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Politique Publié le mercredi 29 juillet 2020 | Abidjan.net

Présidentielle 2020 : la Direction Exécutive Adjointe chargée de la Formation et de l’Institut Politique du RHDP sollicite Alassane Ouattara pour un troisième mandat (Déclaration)

- Excellence Monsieur le Président de la République,

- Président du Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP),

- Président Réformateur de la Côte d’Ivoire post-crise ;

- Promoteur par excellence du vivre-ensemble ;

- L’Houphouët de la jeune génération ;

Excellence Monsieur le Président,

L’histoire est un cycle et chaque cycle est un rendez-vous du destin. L’histoire nous fait des signes, elle nous lance des appels, nous interpelle et nous gronde parfois.

1. Le premier cycle fut l’appel du président Houphouët-Boigny, votre père spirituel, votre maître politique, qui vous sollicita à venir au secours de la Côte d’Ivoire asphyxiée économiquement et ébranlée socialement, en 1990.

Vous accouriez au chevet de votre patrie malade pour lui administrer des remèdes difficiles mais indispensables à sa guérison. Vous parveniez ainsi à remettre la Côte d’Ivoire alitée sur pieds, à l’aider à reprendre la marche, avant de vous en aller au pays lointain, siège du Fonds Monétaire International (FMI).

2. En 1999, l’histoire vous fit à nouveau appel pour prendre de façon effective la direction de votre parti de l’époque, en vue de la présidentielle de 2000. Vous faites alors le sacrifice de renoncer à renouveler votre poste si prestigieux de Directeur Général Adjoint du FMI pour enfin, vous consacrer à la politique, dans l’optique de contribuer efficacement au développement de votre pays bien-aimé, la Côte d’Ivoire. Lorsque vous preniez le chemin de retour au pays natal, l’espoir était si grand pour nous.

Mais hélas ! La Côte d’Ivoire connut une décennie de déchéance morale, de déliquescence politique, de putréfaction économique et de crise sociale mortifère.

Excellence Monsieur le président,

3. L’histoire à nouveau, vous interpela. La Côte d’Ivoire prise dans les mailles de la douloureuse crise militaro-politico-sociale vous interpelle. Vous repreniez encore une fois le chemin pour sauver votre pays.

Cette nouvelle marche glorieuse vous conduit à susciter, à consolider et à créer le RHDP, le parti dont la destinée est de rassembler la Côte d’Ivoire pour un développement harmonieux dans la paix. Et, les fruits de votre gouvernance sont là sous les yeux. La CI a retrouvé sa place dans le concert des nations, son rayonnement d’antan, sa stabilité sécuritaire, sa vocation de pays de paix, sa croissance économique et son développement social.

Après avoir réalisé toutes ces prouesses, vous promettiez de transmettre le pouvoir à la jeune génération, au plus illustre de vos disciples, le premier ministre Amadou Gon Coulibaly. Celui que vous aviez formé pendant trente ans. Vous déclariez que vous lui faisiez confiance au même titre que votre père spirituel, le président Houphouët vous fit confiance. Et, notre grand parti se mit ainsi en branle, à vendre vaillamment le produit AGC avec votre étiquette, votre label, votre marque si prestigieuse, si audible, si visible, si touchante.

Mais Monsieur le président, hélas ! mille fois hélas ! 100 000 fois hélas !

Votre disciple ne vous succèdera pas. Amadou, votre fils, vous a fait ses adieux par une formule qui défie sa pudeur traditionnelle : « Monsieur le Président, je vous aime ». C’était là, les signes du temps, les clignotements de l’histoire. Comme dans une tragédie digne de l’antiquité grecque, le fils prodige, très prometteur, meurt à la tâche, sous les yeux et aux pieds du père. C’est une tragédie politique. Mais c’est aussi un signe de l’histoire, un autre appel de l’histoire. Le troisième.

Excellence, monsieur le président.

Le philosophe enseigne que le troisième est le ramassé du 1 et du 2. Il enseigne que le troisième est le lieu de la synthèse, c’est-à-dire là où l’on vient conclure les pas antérieurs. Comme dans tout devoir pédagogique, le 1; le 2 ; et le 3 symbolisent les moments de l’introduction, du développement et de la Conclusion.

De 2011 à 2015, ce fut l’introduction de votre gouvernance. Vous faisiez le tour du monde pour capter des fonds, pour relancer l’économique, pour attirer les investisseurs. Et la doxa vous surnomma Magellan, parce qu’elle n’y comprenait rien.

De 2015 à 2020, ce fut le moment du développement dont le point d’orgue est le PS-gouv. Et l’extraordinaire devint ordinaire. L’eau potable coule de plus en plus à flot dans les ménages ; l’électricité s’empare de plus en plus du monde rural ; les ponts relient de plus en plus les localités et les cœurs ; le bitume relie de plus en plus les chefs-lieux de région ; la décentralisation universitaire est de plus en plus perceptible ; l’école est de moins en moins un privilège ; les soins de santé sont de moins en moins éloignés. La Côte d’Ivoire fait à nouveau rêver. Sous votre leadership, on la sent et on la voit à nouveau promise à un bel avenir. Votre libéralisme à visage humain a mis la CI sur orbite et l’ivoirien a retrouvé sa fierté.

Excellence monsieur le président,

Vous aviez dit avec éloquence : « je n’ai pas tout réussi. Mais les résultats sont là ». Qui d’autre pourrait conclure votre œuvre alors que celui que vous avez formé, n’est plus ? Qui pourrait tenir la barre dans l’urgence, alors que les sirènes revanchardes de la haine retentissent à nouveau ? Qui pourrait davantage stabiliser notre pays face aux menaces terroristes, alors que l’attention des masses commence à être à nouveau volée par des discours rétrogrades ? Qui pourrait assurer la paix que vous avez ardemment reconstruite, alors que les esprits de guéguerre refont surface ? Qui pourrait dans l’urgence assurer la cohésion de notre grand parti né de l’union de vieux partis, alors que les tentatives de recroquevillement se multiplient ? Qui pourrait surtout continuer de conférer à notre parti toute son envergure de meilleur parti politique, capable de remporter les élections et de relever tous les défis, après la disparition tragédie du lion du Poro, votre choix préparé ?

Monsieur le Président,

Il n’y a que vous qui pourriez dans l’urgence stabiliser notre navire. Il n’y a que votre candidature et votre très certaine élection à la première mandature de la présidence de la troisième république, qui pourra achever la belle symphonie que vous avez commencée.

Monsieur le président,

Avons-nous besoin de revenir sur la légitimité et la légalité de votre candidature possible à la présidentielle du 31 octobre 2020 ? Assurément non ! nous ne vous y apprendrons rien. Vous qui aviez souffert du déni de droit en 1995, en 2000 et même en 2010 en dépit de votre élection, nous ne vous y apprendrons rien. Mais, nous y revenons pour ceux qui en auraient des doutes.

L’histoire, nous l’avons dit, est cyclique. Vous avez trois fois subi le cycle du déni de droit. L’histoire vous a réhabilité et vous offre trois fois le cycle de l’affirmation du droit. Ce n’est que justice : 2010, 2015 et maintenant 2020. Cela est aussi un signe de l’appel de l’histoire. Après toutes les souffrances que vous avez su endurer, l’histoire vous offre la gloire politique, diplomatique, économique et maintenant juridique. Vous l’aurez constaté, les bourreaux d’hier ont repris leur refrain juridique macabre. Pour assouvir leur soif de négation, une nouvelle trouvaille !

Celle-ci consiste à sérier les lois de la constitution, à appliquer certaines et à proscrire d’autres. Quelle tautologie ! Pour avoir supprimé la limite d’âge, la nouvelle constitution permet à ceux qui ne pouvaient être candidat sous l’ancienne constitution, de l’être aujourd’hui. Cela leur parait légal. Pour avoir autoriser l’exercice de deux mandats non renouvelables, les mêmes magiciens du droit interdisent cette possibilité à ceux qui en ont bénéficiés sous l’ancienne constitution. Cela est tout simplement une tautologie, un non-sens juridique.

Par ce jeu d’arbitraire, ils font valoir le principe de la non rétroactivité du droit pour les uns et non pour les autres. C’est oublier que le droit est impartial et impersonnel. C’est oublier le prisme des normes principielles et universelles du droit sur les règles de droit. Ceux qui ont embouché cette trompette de l’arbitraire et de l’iniquité du passé, n’ont peut-être pas conscience, que le temps du mensonge est révolu. Ils n’ont certainement pas conscience que l’on n’acceptera plus leur excuse tardive, que l’on n’acceptera plus qu’ils soient possédés par le diable. Ils peuvent pactiser avec le diable s’ils le veulent, mais nous n’accepterons plus qu’ils entrainent le peuple de Côte d’Ivoire dans leur déperdition. Nous n’accepterons plus que des hommes de droit qui ne sont point des hommes droits, opposent les ivoiriens les uns aux autres.

Excellence Monsieur le président,

Votre légitimité est là sous vos yeux. La quasi-totalité des militants et sympathisants du RHDP vous appelle à faire acte de candidature pour le premier mandat de la troisième République. Et, beaucoup d’ivoiriens séduits par votre bilan plus que flatteur, vous demandent de conclure l’œuvre immense que vous avez entamée. Vote légalité est là également sous vos yeux, le principe de la non rétroactivité du droit est un principe juridique universel qui ne saurait être à géométrie variable.

Monsieur le président,

L’histoire vous fait signe. L’histoire vous appelle. Elle vous interpelle. Si vous refusez, elle vous grondera. L’histoire est aussi un témoignage. Elle vous sera suffisamment redevable, si vous répondez à son appel. Votre candidature à l’élection du 31 octobre 2020 est un appel de l’histoire.

La Direction Exécutive Adjointe chargée de la Formation et de l’Institut Politique du RHDP (DEAFIP)
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