La succession de Mel Théodore est ouverte au sein de l’Union pour la Démocratie Citoyenne (UDCY). Un congrès électif initialement prévu le 14 décembre dernier a été reporté au 11 janvier prochain. L’actuel secrétaire général du parti, Gnanzi Guéla Anicet affiche ses ambitions. Entretien.
Qu’est-ce qui explique le report du 4e congrès de l’UDCY initialement prévu pour le 14 décembre dernier ?
Le conseil de présidence du parti réuni le 5 décembre a décidé du report du Congrès au 11 janvier 2020. Au départ il s’agissait d’organiser le 4ème Congrès ordinaire dont les travaux préparatoires avaient été lancés en 2017 mais stoppés du fait de la maladie du président Mel Eg Théodore. Finalement, les militants ont trouvé que ce qui urgeait en ce moment, c’est de doter le parti de nouveaux statuts et règlement intérieur et d’élire le nouveau président après le décès du président-fondateur de l’UDCY. D’où le caractère extraordinaire que revêt le congrès du 11 janvier prochain.
Quels sont les axes principaux du congrès ?
Ce Congrès aura deux phases principales : l’adoption des textes amendés, l’élection des présidents des structures spécialisées (jeunes, femmes et enseignants) et l’élection du nouveau président du parti. Le Congrès extraordinaire du 11 janvier 2020 sera essentiellement un congrès électif. Il sera procédé à l’élection du nouveau président de l’Udcy à qui le Congrès donnera mandat, comme il est de coutume, pour nommer tous les autres membres du comité central du parti. On peut donc affirmer effectivement que la succession du Président Mel Théodore est ouverte.
Quels sont les candidats en lice pour la succession de Mel Théodore à cette date ?
Les candidatures ne sont pas encore officiellement déclarées mais évidemment les choses se dessinent. Il y a des candidatures évidentes mais les intéressés n’ayant pas encore affiché ouvertement leurs intentions, on ne peut les considérer que comme probables.
Mais je pense qu’il y aura au moins trois ou quatre qui se préciseront d’ici la date officielle de dépôt des candidatures le 23 décembre 2019.
Êtes-vous candidat ?
Vous savez, le congrès avait été initialement fixé au 14 décembre dernier. Et par rapport à cette date moi j’avais déjà annoncé ma candidature à la présidence de l’Udcy pour les 5 années à venir. Je suis toujours dans cette dynamique. Je suis donc effectivement candidat.
Quelles sont vos motivations et vos atouts selon vous ?
Mon histoire avec l’Udcy , c’est 17 longues et riches années de militantisme. Dès mon adhésion en 2002, soit juste deux ans après sa création, j’ai servi résolument ce parti avec abnégation. Je l’ai servi à tous les niveaux. J’ai fait mes classes en occupant des responsabilités qui m’ont toujours permis d’être en contact avec les militants, avec la base. Depuis le jour où j’ai pris ma carte de militant de l’Udcy, j’ai été tout de suite nommé membre du Comité Exécutif qui en était l’instance principale de décision. Par la suite dans ce comité, j’ai occupé successivement les fonctions de Secrétaire Exécutif chargé de l’Organisation, de Secrétaire Exécutif chargé de l’Administration, de Porte-parole et enfin de Secrétaire National chargé des relations avec les partis politiques. Il faut noter, en passant, que j’ai été le Vice-président du 2ème Congrès ordinaire de l’Udcy tenu le 11 août 2005. En 2012, lorsque le 3ème Congrès Ordinaire, dont j’étais le président du comité scientifique, a décidé d’instituer désormais un Secrétariat Général pour le parti, j’ai été élu à ce poste que j’occupe jusqu’à ce jour. Sans oublier que j’ai toujours été présent aux grandes expéditions et autres grands moments de la vie politique de la nation : Accords de Linas-Marcoussis, négociations d’Accra, de Lomé, etc…, négociations au sein du Cadre Permanent de Dialogue (CPD)… toujours aux côtés du président Mel Eg Théodore pour faire valoir la voix de l’Udcy. Vous voyez bien que je me suis suffisamment forgé à l’ombre de ce grand homme et j’estime que je suis, à présent, prêt pour le service au poste de président. Moi je suis prêt, dis-je, mais il appartient aux militants de décider. Alors je leur soumets humblement ma candidature et je compte sur eux pour ensemble relever les défis qui se dressent devant nous après la disparition de notre cher président Mel. Depuis bientôt un mois je suis en tournée dans les bases de l’Udcy pour mobiliser les militants à participer au prochain congrès. Cette tournée m’a déjà mené à Yopougon, Dabou et Jacqueville. D’autres localités seront visitées d’ici la tenue du congrès. Bondoukou constituera le clou de ces rencontres.
L’élection d’un nouveau président pourrait-il impliquer des changements fondamentaux dans la stratégie politique de l’Udcy, notamment son positionnement par rapport aux grands blocs qui se mettent en place ?
Les positions que notre parti a prises jusqu’à présent prises ne visaient que la défense des institutions de la République, peu importe ceux qui les incarnent en ce moment-là. Bien sûr que chacun des candidats à la présidence du parti aura une vision à défendre. Mais nous savons tous que l’Udcy est parti centriste et libéral qui vise un idéal à savoir la société de droit. Sa devise est « Dieu, la Nation et le Citoyen ». Cette vision imprimée par son fondateur ne devait pas fondamentalement changer. Cela dit, pour ce qui est des rapprochements avec certains grands courants ou groupement de partis politiques, nous ne sommes fermés à aucune négociation. Toutes les options sont sur la table et les choses pourraient bien s’accélérer dès l’élection du nouveau président.
Si vous êtes élu président de l’UDCY quelles seront vos actions prioritaires ?
Les militants de l’Udcy sont tous d’avis que le meilleur hommage qu’ils puissent rendre au président MEL Eg Théodore, c’est de travailler à la préservation de son œuvre. La survie de l’Udcy devient alors le vrai combat à mener. Mais pour ce faire, il convient de consolider son organisation structurelle. Le sens de mon combat. J’estime que la priorité actuellement c’est de remobiliser les militants dont certains ont pris du recul depuis un moment pour de multiples raisons. Il s’agira surtout de travailler à réveiller les bases, les sections et les fédérations du parti qui étaient en sommeil du fait de l’absence prolongée du président Mel. Je voudrais donc travailler à redynamiser et accroitre la base du parti par de nouvelles implantations sur tout le territoire national. C’est cela ma stratégie politique, je dirai plutôt c’est cela ma stratégie de repositionnement de l’Udcy sur l’échiquier national. Et les hommes et les femmes pour m’accompagner dans cette mission sont légion et très motivés. Pour ce qui est des autres grandes orientations politiques, cela se décidera à la Convention qui se tiendra l’an prochain car c’est cette assemblée qui est habilitée à débattre de ces questions.
Je voudrais aussi inviter les militants à se mobiliser massivement pour être présents au 2ème Congrès extraordinaire de notre parti le 11 janvier 2020 prochain. Ce serait une autre façon d’honorer la mémoire du père-fondateur de l’Udcy le Président MEL Eg Théodore. Je voudrais en plus leur rappeler qu’en 2020, précisément le 6 janvier 2020, l’Udcy aura 20 ans. Le prochain Congrès sera une belle occasion pour célébrer avec faste cet important anniversaire, signe de la maturité de l’Udcy
Par R. K.
Qu’est-ce qui explique le report du 4e congrès de l’UDCY initialement prévu pour le 14 décembre dernier ?
Le conseil de présidence du parti réuni le 5 décembre a décidé du report du Congrès au 11 janvier 2020. Au départ il s’agissait d’organiser le 4ème Congrès ordinaire dont les travaux préparatoires avaient été lancés en 2017 mais stoppés du fait de la maladie du président Mel Eg Théodore. Finalement, les militants ont trouvé que ce qui urgeait en ce moment, c’est de doter le parti de nouveaux statuts et règlement intérieur et d’élire le nouveau président après le décès du président-fondateur de l’UDCY. D’où le caractère extraordinaire que revêt le congrès du 11 janvier prochain.
Quels sont les axes principaux du congrès ?
Ce Congrès aura deux phases principales : l’adoption des textes amendés, l’élection des présidents des structures spécialisées (jeunes, femmes et enseignants) et l’élection du nouveau président du parti. Le Congrès extraordinaire du 11 janvier 2020 sera essentiellement un congrès électif. Il sera procédé à l’élection du nouveau président de l’Udcy à qui le Congrès donnera mandat, comme il est de coutume, pour nommer tous les autres membres du comité central du parti. On peut donc affirmer effectivement que la succession du Président Mel Théodore est ouverte.
Quels sont les candidats en lice pour la succession de Mel Théodore à cette date ?
Les candidatures ne sont pas encore officiellement déclarées mais évidemment les choses se dessinent. Il y a des candidatures évidentes mais les intéressés n’ayant pas encore affiché ouvertement leurs intentions, on ne peut les considérer que comme probables.
Mais je pense qu’il y aura au moins trois ou quatre qui se préciseront d’ici la date officielle de dépôt des candidatures le 23 décembre 2019.
Êtes-vous candidat ?
Vous savez, le congrès avait été initialement fixé au 14 décembre dernier. Et par rapport à cette date moi j’avais déjà annoncé ma candidature à la présidence de l’Udcy pour les 5 années à venir. Je suis toujours dans cette dynamique. Je suis donc effectivement candidat.
Quelles sont vos motivations et vos atouts selon vous ?
Mon histoire avec l’Udcy , c’est 17 longues et riches années de militantisme. Dès mon adhésion en 2002, soit juste deux ans après sa création, j’ai servi résolument ce parti avec abnégation. Je l’ai servi à tous les niveaux. J’ai fait mes classes en occupant des responsabilités qui m’ont toujours permis d’être en contact avec les militants, avec la base. Depuis le jour où j’ai pris ma carte de militant de l’Udcy, j’ai été tout de suite nommé membre du Comité Exécutif qui en était l’instance principale de décision. Par la suite dans ce comité, j’ai occupé successivement les fonctions de Secrétaire Exécutif chargé de l’Organisation, de Secrétaire Exécutif chargé de l’Administration, de Porte-parole et enfin de Secrétaire National chargé des relations avec les partis politiques. Il faut noter, en passant, que j’ai été le Vice-président du 2ème Congrès ordinaire de l’Udcy tenu le 11 août 2005. En 2012, lorsque le 3ème Congrès Ordinaire, dont j’étais le président du comité scientifique, a décidé d’instituer désormais un Secrétariat Général pour le parti, j’ai été élu à ce poste que j’occupe jusqu’à ce jour. Sans oublier que j’ai toujours été présent aux grandes expéditions et autres grands moments de la vie politique de la nation : Accords de Linas-Marcoussis, négociations d’Accra, de Lomé, etc…, négociations au sein du Cadre Permanent de Dialogue (CPD)… toujours aux côtés du président Mel Eg Théodore pour faire valoir la voix de l’Udcy. Vous voyez bien que je me suis suffisamment forgé à l’ombre de ce grand homme et j’estime que je suis, à présent, prêt pour le service au poste de président. Moi je suis prêt, dis-je, mais il appartient aux militants de décider. Alors je leur soumets humblement ma candidature et je compte sur eux pour ensemble relever les défis qui se dressent devant nous après la disparition de notre cher président Mel. Depuis bientôt un mois je suis en tournée dans les bases de l’Udcy pour mobiliser les militants à participer au prochain congrès. Cette tournée m’a déjà mené à Yopougon, Dabou et Jacqueville. D’autres localités seront visitées d’ici la tenue du congrès. Bondoukou constituera le clou de ces rencontres.
L’élection d’un nouveau président pourrait-il impliquer des changements fondamentaux dans la stratégie politique de l’Udcy, notamment son positionnement par rapport aux grands blocs qui se mettent en place ?
Les positions que notre parti a prises jusqu’à présent prises ne visaient que la défense des institutions de la République, peu importe ceux qui les incarnent en ce moment-là. Bien sûr que chacun des candidats à la présidence du parti aura une vision à défendre. Mais nous savons tous que l’Udcy est parti centriste et libéral qui vise un idéal à savoir la société de droit. Sa devise est « Dieu, la Nation et le Citoyen ». Cette vision imprimée par son fondateur ne devait pas fondamentalement changer. Cela dit, pour ce qui est des rapprochements avec certains grands courants ou groupement de partis politiques, nous ne sommes fermés à aucune négociation. Toutes les options sont sur la table et les choses pourraient bien s’accélérer dès l’élection du nouveau président.
Si vous êtes élu président de l’UDCY quelles seront vos actions prioritaires ?
Les militants de l’Udcy sont tous d’avis que le meilleur hommage qu’ils puissent rendre au président MEL Eg Théodore, c’est de travailler à la préservation de son œuvre. La survie de l’Udcy devient alors le vrai combat à mener. Mais pour ce faire, il convient de consolider son organisation structurelle. Le sens de mon combat. J’estime que la priorité actuellement c’est de remobiliser les militants dont certains ont pris du recul depuis un moment pour de multiples raisons. Il s’agira surtout de travailler à réveiller les bases, les sections et les fédérations du parti qui étaient en sommeil du fait de l’absence prolongée du président Mel. Je voudrais donc travailler à redynamiser et accroitre la base du parti par de nouvelles implantations sur tout le territoire national. C’est cela ma stratégie politique, je dirai plutôt c’est cela ma stratégie de repositionnement de l’Udcy sur l’échiquier national. Et les hommes et les femmes pour m’accompagner dans cette mission sont légion et très motivés. Pour ce qui est des autres grandes orientations politiques, cela se décidera à la Convention qui se tiendra l’an prochain car c’est cette assemblée qui est habilitée à débattre de ces questions.
Je voudrais aussi inviter les militants à se mobiliser massivement pour être présents au 2ème Congrès extraordinaire de notre parti le 11 janvier 2020 prochain. Ce serait une autre façon d’honorer la mémoire du père-fondateur de l’Udcy le Président MEL Eg Théodore. Je voudrais en plus leur rappeler qu’en 2020, précisément le 6 janvier 2020, l’Udcy aura 20 ans. Le prochain Congrès sera une belle occasion pour célébrer avec faste cet important anniversaire, signe de la maturité de l’Udcy
Par R. K.
