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Société Publié le mercredi 19 février 2020 | AIP

Vaï Valérie Bih, figure de proue de la société civile dans le Tonkpi (Portrait)

Man – Mariée et mère de deux enfants, Mme Vaï Valérie Bih, à peine la trentaine, démontre à travers ses nombreuses actions au bénéfice des populations, qu’elle est une figure de proue dans le domaine de la société civile de la région du Tonkpi.

Bih Valerie porte actuellement la casquette de présidente du collectif des organisations de la société civile pour la sécurité et la paix du Tonkpi (COSCSPT) et également celle de directrice du centre d’excellence des femmes de Man (CEFM) de l’Organisation non gouvernementale (Ong), International friendship service (IFS).

Elle est restée commissaire à la commission régionale des droits de l’Homme jusqu’en 2018. Elle est membre de la commission régionale des structures déconcentrées pour la sensibilisation au dépôt volontaire des armes dans le Tonkpi avec la Commission nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petit calibre (COMNAT-Alpc). Elle ajoute à toutes ses responsabilités le rôle d’assesseur au tribunal pour enfant et est engagée pour la lutte contre les mutilations génitales féminines tout en étant une formatrice en genre, paix et cohésion sociale.

Son Parcours

Brave défenseur des droits de l’Homme, Vaï Valerie a commencé en tant que gestionnaire des collectivités territoriales. Après quelques années au Conseil général de Man, elle décide de se lancer dans l’humanitaire avec l’Ong IFS en tant que stagiaire à la gestion administrative et financière.

Elle est l’épouse de M. Bih Alexis, président de l’Ong IFS, qui milite également pour la cause de la femme. Il a compris l’importance du rôle de la femme dans le développement de sa communauté. Bih Alexis a formé son épouse et l'a soutenue en la mettant au devant de la scène humanitaire.

Vaï Valerie sera ensuite chargée de communication du centre d’excellence des femmes de Man, pour être à la suite la 3ième directrice dudit centre. Cette structure a été financée par le gouvernement suédois, avec l’appui de Programme des Nations unies pour le développement, de l’Unité genre de l’opération des Nations unies en Côte d’Ivoire et du Programme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire.

«C’est un centre d’accueil, d’information, de formation, de counseling, de prise en charge des femmes, filles et enfants affectés et rendus vulnérables du fait des effets collatéraux de la guerre et d’appui aux groupements de femmes vulnérables. Comme résultats, nous avons 1050 filles et femmes vulnérables prises en charge sur le plan psychologique, 320 femmes et filles prises en charge sur le plan économique, 145 groupements uniques de femmes vulnérables bénéficiaires de semences de riz et de maïs pour la relance de leurs activités agricoles », a-t-elle expliqué a l'AIP.

Ce centre a permis de faire plusieurs sensibilisations de masse et de proximité sur les droits de la femme, la cohésion sociale, les violences basées sur le genre, les IST VIH/SIDA. Elle a à son actif la formation de 600 adolescents déscolarisés sur l’initiation à la paix et à la cohésion sociale.

«Grace au centre, les droits des femmes sont respectés majoritairement. Le centre a été appelé affectueusement « Droit des femmes ». ici les femmes, filles et enfants se sentent protégés », s'est-telle félicitée.

Plusieurs cordes à son arc

En 2015, une mission composée des experts de l’ambassade des États-Unis en Côte d’Ivoire et des experts du gouvernement ivoirien viennent pour une formation sur la doctrine de la police de proximité, un concept et une stratégie organisationnelle ( doctrine d’emploi des forces) selon lesquels les forces de police, de gendarmerie, le parquet et les communautés œuvrent de concert pour résoudre les problèmes liés à la criminalité, au grand banditisme, aux perturbations de l’ordre public et à la sécurité pour améliorer la qualité de vie pour tous les membres de la communauté.

Mme Vaï Valérie Yéné David a été à la fin de ce séminaire, compte tenu de son engagement en tant promoteur et défenseur des droits de l’homme, de sa neutralité, son charisme, son dévouement et sa rigueur dans le travail, désignée présidente pour la mise sur pied d’une structure et mettre en œuvre son tableau de bord.



Avec la vingtaine d’organisations présentes, ils ont créé le Collectif des organisations de la société civile pour la sécurité et la paix du Tonkpi (COSCSPT). Ce collectif est une structure formée par 20 structures regroupée en sept grands groupes.

Ce collectif a pour mission de travailler en collaboration avec les collectivités, les autorités locales afin de prévenir les violences, les discours de haine, offrir un cadre de dialogue entre différents groupes, sensibiliser sur la doctrine de police de proximité, interpeller les préfets de police et commandant de compagnie sur les cas d’infractions et de violation des droits de l’Homme et faire des plaidoyers. Il est composé d’un bureau exécutif et de commissions techniques.

Les activités du COSCSPT, visant à l’amélioration de la collaboration forces de police et populations ont permis, a-t-on appris, l’arrestation de dealers, de criminels, la destructions de plusieurs fumoirs, de prévenir la destruction des bureaux de l’État, les pertes en vies humaines lors des inondations, de faire la médiation entre les conflits religieux, échanges qui ont abouti à l’annulation de plusieurs marches de protestation ainsi que la dénonciation des policiers corrompus.

Tous ces résultats ont favorisé en 2016, son voyage de trois semaines aux États-Unis tout frais payé par l’Ambassade des USA en Côte d’Ivoire pour une visite d’échanges sur le thème tournant autour de la participation des femmes leaders à la promotion de la paix et de la sécurité.

Le fer de lance de la police de proximité dans le Tonkpi a également contribué à la formation, sur la doctrine de police de proximité de plus de 600 leaders communautaires dans le Gbêkê, le Hambol, l’Iffou, le Poro et ce, avec financement de l’ambassade américaine.

«J’exhorte toute la population ivoirienne, surtout les femmes à faire sienne la doctrine de la police de proximité, l’outil indispensable pour les élections apaisées en 2020, pour une Côte d’Ivoire ou règne la démocratie, l’état de droit et la paix », soutient-elle.



amak
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