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Société Publié le lundi 3 août 2020 | Abidjan.net

Effondrement d’immeubles : l’ordre des architectes tire la sonnette d’alarme

© Abidjan.net Par JOB
Economie/ Lutte contre l’exercice illégal de la profession d’architecte : ‘’il est temps de remettre de l’ordre dans la pratique du métier d’architecte’’ (Abdoulaye DIENG)
Le Président de l`Ordre des Architectes de Côte d`Ivoire, M. Abdoulaye DIENG, à la tête de ses confrères, s’est adressé ce mercredi 24 octobre 2018, au siège du Conseil de l`Ordre, à plusieurs organes de presse au sujet de « l`exercice illégal de la profession d`architecte ».
Face à l’effondrement des immeubles impliquant de plus en plus des architectes d’intérieur, l’ordre des architectes de Côte d’Ivoire par le biais de son Conseil national a décidé de tirer la sonnette d’alerte. Dans la réflexion ci-dessous, le Conseil soutient que « Les architectes d’intérieur ne sont pas des architectes ».


1) La profession d’architecte


La Loi n°70-488 du 03 août 1970 instituant l’Ordre des Architectes, confortée par la Loi n° 2018-868 du 19 novembre 2018, a reconnu que la création architecturale, les qualités des constructions sont d’intérêt public.

Les architectes en sont les garants et appartiennent à un Ordre qui garantit aux consommateurs leur compétence, tant au niveau de la conception, que du suivi et de la direction du chantier.

Les architectes exercent une profession libérale règlementée.

C’est une profession qui est contrôlée par des lois et régie par une association professionnelle chargée de faire respecter des règles spécifiques garantissant une pratique de qualité.

La défense de l’intérêt public nécessite de la compétence qui est garantie par un Ordre ; ce qui justifie le monopole accordé par la loi.

En effet, l’architecte a ainsi le monopole de la conception, de l’organisation des espaces et est chargé à titre exclusif de l’élaboration, de la signature des documents relevant de sa compétence et exigés dans la constitution du dossier du permis de construire, ainsi que de la mission de supervision du chantier pour lequel il en assure la direction des travaux, tel que prévue par la Loi.

Ce faisant, il garantit au client la conformité des travaux exécutés par l’entrepreneur par rapport au projet architectural établi et accepté par le client.

L’architecte intervient également au niveau de la ville et au niveau urbanistique, en relation avec les spécialistes de ces domaines.

Aucune autre organisation professionnelle ne peut endosser ses missions sans mettre en péril l’intérêt public et ce pour défaut de qualité et de compétence.

Et pourtant aujourd’hui, cet ordre public dans le bâti est gravement menacé par l’intrusion dans l’espace professionnel des architectes, d’apprentis sorciers sortant des rangs des architectes d’intérieur.


2) Le fléau des architectes d’intérieur qui se font passer pour des architectes.


Il faut relever que l’architecte et l’architecte d’intérieur sont deux professions distinctes et ce, bien que l’appellation de ces métiers induise pour chacun le nom d’architecte.

C’est la source de toute les confusions, méprises et usurpation.

L’architecte d’intérieur à la différence de l’architecte ne peut que modifier et penser exclusivement l’aménagement intérieur. Il n’est ni habilité à intervenir sur les structures d’un bâtiment ni sur la construction. C’est un partenaire de l’Architecte. Dans les projets d’une certaine envergure, il travaille dans l’équipe de l’Architecte et sous sa supervision.

LES ARCHITECTES D’INTERIEUR NE SONT DONC PAS DES ARCHITECTES.

Ils n’ont ni le droit ni la compétence de concevoir des projets de construction ni de contracter avec des clients pour la réalisation de projet de construction.

Il est donc entendu que le contrat pour la construction d’un ouvrage doit impliquer directement le client et l’architecte. Celui-ci choisit pour le projet un architecte d’intérieur ou utilise l’architecte d’intérieur désiré par le client. L’inverse ne peut pas se faire, à savoir, la passation du marché entre le client et l’architecte d’intérieur, qui ensuite, sollicite un architecte pour obtenir le permis de construire. Cela est contraire à la loi et à la méthodologie professionnelle du bâti.

Les conséquences de ces dysfonctionnements sont apparues très rapidement sur le terrain avec les effondrements d’immeuble à répétition.

L’Ordre des Architectes a été ainsi saisi de plusieurs cas de sinistre dûs aux architectes d’intérieur, s’essayant à concevoir des projets de constructions qui malheureusement ne sont pas viables et s’effondrent.

Auprès du public non averti, la confusion entre architecte et architecte d’intérieur est totale, confusion entretenue par les derniers nommés qui se font passer pour architecte au détriment de l’intérêt public, de la qualité des constructions des clients.

C’est pour cela que, l’Ordre des Architectes de Côte d’Ivoire recommande au public de demander à toute personne se présentant comme architecte de lui présenter sa carte de membre de l’Ordre des Architectes de Côte d’Ivoire et de se renseigner à l’adresse suivante :

Conseil National de l’Ordre des Architectes situé à Cocody Danga, boulevard Latrille, 17 BP 278 Abidjan 17

Tel : 22 48 50 38/22 48 52 31

Mail : architectes@cnoa.ci, architectes.ci@gmail.com

L’Ordre des Architectes s’engage dorénavant à poursuivre au pénal tous ceux qui se livreraient à l’exercice illégal de la profession d’architecte.

Le CNOA s’engage aussi à lutter sans relâche contre ses membres qui s’adonnent à la signature dite de complaisance, consistant à apposer sa signature sur des plans qu’ils n’ont pas conçus.


Pour le CNOA

Le Président

Abdoulaye DIENG
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