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Politique Publié le jeudi 2 avril 2009 | Le Nouveau Réveil

Après 15 jours de détention à la Maca - Pr. Alphonse Djédjé Mady (Secrétaire général du PDCI-RDA) : "S`il n`y a pas de délit, il n`y a pas d`amende à payer" - l "Restons mobilisés car l`avenir de chacun d`entre nous dépend de la liberté dont nous jouirons"

Le Secrétaire général du PDCI, Pr. Alphonse Djédjé, a dit un mot à l'endroit de tous. Ci-dessous l'intégralité de son intervention.

Merci M. le directeur général du groupe de presse "Le Réveil", M. le représentant du secrétaire général du RDR, mesdames et messieurs les élus, Mme la présidente de l'UFPDCI, M. le président de la JPDCI, mesdames et messieurs, les délégués, maîtres, chers frères et sœurs. Que dire en ce moment si solennel sinon que la liberté n'a pas de prix. Et l'acquisition de la liberté est une bataille incessante comme la lumière du jour dérange les malfaiteurs. Le sorcier n'aime pas la lumière du jour, il préfère les ténèbres pour faire le mal, il en est de même de ceux qui sont allergiques à la vérité et à l'expression de la différence. Ceux qui n'aiment pas la liberté. Je voudrais, pour cette raison, remercier tous ceux qui se sont mobilisés pour soutenir le combat de la liberté, à commencer par les travailleurs de la presse qui ont vraiment fait preuve d'une solidarité exemplaire et qui se sont retrouvés autour de leur collègue. Que deviendra la presse sans liberté ? L'utilisation de cette liberté ne signifie pas toujours que tout ce qu'on dit est vrai mais on a au moins le droit de le dire. De dire sa part de vérité sans que cela ne soit un crime de lèse-majesté et penser que dans cette Côte d'Ivoire, il y a des femmes et des hommes de la presse qui ont su soutenir l'insoutenable. C'est à se demander à quel siècle nous sommes. Car un célèbre Français que vous connaissez tous qui a dit : " Je ne suis pas d'accord avec vous, mais je me battrai pour vous exprimer mon point de vue ". Chers amis, merci à vous tous. Merci aux jeunes, toutes tendances confondues, mais conduits par le président de la JPDCI, notre jeune frère KKB. Merci aux femmes conduites dans cette bataille par Mme Dao Henriette Coulibaly que nous avons vue dans cette bataille. Merci aux députés qui se sont réunis à plusieurs reprises et qui, physiquement, se sont présentés là où il fallait pour exprimer leur solidarité. Merci aux délégués communaux du District d'Abidjan sous la houlette de Mme Aka Anghui qui se sont concertés à plusieurs reprises pour apporter leur soutien. Merci au Forum des jeunes du PDCI qui ont été de tous les combats. Merci à tous ceux connus ou inconnus qui se sont engagés pour défendre le droit à la différence et à la liberté que chaque Ivoirien doit avoir pour s'épanouir. Mes derniers remerciements à notre Conseil qui a toujours assisté le PDCI dans toutes ses difficultés. Qui a toujours répondu à l'appel du PDCI quand la liberté est écorchée quelque part, et qui, sans rien demander en retour, mène le combat de la vérité. Car le combat qu'il mène et sa noblesse est peu de chose à ce que pourraient être des honoraires qu'ils attendent du PDCI. Mais qui ne viennent toujours pas. Ce n'est donc pas, pour une question professionnelle qu'ils se battent, mais c'est par conviction qu'ils se battent. Merci donc pour tout ce que vous faites. J'aurais dû faire une mention spéciale au RHDP car je pourrais dire que je suis là, à un double titre. Il y avait de l'autre côté Amadou Soumahoro qui m'attendait, parce que c'est tous les mercredis que le Rhdp se réunit. Je lui disais, je vais terminer ton combat parce que, quand la guerre a commencé, j'étais en tournée dans la région des Montagnes. Et c'est Amadou Soumahoro qui assurait l'intérim et qui a dirigé la déclaration qu'a faite le Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix. Merci également au PIT, au professeur Francis Wodié, qui était là, pour nos journalistes. Qui était là hier aussi pour le président Anaky, qui est là chaque fois que le droit est écorché. Voilà donc ce que je voulais dire après les conseils paternels comme l'a dit Kah Zion, que le Président Henri Konan Bédié nous a prodigués. Amadou est là, il va faire un garçon comme on dit. Comme on dit : " Je viens de dire son nom, il apparaît ". Si tu veux un garçon, tu l'auras bientôt. Cher ami Gnamantêh, et si Eddy Péhé avait pris la parole, il aurait dit la même chose, la lutte continue. Si nous, nous ne le faisons pas, ce serait tant pis pour nous. Mais elle se fera toujours parce que le combat de la liberté est comme de la fumée. Vous ne pouvez pas attacher ça dans des jonchées de feuilles et croire que la fumée ne va pas sortir, elle sortira toujours. Il y aura toujours des combattants pour défendre la liberté. Alors, autant que faire se peut, nous qui sommes-là, jouons encore notre partition pour que tous les Ivoiriens, toutes tendances confondues, avec la tolérance des uns et des autres, aient la possibilité de dire leur part de vérité. Qu'ils aient l'humilité pour savoir qu'ils n'ont pas la vérité avec un "V", un grand V, mais qu'ils ont une part plus ou moins grande de la vérité. Et que cela, l'usage de ce droit-là ne devrait être refusé à personne, à plus forte raison à ceux qui sont chargés d'éclairer l'opinion nationale et internationale sur ce qui se passe en Côte d'Ivoire. La lutte continue et comme la lutte continue, Gnamantêh l'a dit, la nouvelle est bonne parce que la lutte doit continuer. C'est à Me. Blessy que je voudrais m'adresser pour terminer. En reconnaissant que le mis en cause est enfin journaliste, je sais que vous avez décidé d'interjecter appel. Nous comptons sur vous pour que le droit soit dit jusqu'à son terme tout en félicitant et remerciant cette dame qui a dit le droit en libérant Gnamantêh. Mais nous lui demandons de dire le droit jusqu'au bout. Car, si le délit de presse n'existe pas même 100 frs à payer est une condamnation à plus forte raison par ces temps qui courent quarante millions (40.000.000). C'est une sanction du délit dont ils auraient été reconnus coupables. Qui devrait amener à payer Gnamantêh et Eddy Péhé chacun vingt millions, c'est une sanction. Or, ce délit ne devrait pas exister. S'il n'y a pas de délit, il n'y a pas d'amende à payer. Alors "Ali Baba et les 40 voleurs" ça devrait être une affaire classée et ceux qui se sentent morveux continueront de se moucher. Mais rien, rien ne devrait être payé. C'est déjà trop payer que le temps de stress que chacun d'entre nous a eu à vivre dans la peur de voir l'expression de la non justice. Dieu merci, il existe encore dans ce corps des hommes et des femmes qui méritent respect et qui font honneur à la justice de ce pays. Maître, vous sauriez mieux le dire que moi. Je ne fais que pleurer et dire que je suis innocent, je ne dois même pas être appelé à payer une amende de nature qu'elle soit. C'est pourquoi, la lutte aussi doit continuer. Tous les hommes épris de paix, restont mobilisés car l'avenir de ce pays et l'avenir de chacun d'entre nous dépendent de la liberté dont nous jouirons. Ne serait-ce même que déjà pour choisir un responsable, si on commence par nous dénier notre liberté, alors où allons-nous ? Ne dormons pas ou comme en étant trop éveillé on finit par se fatiguer. Si nous devions dormir, ne dormons que d'un œil, pour rester vigilants et à tout moment, avoir la réaction appropriée. Merci pour ce qui est a été fait, merci pour ce qui reste à faire et merci d'avoir décidé de continuer le combat pour la liberté. Je vous remercie.

Propos recueillis par IY et LG (Stagiaire)
Photos: Olga Ottro et Patricia Ziahé
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