu’ils ont obtenu leur agrément, c'est-à-dire l’autorisation de modification de la structure du capital social. Et c’est depuis cette date que le harcèlement qu’ils subissent a commencé. Aujourd’hui, il a pris des proportions et une tournure très agressive. Le Chairman pense que toutes ces tracasseries, embûches prennent leur source à partir des enquêtes d’audit qu’ils ont diligentées sur la gestion passée. De nombreux efforts sont faits pour empêcher, écrit-il, Westbridge de prendre le contrôle effectif de la Banque. Ainsi, le lundi 16 septembre 2019, M. Diabira a reçu une convocation pour se présenter à une audition sous ‘’la procédure d’urgence’’ dans les locaux de la Commission bancaire de la BCEAO, on ne sait pourquoi. Deux jours plutôt, précise ce courrier, la BHCI avait reçu un rapport préliminaire de quelques 357 constats et observations résultant d’une ‘’Mission Spécifique’’ du Régulateur, mission diligentée du 22 Août au 10 septembre par la Commission bancaire (CB) et la BCEAO. Malgré des délais extraordinairement raccourcis (les règles de la BCEAO accordent 30 jours à la Banque pour répondre, ils ont eu moins de 48 heures. L’équipe de la nouvelle BHCI a travaillé d’arrache-pied pendant 3 jours et deux (2) nuits pour produire les réponses adéquates à une série d’observations outrancièrement biaisées et sans commune mesure avec la réalité de la Banque. Après plus de six (6) heures d’attente, l’audition a commencé à 18 heures, en présence du Gouverneur de la BCEAO, de la Secrétaire générale de la Commission bancaire et des membres de la Commission venant des pays membres voisins. Comme si tout était préparé contre nous, ni M. Diabira, Directeur Général de la Banque, ni M. Abdoulaye Gbané, DG Adjoint n’ont eu l’opportunité d’expliquer ou de répondre aux accusations formulées par la secrétaire générale et lues devant les membres de la CB. Curieusement, l’ex DG congédié de la BHCI et ancien cadre de la BCEAO, a lui, eu l’opportunité dans l’injustice flagrante de lire quatre pages de discours. Deux poids, deux mesures. Pour rappel, le sieur Abou Touré a été congédié de la BHCI sur un vote unanime des membres du Conseil d’Administration mais curieusement encore la Commission Bancaire l’a ignoblement présenté à son audience comme une démission.

Et les responsables de Westbridge de rappeler qu’ils viennent aussi du milieu bancaire avec plus de 35 ans d’expérience, dans le cas du Chairman, 25 ans pour M. Diabira. Il n’y a pas eu un seul blâme dans leurs dossiers en tant que dirigeants de banques et institutions financières au Canada et au Etats-Unis. M. Diabira a d’ailleurs aussi été régulateur et auteur principal du texte régissant les activités de crédit et de banques fédérales au Canada. Il a en outre dirigé les activités de titrisations de créances hypothétiques au sein de la Bank of America à Boston et à New-York. ‘’Nous pensons avoir une bonne connaissance de notre domaine, a ajouté le Chairman qui ne comprend pas tous ces harcèlements.

En conclusion, les investisseurs Canadiens pensent que l’instrumentalisation de la Commission bancaire au profit d’ex-dirigeants compromis dans des affaires de falsification de créances et des malversations pose un risque sérieux qui mérite l’attention des plus grandes autorités du pays. Pendant toute la période où la BHCI était sous perfusion, la CB n’a pas conduit une surveillance dans cette Banque. Quatre années sous perfusion, la Banque affichait des fonds propres négatifs de plus de 6 milliards et plus de 10 milliards en créances douteuses.

Malheureusement tout ce progrès fulgurant en une année est désormais remis en question, apprennent les repreneurs de la BHCI à travers le discrédit qui se jette sur l’opération de privatisation à travers des campagnes de désinformation qui sapent le moral des investisseurs étrangers qui ont voulu les accompagner dans le rêve ivoirien, concluent ces Canadiens.

Bill Terrasson.
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