La candidature de Billon inquiète Ouattara

C’est une exclusivité Le Temps. Le maire de Dabakala, Jean- Louis Billon, est candidat à la future élection présidentielle. Une information qui va certainement faire des vagues à la Rue Lepic. Billon est connu et reconnu comme militant du Pdci-Rda. Il a été élu maire sous l`étiquette "Indépendant". A Dabakala, en particulier, au sein de la jeunesse du Grand Nord, en général, il a une audience respectable. Or, c`est une lapalissade que dire que le Rdr recrute aujourd`hui, l`essentiel de son électorat dans la partie septentrionale du pays. En attestent les onze (11) conseils généraux que le parti a remportés lors des dernières consultations électorales, tous concentrés dans cette partie du pays. En dépit des " assauts " répétés de ses concurrents potentiels que sont le Pdci, le Rpp de Laurent Dona Fologo et le Fpi, le Rdr revendique toujours le Nord comme son bastion. Et c`est cet électorat que Jean-Louis Billon s`apprête à " grignoter ". La décision du président de la chambre du commerce et de l`industrie va certainement jeter un froid dans ses relations avec le mentor des Républicains qui a toujours considéré ces genres de "sauts" dans la savane du Nord comme un crime de lèse-majesté. Guillaume Soro connaît la leçon. Lui qui n`ose même plus franchir le rubicond de transformer le Mpci en parti politique après l`attaque à la roquette dont son avion a été l`objet le 29 juin 2007, à l`aéroport de Bouaké. Même si les enquêtes piétinent, les mauvaises langues y ont toujours vu la main du "bravetchê" qui, c`est vrai, n`a jamais pardonné à son poulain d`avoir accepté le poste de Premier ministre. En clair, Alassane Ouattara, tout comme, Bédié, l`actuel président du Pdci-Rda où milite Billon, ont la rancune tenace. Le jeune maire sait que son seul puissant réseau d`hommes d`affaires ne suffira pas pour se lancer dans une telle aventure. Il jouera sur un terrain "miné" dans une arène politique où on ne fait pas de cadeau à celui qui se met au travers du chemin qui mène au pouvoir. Or, la boulimie du pouvoir de Ouattara relève du secret de polichinelle. Billon est donc averti.


Tché Bi Tché