Aboisso, Dame Bilé Marie, 78 ans, ancienne élève du collège technique d’Abidjan alors inscrite en classe de 4ème dans cet établissement, devenu de nos jours lycée technique d’Abidjan, se souvient de la première célébration de l'indépendance de la Côte d'Ivoire, le 7 août 1960, dont elle évoque le caractère sacré au regard de la joie exprimée par les populations de sortir du joug colonial à travers des démonstrations de puissances mystiques. Dans un entretien à l'AIP, elle explique son vécu de cette fête qui pour elle, est inoubliable, à savoir les préparatifs, les festivités et l’après fête.
Dame Bilé se rappelle que " nous étions tous en vacances, et le commandant nous a fait appel en faisant du porte à porte. Moi j’étais à Adiaké en vacances chez ma mère. Nous avons tous été convoyés dans des véhicules à Abidjan où nous étions logés à l’internat. Cela a été fait dans toutes les villes de la Côte d’Ivoire. Pendant deux semaines, les militaires venaient nous apprendre à défiler chaque soir. Nous y étions avec les enfants des ministres, il n’y avait pas de distinction".
"A la fin des deux semaines, tous les élèves devant prendre part au défilé ont tous été habillés par des structures telles Peryssac et Bata, se rappelle la septuagénaire, indiquant que "le défilé s’est déroulé sur le pont Félix Houphouet Boigny avec la participation de toutes les régions de Côte d’Ivoire et toutes les couches socioprofessionnelles".
"Le jour du défilé, nous avons vu beaucoup de choses mystiques. Les Atchan (Ebrié) marchaient sur l’eau, les Abidji de Sikensi eux coupaient leur langue, faisaient sortir leur intestin et les remettaient en place, les populations de Béoumi, elles, disparaissaient pour se retrouver après à plusieurs centaines de mètres plus loin. Les Agnis d'Aboisso et d'Adiaké eux sont venus avec leur pirogue de guerre.On a vu beaucoup de choses", se souvient dame Bilé Marie, entre autres.
Le discours du président de la République, Félix Houphouet Boigny a été émouvant.
"Après le défilé, nous nous sommes rendus au stade Houphouët Boigny pour les mouvements gymniques. Nous qui avions fait le défilé nous n’avons pas pris part à ces mouvements", raconte-t-elle, non sans sans se réjouir que "la nuit, il y a eu un bal, et quelques jours après, les mêmes véhicules qui nous ont convoyés à Abidjan, nous ont ramenés dans nos lieux de vacances respectifs".
L'ancienne élève du collège technique d'Abidjan, devenu aujourd'hui lycée technique se dit nostalgique de cette époque, et aurait souhaité que la fête tournante de l’indépendance continue pour permettre à la jeune génération de voir comment l’on défile.
La Côte d’Ivoire commémore le 60ème anniversaire de son indépendance le 07 août prochain et les préparatifs de cet événement sont en cours à Aboisso.
(AIP)
akn/ask
Dame Bilé se rappelle que " nous étions tous en vacances, et le commandant nous a fait appel en faisant du porte à porte. Moi j’étais à Adiaké en vacances chez ma mère. Nous avons tous été convoyés dans des véhicules à Abidjan où nous étions logés à l’internat. Cela a été fait dans toutes les villes de la Côte d’Ivoire. Pendant deux semaines, les militaires venaient nous apprendre à défiler chaque soir. Nous y étions avec les enfants des ministres, il n’y avait pas de distinction".
"A la fin des deux semaines, tous les élèves devant prendre part au défilé ont tous été habillés par des structures telles Peryssac et Bata, se rappelle la septuagénaire, indiquant que "le défilé s’est déroulé sur le pont Félix Houphouet Boigny avec la participation de toutes les régions de Côte d’Ivoire et toutes les couches socioprofessionnelles".
"Le jour du défilé, nous avons vu beaucoup de choses mystiques. Les Atchan (Ebrié) marchaient sur l’eau, les Abidji de Sikensi eux coupaient leur langue, faisaient sortir leur intestin et les remettaient en place, les populations de Béoumi, elles, disparaissaient pour se retrouver après à plusieurs centaines de mètres plus loin. Les Agnis d'Aboisso et d'Adiaké eux sont venus avec leur pirogue de guerre.On a vu beaucoup de choses", se souvient dame Bilé Marie, entre autres.
Le discours du président de la République, Félix Houphouet Boigny a été émouvant.
"Après le défilé, nous nous sommes rendus au stade Houphouët Boigny pour les mouvements gymniques. Nous qui avions fait le défilé nous n’avons pas pris part à ces mouvements", raconte-t-elle, non sans sans se réjouir que "la nuit, il y a eu un bal, et quelques jours après, les mêmes véhicules qui nous ont convoyés à Abidjan, nous ont ramenés dans nos lieux de vacances respectifs".
L'ancienne élève du collège technique d'Abidjan, devenu aujourd'hui lycée technique se dit nostalgique de cette époque, et aurait souhaité que la fête tournante de l’indépendance continue pour permettre à la jeune génération de voir comment l’on défile.
La Côte d’Ivoire commémore le 60ème anniversaire de son indépendance le 07 août prochain et les préparatifs de cet événement sont en cours à Aboisso.
(AIP)
akn/ask
