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Société Publié le samedi 1 février 2020 | Treichville Notre Cité

Amélioration du cadre de vie: L’insalubrité visuelle, une nouvelle lutte à engager

L’action concertée des autorités municipales et des populations, qui a valu à la Commune de Treichville, sous la houlette du Ministre Maire François Albert Amichia, d’obtenir en 2017 le Prix national d’excellence de « la commune laplus propre de Côte d’Ivoire » est en perte de vitesse au niveau visuel. En effet, la Cité n’zassa, appréciée par Anne Désirée Ouloto, Ministre de la Salubrité et de l’Assainissement est en train de perdre son embellie tant la pollution visuelle y gagne du terrain. Nous nous attarderons, dans le cadre de ce dossier, sur certains aspects à l’effet d’interpeller tous les acteurs et suggérer une nouvelle lutte.

Un tracé inégalé…mais…

L’un des axes, qui permet aux Treichvillois de dire qu’ils ont le meilleur tracé repose sur les avenues et les rues bien définis de leur Cité. Tout y est à sa place. Ainsi, à Treichville, comme aiment le notifier les populations riveraines, « on ne se perd pas ».
Poses d’enseignes publicitaires
L’amélioration des conditions d’hygiène, notamment la qualité de l’air intérieur et des conditions de vie dans les avenues et rues, constitue un enjeu de santé publique qui préoccupe les autorités municipales devant nécessairement s’impliquer pour un meilleur résultat. Aujourd’hui, les enseignes publicitaires polluent la vue et l’image même de la Commune. C’est un véritable désordre, qui met en péril les efforts consentis. C’est pourquoi, toute action citoyenne, idéale dans une société qui se veut émergente, se doit d’associer les autorités au lieu d’être cavalière.

Ravalement d’un quartier à un autre sans uniformité

L’insalubrité visuelle ne se limite pas seulement aux poses d’enseignes publicitaires. Elle est également perceptible au niveau du ravalement des façades qui exprime soit l’appellation n’zassa soit la convivialité.
Le choix de ces couleurs complaisantes prête à confusion dans une commune qui compte près de quarante-huit(48) quartiers.
Cette idée qui permet aux citoyens de prendre en main leurs différents quartiers, a été bien saluée par la Ministre Anne Désirée Ouloto en son temps, le 17 février 2017.Toutefois, c’est une anarchie aujourd’hui. A preuve, au cours de cette visite, au-delà des encouragements, Madame la Ministre s’est voulue mesurée à juste titre. « Treichville, même si vous êtes la Cité n’zassa, vous devez faire l’effort de conserver une certaine originalité, c’est-à-dire, faites en sorte d’avoir les mêmes couleurs d’une avenue à une autre », suggérait-elle.S’insurgeant contre cette manière de montrer que Treichville est une commune n’zassa par la multiplicité des couleurs qu’elle a qualifié de désordre urbain. Aussi, a-t-elle a émis l’idée d’uniformiser le ravalement des façades au sein de la commune.

Impossible d’avoir une vue panoramique d’une rue à une autre

Un autre aspect de l’insalubrité visuelle est la vente sur le trottoir. Les marchandises sont exposées sur le trottoir, ce qui fait qu’on ne peut avoir une vue panoramique, sur une même rue, d’un point à un autre.
Les autorités Municipales qui ne ménagent aucun effort pour embellir la commune en allouant un budget colossal au programme de salubrité, sont en face d’une nouvelle forme d’insalubrité qu’est l’occupation anarchique des trottoirs des principales rues et avenues par des commerces.
Comme effets de cet envahissement des trottoirs, on note entre autres l’obstruction de la silhouette des rues et avenues, la réduction des espaces de circulation des piétons, la production des ordures que certains commerçants indélicats déversent sans gêne dans les caniveaux en lieu et place des bacs à poubelles.
De la rue 12 à la rue 18 en passant par les avenues 16 à 25, le constat est le même. Les commerces ont envahi les rues par la construction des enseignes publicitaires de commerces et services qui ne respectent pas les normes d’Occupation du Domaine Public (ODP) prescrites.
Face à cette Insalubrité visuelle et du désordre urbain, le 3è Adjoint au maire en charge de la Salubrité, Botto M’Bouké Jean Roger a entrepris dans le mois de décembre des actions visant à assainir toutes les artères de la Commune occupéesde manière anarchique par des commerces.
Pour ce faire, il a procédé à la mise en service des comités de Salubrité de base et de la brigade de salubrité avec pour mission de veilleraux tentatives de reconquête des espaces libérés.
Lui emboîtant lepas , le 2ème Adjoint au Maire en charge des Transports et du commerce, Mory Camara qui avait à ses côtés le Directeur Technique et de l’Environnement, Kouadio Médard a rencontré le mercredi 11 Décembre 2019 à la salle Auguste Denise de la Mairie les commerçants de la rue 12 à l’effet de leur signifier que l’occupation anarchique des trottoirs par l’extension de leurs magasins tout comme la pose d’enseignes publicitaires pour leurs commerces sont désormais proscrites. Ce qui est naturellement une des raisons qui expliquel’arrêt des travaux de pavage de la rue 12. « La prise en otage des trottoirs pour le développement de vos commerces non seulement empêche les gens de passermais ne donne pas une silhouette visible des voies. Nous vous donnons jusqu’au 15 Janvier 2020 pour libérer les emprises de trottoirs et les enseignes publicitaires posées par vous-mêmes. Passé ce délai, la Mairie procédera à la démolition », a déclaré le Directeur Technique. Prenant la parole, le Maire Mory Camara a réaffirmé la volonté de la Municipalité à améliorer le cadre de vie des populations à travers toutes les réalisations en cours. « La commune de Treichville est en chantier.Il importe que tous s’inscrivent dans la dynamique de ce que le Conseil municipal entrevoit en matière de développement. Les efforts consentis par les Autorités Municipales pour donner à la commune de Treichville ses lettres de noblesse dans le concert des collectivités territoriales sont tels qu’aucune autre forme d’insalubrité et de désordre ne peut être tolérée ».
Le Grand marché, un cas à revoir pour l’esthétique
Situé à l’Avenue 2 à quelques mètres de la Mairie, le Grand marché de Treichville devenu un véritable joyau architectural après sa reconstruction et son inauguration le 15 octobre 2003 suite à un incendie qui l’avait ravagé en mars 1997, compte parmi les marchés publics les plus modernes du pays.
Mais depuis peu, le marché connait une insalubrité visuelle qui ternit grandement son image. Plusieurs faits expliquent cet état de fait.
A l’avenue 2, juste en face de la rue des banques, on est envahi par la présence des « pousse-pousses ». Communément appelés «wotro», ces charriots sont stationnés en bordure des voies du marché. Pourtant, c’est l’une des voies les plus empruntés par le « tout Abidjan », qui désire se rendre au Plateau. Les nombreuses ventes à l’étalage devant le marché sont également des pratiques qui dégradent fortement le marché le plus moderne du District d’Abidjan.
Un autre cas : Insalubrité morbide
L’insalubrité morbide est l’accumulation d’objets ou de déchets par des individus dans leurs logements, les amenant à vivre dans des conditions insalubres. Ce comportement nuit à la santé et à la sécurité des occupants.
À des degrés divers, ce milieu peut aussi constituer un risque pour le voisinage immédiat, les visiteurs. A Treichville, ce genre de cas est récurrent, surtout que les habitations sont de types cours communes. Ces personnes accumulent toutes sortes d’objets, incluant des objets usagés : bouteilles, canettes, journaux, produits de nettoyage, etc. C’est un encombrement presque total des lieux. On peut y trouver de la nourriture pourrie, des ordures diverses, un nombre exagéré d’animaux (chats, chiens, oiseaux et reptiles) et leurs excréments, etc. Selon les matières accumulées, les lieux peuvent être d’une saleté extrême etdégagés de fortes odeurs. Des insectes et des animaux indésirables peuvent être attirés. Les installations sanitaires peuvent être défaillantes. Bien souvent, ce sont des eaux d’une puanteur suffocante qui coulent dans certaines cours communes jusqu’à l’extérieur. Tout ceci occasionne une insalubrité visuelle inqualifiable.
Le Service d’Hygiène rattaché à la Direction des services Techniques de la mairie reste le moyen le plus efficace pour endiguer ce genre d’actes répréhensibles. Et une chose est sûre, les intervenants sont tenus à la confidentialité des renseignements personnels des personnes concernées. Les renseignements confidentiels ne peuvent être dévoilés que si la personne concernée l’autorise, en signant un formulaire d’autorisation de divulgation.

Diomandé Loua
MG
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