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NTIC Publié le vendredi 8 janvier 2021 | Le Nouveau Réveil

Basculement du plan de numérotation téléphonique de 8 à 10 chiffres : Tout sur l’opération

© Le Nouveau Réveil Par DR
Passage à 10 chiffres: l’ARTCI alerte sur des applications de conversion non autorisées
Conformément aux décisions du Conseil des Ministres, en sa séance du mercredi 26 février 2020, relatives au changement du plan national de numérotation actuel par la mise en œuvre d’un nouveau plan à dix (10) chiffres, (PNN-10), le basculement sera effectif le dimanche 31 janvier 2021, à zéro heure. A moins de 3 semaines, certaines personnes se posent encore des questions. Le ministre de l’Economie numérique et de la poste, Sanogo Mamadou, a réaffirmé, lors d’un point-presse, que le passage de la numérotation actuelle de huit (8) chiffres (PNN-8) au nouveau plan de numérotation à dix (10) chiffres (PNN-10) aura effectivement lieu dans la nuit du samedi 30 au dimanche 31 janvier 2021.

Que signifie concrètement ce basculement ?

A en croire le ministre, ce basculement veut dire à compter de ce dimanche 31 janvier 2021, tous les anciens numéros de téléphone passeront à 10 chiffres. Néanmoins, l’ARTCI examine, avec les opérateurs, une possibilité de coexistence des deux plans pendant un certain délai d’adaptation pour les usagers déjà habitués aux 8 chiffres. A cet effet, une assistance vocale ou par SMS leur sera apportée et des applications à télécharger (pour les smartphones) seront disponibles pour modifier automatiquement leurs répertoires.

L’intérêt de ce changement dans la numérotation

Le ministre a rappelé que le PNN-8, en vigueur depuis la nuit du samedi 15 au dimanche 16 janvier 2000 (vingt ans), avait été conçu de sorte que le premier chiffre du numéro permette de distinguer les différents services. Il s’agissait pour les services de téléphonie mobile des chiffres 0, 4, 5, 6 et 7 et pour les services de téléphonie fixe, des chiffres 2 et 3. En outre, concernant la téléphonie mobile en particulier, la capacité planifiée en termes de numéros était de 49 millions et avait alors été répartie entre les opérateurs, sur la base du principe que le deuxième chiffre de chaque numéro permette d’identifier sans équivoque l’opérateur de rattachement. Ainsi, pour les trois opérateurs actuels, les chiffres 1, 2 ou 3, en deuxième position d’un numéro, permettraient de déduire qu’il s’agit d’abonnés MOOV ; les chiffres 4, 5 ou 6 qu’il s’agit d’abonnés MTN ; et les chiffres 7, 8 ou 9 qu’il s’agit d’abonnés ORANGE. En combinant les identifiants de services et d’opérateurs, leurs abonnés auraient respectivement des numéros commençant à peu près comme suit : 01, 02, 03 ; 41, 42, 43 ; 51, 52, 53 ; 61, 62, 63, 71, 72, 73 ; (MOOV) ; 04, 05, 06 ; 44, 45, 46 ; 54, 55, 56 ; 64, 65, 66, 74, 75, 76 ; (MTN) et 07, 08, 09 ; 47, 48, 49 ; 57, 58, 59 ; 67, 68, 69, 77, 78, 79. (ORANGE). Cependant, selon les explications de Sanogo Mamadou, le nombre d’opérateurs, à un moment donné (5 pour 7 licences octroyées) et la forte croissance sur ce marché de la téléphonie mobile ont entrainé des besoins sans cesse grandissants en numéros, de sorte que les indicatifs planifiés étaient déjà tous attribués en Août 2015. Le niveau de saturation de ce plan était alors atteint. Pour satisfaire aux demandes, depuis cette date, il a fallu recourir aux indicatifs 8 et 9 des services à valeur ajoutée. Des numéros du type 84 xx xx xx ou 89 xx xx xx, par exemple, sont apparus dans le paysage ; désorganisant ainsi le plan en portant atteinte au principe de différenciation des services. Néanmoins, en dépit de cette solution palliative, les prévisions indiquaient qu’il ne serait plus possible de répondre aux demandes de numéros des opérateurs. Ce qui aurait été effectivement le cas si le Gouvernement n’avait pas pris, à temps, la décision d’assainir le secteur en retirant quatre des sept autorisations octroyées. En effet, sur la base de la capacité en numéros disponibles de 49 millions, et dans une optique de traitement égalitaire, il eut fallu réserver sept (7) millions pour chacun des opérateurs alors détenteurs d’une licence. Or, selon les derniers chiffres certifiés de l’ARTCI, à la fin du deuxième trimestre de cette année, chacun des opérateurs en activité a un nombre d’abonnés très au-delà de ce chiffre (respectivement 9.230.560 ; 12.954.560 ; et 14.944.788). Comme on le voit, c’est donc pour prévenir toute paralysie, principalement dans le fonctionnement des services de téléphonie mobile, mais aussi anticiper sur les besoins en numéros liés au développement de nouveaux services, tels que l’internet des objets, que ce Plan National de Numérotation à 10 chiffres est mis en œuvre.

Qu’est-ce qui va changer avec la mise en œuvre de ce PNN-10?

Le PNN-10 offre une capacité théorique de dix (10) milliards de numéros, dont un (01) milliard de numéros pour les services de téléphonie mobile et cinq (05) milliards de numéros en réserve. Cela devrait permettre de répondre aux besoins des technologies futures (internet des objets et autres) et garantir une disponibilité pour 50 ans au moins. Le ministre Sanogo a précisé que le basculement du PNN-8 actuel au PNN-10 ne concerne que les numéros de téléphonie mobile et fixe. Les numéros des autres services, à savoir les services d’urgence et d’assistance, les services spéciaux et les services à valeur ajoutée, dont la longueur actuelle est comprise entre trois (3) et cinq (5) chiffres, restent donc inchangés. Le principe, très simple, de ce changement de numéros, consiste à faire précéder les anciens numéros mobiles et fixes d’un nouvel indicatif à deux chiffres. Afin de revenir à la logique initiale permettant de distinguer les services et de reconnaitre les opérateurs de rattachement, les numéros de téléphonie mobile débuteront tous par le chiffre « 0 », identifiant le service mobile. Ainsi, comme par le passé, tous les numéros MOOV actuels seront précédés de l’indicatif 01 ; ceux de MTN, de l’indicatif 05 ; et ceux de ORANGE, de l’indicatif 07. Autrement, chacun conserve son numéro en le faisant précéder du préfixe 01, 05 ou 07 selon l’opérateur. Ainsi, chaque indicatif à deux chiffres fixé permet d’octroyer cent millions de numéros. De sorte qu’au lendemain du 31 janvier 2021, chacun des opérateurs de téléphonie mobile disposera déjà de cette capacité pour couvrir ses besoins à court, moyen et long termes, en dehors des réserves. Concernant la téléphonie fixe, les numéros seront identifiés dans le PNN-10 par le chiffre « 2 ». Et, selon la même logique, il suffira d’ajouter l’indicatif 21 devant les numéros MOOV ; 25 devant les numéros MTN et 27 devant les numéros ORANGE. Il convient de souligner qu’il était tout à fait possible d’élaborer un plan de numérotation à neuf (09) chiffres. Cependant, non seulement un tel plan offrirait une capacité moindre en numéros et ne tiendrait pas suffisamment longtemps, mais aussi rendrait complexe la conduite du changement pour les usagers.

Où en est-on avec le processus?

Selon les explications du ministre Sanogo, il y a quelques semaines, les travaux de mise à niveau des réseaux des opérateurs se sont achevés le 31 octobre 2020. Et cconformément aux procédures de modification d’un plan national de numérotation, l’information du changement du plan de numérotation de la Côte d’Ivoire a fait l’objet de large diffusion à l’endroit de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), des institutions internationales, des chancelleries, de diverses associations, etc. Il a ajouté qu’en ce qui concerne l’UIT, en particulier, après publication de la notification de changement dans son Bulletin d’Exploitation du 1er août 2020, le pays a obtenu d’elle que des rappels soit faits dans ses parutions des 15 novembre 2020, 15 décembre 2020, et 15 janvier 2021. Cette disposition, extrêmement importante, permet de s’assurer que les changements soient déployés à temps par les opérateurs du monde entier, afin que notre pays ne soit pas isolé de quelque manière que ce soit. Une première phase de tests fonctionnels, réalisés par l’ARTCI, a débuté le 10 novembre et devrait s’achever d’ici la fin du mois de décembre. Une seconde phase aura lieu en janvier, quelques jours avant la date du basculement et ce, jusqu’à un mois après.

Propos recueillis par

FRANÇOIS BECANTHY
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