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Politique Publié le samedi 25 janvier 2020 | Abidjan.net

Election en Guinée-Bissau : la CEDEAO prend acte des résultats, la Cour suprême ordonne un nouveau dépouillement du vote

© Abidjan.net Par DR
Les émissaires de la CEDEAO dont l`Ivoirien, Jean Claude Brou, président de la Commission de la Communauté, ont pris de nouvelles décisions pour préserver la Guinée-Bissau d`une crise
Erreur d’appréciation, simple volonté d’en finir avec la crise post-électorale qui perdure, ou coup de pouce à un des protagonistes ? La sortie de la Commission de la Cedeao sur la situation post-électorale qui prévaut en Guinée-Bissau suscite beaucoup d’interrogations et suppute assez de commentaires dans ce pays. L’organe dirigé par Jean Claude Brou, a pris une position qui fait redouter l’issue du second tour du scrutin présidentiel tenu le 29 décembre dernier.

Dans une déclaration qui a surpris plus d’un, la Commission de la Cedeao a salué la bonne tenue de ce scrutin. Elle a pris acte des résultats proclamés par la Commission nationale électorale (Cne) qui déclarent élu le candidat du Madem, Umaro Sissoco Embalo. L’organe ouest-africain invite, dès-lors, les institutions habilitées, à aller au terme du processus en procédant à l’investiture du candidat déclaré vainqueur.

Le hic, c’est que la Commission de la Cedeao, en adoptant cette posture, ne prend pas en compte le recours engagé auprès de la Cour suprême par le président et candidat du PAIGC, Domingos Siomes Pereira. Ironie du sort, à peine 24h après cette sortie des commissaires ouest-africains, la plus haute institution judiciaire de la Guinée-Bissau faisant office d’arbitre des élections, émet une décision contradictoire. La Cour suprême, dans sa décision, fait injonction, en effet, à la Cne, de refaire le dépouillement des opérations électorales du 29 décembre 2020. Ce qui indique clairement que les premiers résultats donnés ont été entachés d’irrégularités contrairement à la position de la Cedeao. Laquelle s’est félicitée de « l’organisation pacifique du scrutin dans des conditions jugées justes, équitables et transparentes ».

Cet imbroglio judiciaire indique que la Cedeao s’est totalement mélangée dans le dossier bissau-guinéen. « La Commission a outrepassé ses prérogatives au - mépris de la souveraineté d’un état membre », s’indignent des dirigeants de la Société civile à Bissau où les populations vaquent tranquilles à leurs occupations, certes, mais en gardant les oreilles tendues vers l’issue finale du contentieux électoral non encore soldée.

Pourquoi la Commission de la Cedeao a-t-elle précipité sa déclaration ? Pourquoi n’a-t-elle pas attendu la décision de la Cour suprême saisie avant de se prononcer ? Ce sont des questions que se posent les populations sur le sujet, tandis que les partisans des deux candidats attendent de savoir la suite des débats après les injonctions faite à la Cne.

Le fait certain, c’est que les résultats du scrutin du 29 décembre déclarés par la Cne sont annulés jusqu’au terme du dépouillement prévu pour reprendre incessamment, en début de la semaine qui s’ouvre.

Les résultats proclamés par la Cne avaient donné pour gagnant des élections du 29 décembre dernier le candidat Umaro Sissoco Embalo par 53,55 des suffrages exprimés, contre 46,45% pour Domingos Simoes Pereira, leader du PAIGC, formation politique qui contrôle présentement le Parlement.



F.D.BONY
Envoyé spécial
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