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Santé Publié le lundi 16 mars 2020 | Abidjan.net

Dispositions contre le Coronavirus : des banques et services publics prennent des mesures, des craintes dans des hôpitaux et à l’aéroport

© Abidjan.net Par DR
Dispositions contre le Coronavirus : des banques et services publics prennent des mesures, des craintes dans des hôpitaux et à l’aéroport
Alerte générale sur le terrain. La découverte de cas d’infectés du Covid-19 ou Coronavirus en Côte d’Ivoire suscite une psychose générale et des dispositions qui se prennent çà et là dans divers services. C’est le cas notamment des banques et établissements financiers, ainsi que dans les agences des maisons de téléphonies qui accueillent plus de monde et du public au quotidien.

Dans la quasi-totalité des banques, des vigiles postés à l’entrée veillent au lavement des mains par le gel à l’hydro-alcool. A l’intérieur comme à l’entrée, pour certaines, aussi bien les vigiles que les agents arborent, observent strictement des mesures de protection prises. Il s’agit notamment des cache-nez pour ne pas s’exposer à des clients et visiteurs éventuellement contaminés.

Dans des établissements scolaires, privés notamment, tous les écoliers sont soumis à la règle d’hygiène et au lavage des mains au gel hydro-alcool.

La plupart des services accueillant du public observent les mêmes règles. Ainsi, dans les supermarchés et dans les agences de téléphonies de moins en moins fréquentés du reste par le monde habituel. Par endroit, certains de ces services disposent même de thermomètre pour tester la température des clients avant de les autoriser à accéder aux locaux. Toutefois, dans bien des cas, les vigiles commis à ces contrôles et aux lavements des mains affichent des craintes, car exposés, eux-mêmes, au risque. « Quand les gens arrivent, ils s’adressent à nous avant de rentrer. On leur applique les mesures prises, mais, nous n’avons même pas de cache-nez pour éviter que nous soyons contaminés par un éventuel malade, le temps que nous passons avec ces gens ».

Fausse note

Alors que bien de lieux d’accueil et de services prennent des dispositions pour protéger leurs personnels, un tour à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan laisse un peu pantois sur le dispositif des lieux. Le public continue d’affluer comme à l’accoutumée. Des parents déferlent encore pour accompagner leurs voyageurs. L’espace réservé aux accueils est toujours bondé de monde. Le fait surprenant, ce sont ces parents et amis qui continuent de garder ces habitudes en se jetant dans les bras des arrivants ou en se gratifiant de chaudes accolades au mépris des risques que ces gestes de proximités comportent. « Il n’y a pas un contrôle particulier, en dehors des carnets de vaccination. On m’a pris ma température, et on m’a fait une injection contre la fièvre jaune, car je ne suis pas à jour dans mon carnet », témoignent un voyageur qui décrit l’ambiance à l’intérieur de l’aéroport, à la sortie des arrivées. « Je crois que les gens s’intéressent plus à des passagers qui donnent des signes de maladie à l’arrivée, et surtout sur les vols en provenance des pays où des cas ont été signalés », témoignent une dame, en provenance d’un pays de la sous-région, qui n’enregistre aucun cas pour le moment.

Au niveau du personnel, des complaintes se font entendre. « Nous à la porte d’entrée principale de la maladie, mais aucune disposition spéciale n’a été prise pour nous protéger », se lamente un agent de l’aéroport, qui craint que des cas de contamination au niveau de certains services en proximité avec le flux des passagers.

Absence de dispositif dans les hôpitaux publics

Cette situation est quasi-identique dans les hôpitaux généraux et centres de santé publique visités. Dans tous ces centres, point de dispositif spécial pour le personnel, ni pour les malades. « Nous sommes très exposés, car il n’y a aucune disposition prise. Or, les malades viennent vers nous. On ne peut pas savoir, à priori, qui a le virus ou pas. On n’a ni cache-nez, rien pour nous prémunir contre un éventuel malade qui arrive dans nos services », se lamente un médecin soutenu par une infirmière dans le même service. Plus loin, c’est une sage-femme, dans un service de Protection maternelle et infantile (Pmi) qui redoute une contamination. « On dit que les enfants ne font pas de symptôme. Or, nous sommes en contact permanent avec des enfants. Comment peut-on savoir qu’un patient est malade et peut nous contaminer. Voyez, la dernière personne infectée, c’est une consoeur qui soignait des enfants… ».

Jusque-là, en effet, seul le dispositif du Service des maladies infectieuses et tropicales (Smit), du Centre hospitalier et universitaire (Chu) de Treichville existe pour la prise en charge des malades. Les suspects détectés dans des hôpitaux de base sont orientés vers l’Institut national d’hygiène publique, qui les conduit vers ce Smit pour le test de confirmation ou d’information en vue de la prise en charge. « C’est au Smit seul qu’on détecte la maladie. Ce qui rend la situation compliquée. Parce qu’on ne peut pas savoir, en dehors de ce service si quelqu’un est malade ou pas. Ce qui nous expose tous à cette pandémie », explique un médecin.

….des cliniques privées aussi

A l’image des centres de santé et hôpitaux publics où des agents décrient des risques liés à une absence de disposition, la situation n’est pas différente dans la plupart des cliniques privées de la place. A part une grande clinique de la commune de Marcory où l’alerte générale est donnée pour prémunir tout le personnel contre le virus du Covid-19, partout ailleurs, la vie roule à la normale comme d’ordinaire. Point de gel de lavage des mains, point de cache-nez, encore moins de note de service invitant à prendre des précaution. « S’il y a une disposition spéciale, on vous le communiquera. Pour le moment, nous fonctionnons comme d’ordinaire », promet un membre du service des ressources humaines d’un grande clinique d’Abidjan-Plateau. « Notre clinique n’est pas un centre où on dépiste les malades. Les personnes suspectées sont interceptées depuis les entrées du pays et mises en quarantaine à l’Institut national d’hygiène public (Inhp), ou au Chu de Treichville, donc nous ne sommes pas concernés, il n’y a pas de mesure spéciale », réagit un agent d’une autre polyclinique de renom dans la commune de Cocody. Tandis que des agents de ces hauts lieux de soins redoutent que des malades, se détournent des lieux apprêtés pour la détection du Coronavirus et s’orientent vers leurs services.



F.D.BONY
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