Le 20 janvier prochain, Barack Obama sera investi comme le 44ème président des Etats-Unis d’Amérique. Il succédera à George W. Bush qui a passé huit bonnes années à la tête de la première puissance mondiale. Les préparatifs de l’événement, qui prendra à coup sûr l’allure d’un grand show à l’américaine, vont bon train. L’Amérique sera le point de convergence, de jour-là, de tous les regards du monde entier. Car, le symbole est fort. Un Noir à la Maison Blanche, ce n’est plus du domaine du rêve. Le 20 janvier, ce sera la réalité. Que le monde change ! Que les hommes changent ! Heureusement ! Pour autant, l’on ne devrait pas s’arrêter au symbole. Car, parvenu au sommet du monde, Barack Obama devra prouver que l’immense espoir qu’il a suscité dans le monde entier n’est pas vain.
Premier défi, la paix dans le monde. Obama marquera assurément un bon point s’il arrive à convaincre Israël d’arrêter sa guerre contre la Bande de Gaza. Là où Nicolas Sarkozy a déjà échoué. Là où, Ban Ki Moon, Secrétaire général de l’organisation des Nations unies, qui est au Proche-Orient, a très peu de chance de réussir. Là où une résolution de l’Onu a déjà montré toutes ses limites. Un succès de Barack Obama serait pour lui, une excellente entrée en matière. Mais ce qui est surtout attendu du futur locataire de la Maison Blanche, c’est qu’il arrive à effacer cette image que projettent les Etats-Unis au monde. A savoir qu’ils protègent certains contre d’autres. Par exemple, Omar El Béchir est menacé d’arrestation et soumis à toutes sortes de sanctions quand son aviation réplique aux attaques des groupes rebelles alors qu’au même moment Israël qui a fait plus de mille morts palestiniens en trois semaines bénéficie d’une attitude bienveillante sous le prétexte qu’il a le droit de garantir sa sécurité. Cela fait désordre.
Deuxième défi, Obama devra mettre fin à la crise économique et financière sans précédent qui secoue son pays. Il a déjà proposé un plan de sortie de crise qui n’a pas encore convaincu la majorité des Américains y compris dans son propre camp. Peut-être sera-t-il plus convaincant quand il s’installera réellement dans le fauteuil présidentiel et qu’il aura en main tous les leviers de l’Etat. Mais ce serait une vraie catastrophe si l’Amérique devait continuer à s’enfoncer dans la crise sous Obama. Le vaste mouvement de sympathie qui s’est dégagé en sa faveur pourrait très vite se retourner contre lui. Car, comme on le dit si bien, «ventre affamé n’a point d’oreill».
Troisième défi, l’Afrique. Un continent victime de toutes les calamités. Le SIDA, le paludisme, l’analphabétisme, l’insécurité, l’instabilité, les guerres… Que fera Barack Obama en faveur de l’Afrique pour ne pas décevoir l’immense espoir que son élection a suscité auprès des Africains ? Certains voient déjà en lui, l’homme qui viendra déboulonner tous les dirigeants présentés, à tort ou à raison, comme corrompus. Se chargera-t-il de faire le sale boulot à la place d’opposants qui ne se sont pas toujours montrés à la hauteur ?
En tout cas, les Africains retiennent pour l’instant que George W. Bush est le Premier président américain à avoir initié une action d’envergure en direction de l’Afrique en instaurant un fonds pour lutter contre le SIDA. On attend d’Obama qu’à défaut de faire mieux, il maintienne au moins l’existant. Pour ne pas faire moins que son prédécesseur.
Augustin Kouyo augustinkouyo@yahoo.fr
Premier défi, la paix dans le monde. Obama marquera assurément un bon point s’il arrive à convaincre Israël d’arrêter sa guerre contre la Bande de Gaza. Là où Nicolas Sarkozy a déjà échoué. Là où, Ban Ki Moon, Secrétaire général de l’organisation des Nations unies, qui est au Proche-Orient, a très peu de chance de réussir. Là où une résolution de l’Onu a déjà montré toutes ses limites. Un succès de Barack Obama serait pour lui, une excellente entrée en matière. Mais ce qui est surtout attendu du futur locataire de la Maison Blanche, c’est qu’il arrive à effacer cette image que projettent les Etats-Unis au monde. A savoir qu’ils protègent certains contre d’autres. Par exemple, Omar El Béchir est menacé d’arrestation et soumis à toutes sortes de sanctions quand son aviation réplique aux attaques des groupes rebelles alors qu’au même moment Israël qui a fait plus de mille morts palestiniens en trois semaines bénéficie d’une attitude bienveillante sous le prétexte qu’il a le droit de garantir sa sécurité. Cela fait désordre.
Deuxième défi, Obama devra mettre fin à la crise économique et financière sans précédent qui secoue son pays. Il a déjà proposé un plan de sortie de crise qui n’a pas encore convaincu la majorité des Américains y compris dans son propre camp. Peut-être sera-t-il plus convaincant quand il s’installera réellement dans le fauteuil présidentiel et qu’il aura en main tous les leviers de l’Etat. Mais ce serait une vraie catastrophe si l’Amérique devait continuer à s’enfoncer dans la crise sous Obama. Le vaste mouvement de sympathie qui s’est dégagé en sa faveur pourrait très vite se retourner contre lui. Car, comme on le dit si bien, «ventre affamé n’a point d’oreill».
Troisième défi, l’Afrique. Un continent victime de toutes les calamités. Le SIDA, le paludisme, l’analphabétisme, l’insécurité, l’instabilité, les guerres… Que fera Barack Obama en faveur de l’Afrique pour ne pas décevoir l’immense espoir que son élection a suscité auprès des Africains ? Certains voient déjà en lui, l’homme qui viendra déboulonner tous les dirigeants présentés, à tort ou à raison, comme corrompus. Se chargera-t-il de faire le sale boulot à la place d’opposants qui ne se sont pas toujours montrés à la hauteur ?
En tout cas, les Africains retiennent pour l’instant que George W. Bush est le Premier président américain à avoir initié une action d’envergure en direction de l’Afrique en instaurant un fonds pour lutter contre le SIDA. On attend d’Obama qu’à défaut de faire mieux, il maintienne au moins l’existant. Pour ne pas faire moins que son prédécesseur.
Augustin Kouyo augustinkouyo@yahoo.fr
