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Santé Publié le vendredi 11 septembre 2020 | AIP

La pandémie du Covid-19, six mois après (SYNTHESE)

Korhogo – Du 11 mars à ce jour, cela fait exactement six mois que l’OMS a déclaré la Covid-19 maladie pandémique à l’échelle mondiale. Depuis, le virus Sars-CoV-2, responsable de la maladie, s’est répandu dans le monde à un rythme très rapide, atteignant tous les pays en un temps record.

Au ce jour, la Côte d’Ivoire recense 18 869 personnes contaminées au Sars-CoV-2, 17 884 personnes guéries et 119 décès. Dans le monde, on enregistre 28 millions de personnes contaminées, près de 900 000 morts dont 9000 en Afrique.

Après la grande frayeur et les premiers tâtonnements de la recherche médicale, le taux de contamination a semblé se stabiliser autour de 300 000 nouveaux cas par jours dans le monde. L’on a assisté à la levée progressive des différentes formes de restrictions et à la reprise normale des activités dans les bureaux, sur les chantiers et sur les marchés. Les rentrées scolaires et universitaires ont été annoncées.

Malheureusement, l’on assiste depuis un moment à une remontée de la maladie en Europe (10 000 nouveaux cas en moyenne par jour en Espagne, 9 000 en France) et aux Etats-Unis. Signes que la maladie est loin de disparaître et qu’il faudrait se résigner à vivre encore avec elle, sans savoir jusqu’à quand.

La résurgence du coronavirus et l’idée de s’en accommoder est très préoccupante car, au-delà des difficultés de la mise au point d’un traitement efficace, la peur de la maladie conduit à des attitudes défensives qui ébranlent les fondements même de la société, désorganisent les économies, altèrent la vie humaine tout simplement.

En effet, en dépit d’importants moyens déployés pour réaliser des essais cliniques selon une procédure d’urgence jamais adoptée, la disponibilité d’un vaccin accessible au public n’est pas prévue avant le premier trimestre 2021. La Covid-19 serait ainsi, de l’avis de certains observateurs, la plus grave crise sanitaire de l’histoire de l’OMS.

Au bilan des six mois, le lavage des mains, la distanciation sociale et le port de masque demeurent à l’ordre du jour, malgré quelques progrès réalisés dans la connaissance du virus et dans la prise en charge des personnes infectées.

Le hic est que de plus en plus d’hommes et de femmes relâchent les mesures barrières censées les protéger contre le virus. Les autorités elles-mêmes se montrent moins vigilantes à faire respecter ces mesures. L’expérience du télétravail est de plus en plus abandonnée, les patrons recommençant à exiger la présence physique de leurs employés.

Et s’il y a un tel relâchement, c’est parce que les conséquences économiques et sociales du Covid-19 sont catastrophiques, à la limite du vivable. Pas besoins d’être analystes pour se faire une idée de l’ampleur de la crise économique quand on a assisté à la fermeture des frontières, à la suspension des vols aériens, à l’arrêt de nombreuses activités commerciales et à la réduction au strict minimum des échanges commerciaux. Pour le franco-ivoirien Tidjane Thiam, l’un des quatre envoyés spéciaux de l’Union Africaine chargés de collecter des fonds pour la lutte économique, le continent court un risque réel de récession.

Tout évidement, les répercussions sociales ses conséquences économiques du Covid-19 sont difficilement supportables parce que l’absence d’activités économiques expose les acteurs économiques à la faillite et plonge les ménages dans la précarité, voire dans l’insécurité alimentaire. Si l’on ajoute à cela le besoin naturel de l’homme de vivre en communion avec les autres et non pas à côté des autres, on comprend alors son instinct de se soustraire au respect des mesures de distanciation, d’isolement, voire de confinement lorsqu’elles se prolongent sur une période qu’il juge relativement longue.


kaem/tm
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