Les travaux de bitumage des rues de Tiébissou commettent plus de dommages aux populations en lieu et place de leur apporter le bonheur et la joie de vivre dans des quartiers bitumés. Et pour cause, ces travaux, dans leur exécution, ont endommagé les installations de la Sodici, structure distributrice d’eau potable en Côte d’Ivoire. Cette structure, nous apprend-on, attend un payement de plus 60 millions de FCFA de la part de l’Ageroute pour préjudices subis sur ses installations. Cette somme n’étant pas encore payée, la société de distribution d’eau n’est pas prête de remettre en service ses installations. Conséquence, ce sont les populations notamment celles du quartier résidentiel qui payent le lourd tribut. Depuis un mois et un jour, elles vivent sans eau. Enfants, épouses et maris sont obligés de se rendre avec des bidons de 20 litres dans les quartiers qui ont encore la chance d’être desservis en eau potable pour se procurer l’eau, source de vie. Face à cette situation fâcheuse, les populations rassemblées en collectif ont déposé, hier mardi 8 décembre 2020, une pétition à la Sodeci pour exiger d’elle que des solutions soient trouvées dans les 72 heures qui suivent le dépôt de ladite pétition. Autre menace, c’est l’école. En effet, les enseignants, fatigués de cette situation, menacent de déposer la craie, passé les 72 heures, délai de rigueur. « Nous sommes obligés de boire l’eau de puits aujourd’hui ; ceux qui ont un peu de moyens sont dans l’obligation d’acheter de l’eau minérale pour leurs familles. Nous sommes confrontés à des maladies diarrhéiques, faute d’eau dans les robinets depuis un mois maintenant. Nous sommes fatigués de cette situation et si rien n’est fait, nous allons arrêter les cours d’ici là… », nous a confié un enseignant.
JEAN PAUL LOUKOU
JEAN PAUL LOUKOU