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Politique Publié le lundi 2 mars 2009 | Le Patriote

Rentrée académique de l’UTL - Tirs groupés sur la refondation

Débats contradictoires pour éviter la pensée unique et faire avancer la démocratie. C’est la tâche que s’est assignée l’Université des temps libres (UTL). Contrairement aux agoras et autres parlements qui ont poussé comme des champions depuis la crise de 2002, l’UTL selon ses initiateurs donnent la parole à tout le monde. Samedi dernier, à la place Inch-Allah de Koumassi où cette structure lançait ses activités pour l’année 2009, la tradition a été respectée. La parole a été libérée et des orateurs proches ou contre le pouvoir en place ont eu leur tour de parole. Tout a démarré autour de 11 heures avec l’intervention de Guy Charles Wayero au nom du maire de Koumassi. Aux jeunes, il a demandé de tourner le dos aux jugements de valeur. Place a ensuite été faite à M Léon Naka, ancien directeur de la bourse des valeurs d’Abidjan et au Professeur Augustin Kouadio Diby, professeur titulaire de philosophie à l’Université de Cocody, pour les leçons inaugurales. Le premier a traité le thème : «la vitalité du marché financier international : inquiétudes ou espoir?», le second, s’est lui, planché sur : «Vivre ensemble dans le pardon». Pour le Pr Augustin Diby, les raisons d’unir doivent être plus fortes que celles qui divisent. «Pardonner, c’est s’abaisser, s’humilier ; ce qui est différent de l’humiliation et de la faiblesse. Le pardon invite à aimer mêmes ses ennemis», a-t-il expliqué. Pour lui, il faut relativiser notre façon de voir les autres. «Par l’offense, la vie connaît un disfonctionnement. C’est pourquoi il faut se pardonner pour ressouder le tissu social», a préconisé le conférencier. En pardonnant, pour lui, on regarde l’autre comme soit même. «Le pardon est un bonheur. Les combats n’ont de signification que s’ils permettent de vivre ensemble, dans la vérité, le partage de la parole», a-t-il indiqué. Avant de conclure : «vivre ensemble est indispensable puisque chacun de nous est un fil tissé de plusieurs couleurs». Avant, M Léon Naka a indiqué, pour sa part, qu’à première vue, la vitalité du marché pouvait être source d’inquiétude. Parce que a-t-il expliqué : «tout se passe aujourd’hui comme si la sphère financière se déconnectait de l’économie réelle, non sans que son évolution erratique ne provoque des crises économiques et sociales.» Selon lui par rapport à tous ces bouleversements, le monde entier est actuellement dans une tourmente. Les régions qui, selon lui, ont été épargnées par la crise financière par exemple ne pourront pas échapper aux crises économiques et sociales. «En Côte d’Ivoire, le ton a été donné par les produits d’exportation avec la chute de leurs cours. A contrario, le marché obligataire permet de déterrer les fonds enfuis dans les paradis fiscaux pour le mettre au service de l’économie réelle. Le marché financier est donc libéralisation des capitaux. Cela accroît les mouvements internationaux de capitaux qui irriguent les économies des pays en développement et des pays industrialisés. Les deux conférences inaugurales ont laissé place aux débats

Débats houleux

Tous ont eu droit à la parole. Qu’ils soient proches du pouvoir, de l’opposition ou de la société civile, plusieurs orateurs ont été invités à prendre la parole. Le constat après leur passage est le même : la Côte d’Ivoire est malade. C’est d’abords Boué Ange Kevin, «ex- jeune patriote» et président de l’alliance populaire de la jeunesse (APJ) qui, le premier, a pris la parole. Selon lui, les politiciens ont été assez égoïstes. Pour lui, l’heure n’est plus aux débats inutiles. Le combat de la jeunesse actuellement, a-t-il estimé, est de savoir quel est son avenir. Il s’agit aussi de choisir objectivement celui qui est capable de résoudre les problèmes qui se posent à la Côte d’Ivoire. Pour lui, c’est le président du RDR qui peut faire l’affaire. «ADO incarne une crédibilité», a-t-il indiqué. Marius Adahé Koffi, président de la jeunesse de l’Union démocratique et citoyenne (UDCY) a lui invité les jeunes à oser et à prendre en main leur responsabilité. Marius Zasso, président du Mouvement pour la défense de la vraie refondation, a indiqué pour sa part que le FPI s’est fourvoyé. «Ce n’est pas la révolution à laquelle on nous a fait rêver», a-t-il précisé. Dago Atteby de l’Alliance pour la nouvelle Côte d’Ivoire (ANCI), Hervé Téhé de la JUDPCI et Paul Oka et Serges Essoh du parlement de Yopougon Andokoi eux aussi ont fait leur diagnostique de la Côte d’Ivoire. Le Directeur de campagne de candidat du RDR pour Abidjan sud, le ministre Ibrahim Cissé Bacongo, Amadou Touré président de l’UTL et plusieurs responsables politiques ont apporté leur onction à la rentrée académique de l’UTL.


Thiery Latt

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