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Politique Publié le lundi 9 février 2009 | Le Nouveau Réveil

Présentation de vœux au RPPP, samedi dernier - Le président Fologo et ses militants unanimes : "On ne fait pas la politique pour s`enrichir" - "A Sinémantiali, le parti au pouvoir est minoritaire"

Le Rassemblement pour la paix et le partage (RPPP) a présenté, samedi dernier, ses vœux de 2009 au président Laurent Dona Fologo. Les militants ont effectué assez nombreux le déplacement, donnant ainsi des couleurs à l'événement. Commencée vers 11h, juste après l'arrivée du leader Fologo, la cérémonie a pratiquement connu trois temps forts successifs: l'hymne du parti chanté à l'unisson, les allocutions du secrétaire général Ouattara Gnonzié et du président Fologo, le breuvage prévu à l'effet d'étancher la soif des militants et traduire le sens du partage. Parlant au nom des militants, Ouattara Gnonzié a réitéré la mutation opérée en leur sein :"2009 est une année de portée historique pour le RPPP. Car c'est la première fois, depuis sa transformation en parti politique, que nous présentons les vœux au président." Le secrétaire général a fait siennes des valeurs du président Houphouët-Boigny, à savoir:"la paix, la loyauté, le partage, le dialogue et la bonne gouvernance." Il a surtout insisté sur les objectifs et les enjeux des prochaines élections. "Nous avons besoin d'une paix définitive afin que le pays amorce son développement. Le RPPP vise une représentation plus importante. Le président a fait confiance au président Fologo en le nommant au CES. Nous devons songer à briguer des postes de député, de maire et de conseils généraux." Par ailleurs, le RPPP a choisi l'actuel chef de l'Etat pour la course à la présidence. "Pour la présidentielle, le président Gbagbo est notre candidat", rappelle Ouattara Gnonzié, avant de conclure par les vœux: "Bonheur, prospérité à M. le président. Surtout santé de fer à vous pour que vous puissiez conduire votre noble mission à terme." Quant au leader du RPPP, M. Fologo, il réalise que tout n'est pas parfait dans sa chapelle. "Permettez-moi de vous féliciter à cette occasion qui nous permet de réaffirmer notre solidarité militante, de faire un examen du chemin parcouru et d'en apprécier les réussites mais aussi les échecs regrettables. Après huit mois de travail, nous sommes tentés d'exprimer une légitime fierté. Le RPPP couvre, partout où nous sommes passés, presque la totalité du territoire. Volontairement, nous avons laissé, pour le moment, le nord. De Bassam à Tengréla, nous avons installé des sections en passant par le centre et l'ouest. Il nous reste à installer des sections au nord et à Bouna." Accusant certaines chapelles de n'avoir pas soutenu les institutions républicaines au plus fort de la crise, le président Fologo préconise le vote sanction lors des prochains scrutins qui définiront un nouveau paysage politique : "Nous attendons le verdict des urnes pour sanctionner ceux qui ont amené la guerre dans ce pays. La misère et la souffrance sont là. La pauvreté est galopante. Le peuple leur fera payer par les bulletins de vote qui est l'arme pacifique. Seules les urnes feront un classement des partis politiques." Sur l'accord de Ouagadougou, le recensement et l'identification, le président du RPPP a donné sa position qu'il juge réaliste, profonde et juste. "En 2008, nous avons émis quelques réserves sur l'APO qui restait la seule boussole. Nous réaffirmons notre soutien à l'APO qu'il faut adapter progressivement. Ceux qui proposaient des dates se rendent compte de l'ampleur de l'opération et sa complexité. Soumettre les citoyens à l'enrôlement nous fait perdre du temps et de l'argent. Le choix du président de la République était meilleur, qui visait à s'appuyer sur le listing de 2000 en ajoutant les jeunes de 18 ans et les naturalisés, en excluant les morts. On aurait gagné du temps et de l'argent." Puis, il a critiqué les partis adverses :"Il faut les prochaines élections derrière lesquelles nous courons pour que nous puissions sortir la Côte d'Ivoire de l'anormalité dans laquelle elle est plongée depuis 7ans. Mais L'identification est encore plus difficile avec la reconstitution des registres déchirés ou brûlés. Pour la première fois, les Ivoiriens courent vers les agents recenseurs… Dans mon département, le parti au pouvoir est minoritaire…Dans le meilleur des cas, les élections se feront vers la fin de 2009. Au RPPP, je demande donc que les militants prennent leur mal en patience. Je les rassure en disant que les mêmes maux que j'ai connus ailleurs dans d'autres partis ne se passeront pas chez nous. Je dis non au tribalisme, aux frustrations, aux humiliations et aux injustices. Je dis non à la politique des grilleurs d'arachides, à la politique des mains sales." Avant d'adresser ses vœux de bonheur, de succès, de réussite et de santé à ses militants, le président du RPPP et du CES a fait des propositions :"Je souhaite que nous prouvions aux Ivoiriens qu'on peut faire la politique autrement. Que la politique n'est pas faite pour s'enrichir. Mais pour atténuer les souffrances du peuple ou du plus grand nombre". Le breuvage traduisant le partage a mis fin à la cérémonie au-delà de midi.

Marc Koffi
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